Printemps des Poètes
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Ivre d'un grand rêve de liberté : poésies
Missak Manouchian
- Points
- Points Poésie
- 12 Janvier 2024
- 9791041414673
Un recueil regroupant les 56 poèmes de Missak Manouchian, figure de la résistance et héros de l'Affiche Rouge, mort pour la France en février 1944. Des poèmes inédits pour la première fois traduits en France dans une magnifique édition bilingue.
Il me semble que dans la rue les gens.
Luttent terriblement avec le temps.
Et à chaque instant, de victoire en victoire.
Pour l'avenir s'élève une armée...
Il était l'un des « vingt-et-trois » chantés par Léo Ferré. Missak Manouchian est mort pour la France. Mais bien avant de prendre les armes pour défendre la liberté, cet immigré arménien s'est armé de mots. Sa poésie dit la nostalgie de son pays meurtri, sa souffrance d'étranger apatride, son aspiration à un amour fraternel entre les hommes et sa colère contre les injustices.
Pour la première fois traduite en intégralité, son oeuvre poétique est un préambule inédit à son engagement dans la Résistance. -
Années 80, nord de l'Angleterre. Yrsa grandit avec son frère Little Roo et sa mère infirmière, dans un quotidien que leurs rêveries d'enfants illuminent. Mais leur mère les confie un jour à leurs grands-parents, très religieux. Tiraillée entre une éducation sévère et ses désirs naissants, Yrsa va vivre, de manière sourde puis frontale, l'emprise des hommes sur son corps transformé. Il va falloir partir. Il va falloir se battre.
Poétesse reconnue, collaboratrice de Beyoncé, Yrsa Daley-Ward nous emporte avec elle dans ses mémoires de fille, d'ado rebelle, d'escort perdue à Londres, d'une artiste dans l'âme, d'une femme en pleine conquête d'elle-même. Expérience de lecture unique et inspirante, La Vie précieuse a été salué dans le monde entier. -
Les chimères ; la bohême galante ; petits chateaux de bohême
Gérard de Nerval
Coup de coeur- Gallimard
- 1 Septembre 2005
- 9782070314782
«C'est le chant des sirènes qu'on entend dans Les Chimères, un chant dont le charme est si puissant qu'il peut être mortel : on se souvient qu'Ulysse, pour ne pas succomber, dut s'attacher au mât de son navire ; et Nerval au bout de son aventure terrestre, une nuit d'hiver où il gelait à pierre fendre, s'accrocha par le cou à une grille du vieux Paris. ((...)) On sait par coeur, sans l'avoir voulu, des poèmes entiers des Chimères, et certains vers remontent d'eux-mêmes à la mémoire : le rythme n'est pas étranger au phénomène, non plus que la phrase limpide et le contenu énigmatique, autrement dit le sentiment d'entendre un oracle, qui ne dévoile pas le mystère mais nous fait entendre sa parole. Or, cette parole est avant tout une méditation à voix haute, une interrogation musicale et prolongée, pour laquelle il n'y a pas de clé, pas de chiffre, pas d'explication unique.» Gérard Macé.
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Le roseau philosophe : Les plus beaux poèmes et textes sur la nature
Cyril Dion
Coup de coeur- Presses Du Chatelet
- 12 Octobre 2023
- 9782381950631
Une anthologie pour revenir aux sources : sous la plume de Baudelaire, George Sand, Proust et bien d'autres, une ode vibrante à la nature, présentée par Cyril Dion.
C'est une triste chose de songer que la nature parle et que le genre humain n'écoute pas. Victor Hugo Aurions-nous oublié, à force de nous croire maîtres et possesseurs du monde, le vert tendre d'un printemps, la transparence d'un hiver ? Sommes-nous à ce point absorbés par nos écrans que nous ne savons plus nous émerveiller de la fragilité d'une mésange ? de l'inutilité d'une étoile ? de la sagesse d'un roseau ? Mais prenons-nous encore le temps de regarder, de respirer, de vivre ?
Heureusement, nous ne sommes pas seuls. Anna de Noailles, Baudelaire, George Sand, Proust, Thoreau, Verlaine et d'autres nous transmettent depuis leurs siècles des feux, des ressacs, les déserts, les forêts, la nuit. Ils nous disent les mystères de la nature, ses lumières, ce qui nous unit à elle. Ils nous apprennent tout ce que nous ne pouvons plus ignorer. Ils sont nos phares. -
Méditations poétiques ; nouvelles méditations poétiques
Alphonse de Lamartine
Coup de coeur- Gallimard
- Poesie Gallimard
- 3 Février 1981
- 9782070322008
«J'étais né impressionnable et sensible. Ces deux qualités sont les deux premiers éléments de toute poésie. Les choses extérieures à peine aperçues laissaient une vive et profonde empreinte en moi ; et quand elles avaient disparu de mes yeux, elles se répercutaient et se conservaient présentes dans ce qu'on nomme l'imagination, c'est-à-dire la mémoire, qui revoit et qui repeint en nous. Mais de plus, ces images ainsi revues et repeintes se transformaient promptement en sentiment. Mon âme animait ces images, mon coeur se mêlait à ces impressions. J'aimais et j'incorporais en moi ce qui m'avait frappé. J'étais une glace vivante qu'aucune poussière de ce monde n'avait encore ternie, et qui réverbérait l'oeuvre de Dieu ! De là à chanter ce cantique intérieur qui s'élève en nous, il n'y avait pas loin. Il ne me manquait que la voix. Cette voix que je cherchais et qui balbutiait sur mes lèvres d'enfant, c'était la poésie. Voici les plus lointaines traces que je retrouve au fond de mes souvenirs presque effacés des premières révélations du sentiment poétique qui allait me saisir à mon insu, et me faire à mon tour chanter des vers au bord de mon nid, comme l'oiseau.» Extrait de la Préface de 1849 aux Méditations.
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Nos cadavres d'étoiles
Zoé Le Priol
Coup de coeur- Gallimard Jeunesse
- Scripto
- 31 Août 2023
- 9782075178433
C'était l'après-midi il était déjà sorti il était près de l'église il prenait des photos du ciel et l'appareil photo couvrait son visage tout entier. Swann resta immobile un moment laissa le clocher le bleu du ciel et la silhouette du garçon se brouiller.
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À l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, Barbara Pravi livre un manifeste pour la liberté et l'amour.
Barbara Pravi livre un manifeste pour la liberté et l'amour universel.
Levons nos voix Crions pour celles qui ne peuvent pas Crions pour celles qui ne peuvent plus Pour celles qu'on n'a jamais entendues Dans cette invitation à la solidarité, elle en appelle au réveil de chacune et chacun d'entre nous pour nous exhorter à défendre nos libertés en refusant la résignation et la haine.
Un texte fédérateur, traduit en arabe par Aref Al-Haidari et préfacé par l'autrice Huriya Asmahan, accompagné d'illustrations de Barbara Pravi. -
Le récit d'une désaliénation progressive.
Chômage monstre questionne la difficulté de quitter un travail, de s'arracher à ce qui nous retient, puis de celle, ensuite, d'habiter un corps qu'on a longtemps prêté à un emploi. Pendant que les corps travaillent, les esprits et les idées chôment. Que retrouve-t-on dans un corps et une langue qu'on a trop longtemps désertés ?
Redevenir vivant c'est-à-dire chaotique et précis comme une aiguille dans le néant.
D'une forme d'aliénation à la tentative de se réapproprier son existence, l'auteur pointe la place normative que prend le travail dans nos vies en cinq séquences qui ressemblent tour à tour à des fables ou à des essais où se conjuguent sens et sonorités, idées et rythme.
La forme poétique se prête alors de façon naturelle aux interrogations que soulèvent Chômage monstre.
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Un livre au format pratique et élégant rassemblant certains des plus célèbres
haïku (??), une ancienne forme poétique de la littérature japonaise : probablement la composition poétique la plus courte au monde, le
haïku se compose de 17 syllabes réparties en trois vers : 5 - 7 - 5.
Certaines compositions peuvent être suggestives et faciles à comprendre pour un Japonais, mais pas très immédiats pour un lecteur étranger, parce qu'ils présupposent des connaissances qui nécessiteraient de longues explications. Nous avons donc inséré ici et là, si nécessaire, des informations complémentaires, des brèves explications sur des sujets peu clairs et des précisions éparses (placés près des
haïku qui le nécessitent), pour illustrer quelques aspects spécifiques du
haïku ou du
kigo.
On a même envisagé de mettre à la fin du livre une section avec du papier autocollant dans lequel ils sont répétés plus brièvement tous les haïku du livre, afin que le lecteur puisse décoller les autocollants et les utiliser pour décorer n'importe quoi et emporter ses haïku préférés avec lui.
12 ou plus haïku par saison : ce type de répartition saisonnière est très " japonaise ". Pour chaque saison, les haïku sont ensuite regroupés en fonction de leur
kigo.
Traditionnellement, en fait, presque tous les
haïku contiennent au moins un
kigo (??), c'est-à-dire un " mot de saison " (il peut s'agir d'un animal, d'une plante, d'une fête, d'un phénomène météorologique, etc.) qui indique la saison spécifique où se situe le poème ou à laquelle a été écrit. Certaines pages seront donc consacrées à des
haïku caractérisés par le même
kigo, comme les cerisiers en fleurs (printemps), la lune (automne), la cigale (été), et ainsi de suite. -
Oeuvres poétiques / blasons du corps féminin (choix) / rymes, de Pernette du Guillet
Louise Labé
Coup de coeur- Gallimard
- Poesie Gallimard
- 22 Avril 1983
- 9782070322381
«Le présent recueil est formé de trois corpus poétiques : les oeuvres des deux femmes-poètes qui illustrent la poésie d'amour à un moment privilégié de la Renaissance lyonnaise (les années 1545-1555), et, en contrepoint, un choix de Blasons du Corps féminin. Le centre de ce livre devrait être, à nos yeux, les Poésies de Louise Labé, le plus court de ces trois corpus ; nous souhaitons montrer comment cette oeuvre brève et fulgurante tranche, par son originalité et son ton, sur cet ensemble, dont l'unité profonde reste pourtant celle d'un discours de l'amour, ou, plus exactement, de la relation des sexes. Nous faisons précéder l'oeuvre de Louise Labé des Rymes de Pernette du Guillet, publiées dix ans auparavant. Ces deux recueils sont donnés dans leur intégralité. Des Blasons du Corps, on ne donnera qu'un choix, sous forme de dossier.» Françoise Charpentier.
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Comment puiser en soi la force de s'aimer ?
La poésie de Déborah est un cri, une question, et mille tentatives de réponses. Ecrit de façon poétique pour toucher chaque lectrice ou chaque lecteur au plus profond de sa propre sensibilité, ce recueil est un guide pour mieux se comprendre et s'aimer soi-même.
L'amour de soi me paraît illusoire.
Comment pourrais-je m'aimer
avec tout ce que je connais de moi ?
Comment aimer mes fêlures ?
Comment pardonner mes cassures ?
Comment accepter d'être celle que je suis
en espérant être une autre ?
En voulant être une autre ?
En croyant même être une autre parfois ? -
Requiem : Poème sans héros et autres poèmes
Anna Akhmatova
- Gallimard
- Poésie Gallimard
- 25 Janvier 2007
- 9782070337224
Anna Akhmatova publie son premier recueil en 1912 et s'impose très tôt comme une virtuose de la petite forme lyrique. Classée comme «acméiste» ou «intimiste», elle est plus authentiquement quelqu'un qui cultive un style simple, rigoureux, d'un classicisme qui l'apparente à Pouchkine, même si chez elle toute idée d'imitation est exclue. Après la révolution d'Octobre, elle refuse d'émigrer, quoique suspecte aux autorités nouvelles qui vont, peu à peu, l'interdire de publication. En 1940, cette interdiction est momentanément levée et Anna Akhmatova publie plusieurs poèmes sur la guerre, mais non les textes qui lui tiennent le plus à coeur, comme Requiem ou les suites de poèmes brefs qui évoquent les arrestations massives et le goulag. À nouveau condamnée au silence dès la fin de la guerre, elle continue de composer pour elle-même des textes plus amples comme les «Élégies du Nord», et toujours des suites de textes brefs. Elle n'obtiendra jamais l'autorisation de donner au public un «septième livre» qui réunirait ses écrits récents et prendrait la suite des six recueils publiés dans sa jeunesse. Cette anthologie aborde l'oeuvre dans son entier. Elle puise dans les premiers livres, donne in extenso Requiem et le Poème sans héros, puis reprend à son compte un plan ébauché par la poétesse pour son fantomatique «Septième livre». C'est tout le parcours d'Anna Akhmatova qui est ici restitué, c'est un demi-siècle de combat solitaire, acharné, douloureux, mais au final sans faiblesse, qui se révèle page à page. Une poésie fragile et souveraine qui, confrontée aux risques les plus grands, ne renonce jamais, et célèbre avec une rare intensité les pouvoirs d'une parole irréductible.
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Désarroi de l'âme errante
Vénus Khoury-Ghata
Coup de coeur- Mercure de France
- Poesie
- 8 Février 2024
- 9782715263154
Tache d'effroi l'âme échappée du linge elle cherche un endroit où se poser la tourterelle grise est seule à s'affliger tu déformes le monde pour le rendre conforme à ton incompréhension un mort te tourne le dos cercle vide tes bras autour de ses reins il ne sait plus qui il était mais se souvient d'un peigne en écaille d'un livre ouvert et de ciseaux jamais refermés il n'est pas fétichiste mais absent de lui-même son corps ne lui tient plus compagnie Avec son style de conteuse hors pair, une écriture lumineuse et limpide, Vénus Khoury-Ghata nous offre ici de nouveaux poèmes empreints de nostalgie mais toujours éclairés d'images sensuelles et inattendues, qui font le sel de sa poésie. Car chez elle, l'âme et le sens de la vie demeurent intimement intriqués à l'écriture. Ici, contes, fables ou scènes de la vie ordinaire se métamorphosent en vécu par la magie de la mémoire et de l'imaginaire.
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Poésies
Marceline Desbordes-Valmore
Coup de coeur- Gallimard
- Poesie Gallimard
- 12 Octobre 1983
- 9782070322435
«Qu'est-ce que la poésie de Marceline Desbordes-Valmore, dans ces années de 1830 à 1850 qui voient aussi le triomphe - comme l'on dit - des grands écrivains, et des peintres, du romantisme ? Au premier abord, une langue et des catégories de pensée qui ne se distinguent plus guère de celles de tous les jours : le projet d'art, s'il en fut un, est bien renoncé, et le rythme qui mène ces longues strophes peut paraître ne remuer que la surface du monde, et ajouter au péché de banalité celui de l'éloquence facile. Du point de vue de l'être propre des femmes, de leur droit à un sentiment et une parole, celle qui parle ici semble, de surcroît, avoir bien trop consenti aux limitations et aux charges que la société leur impose. Et la religion qu'elle crie les jours où le malheur frappe, on dirait bien qu'elle est demeurée, sans changement appréciable, ce christianisme des femmes, surtout des mères, où il n'y a de permis que douleur et renoncement. - Mais au coeur même de ces poèmes qu'on trouve parfois négligés - ma plume court, dira volontiers Marceline - et qui manquent certainement de tout désir de composition, apparaît ce qu'on ne peut dire autrement que par l'idée de lumière. Comme si les mots retrouvaient une intensité, une qualité d'évidence qui seraient en puissance dans chaque chose, un vers puis un autre et un autre encore se détachent de la méditation ou du souvenir, illuminant comme d'une foudre l'horizon entier de la terre.»Yves Bonnefoy.
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Couleurs primitives : un nuancier érotique
Jeanne Cherhal, Petites luxures
- Points
- Le Goût Des Mots
- 3 Novembre 2023
- 9782757898222
Au fil de trente poèmes, Jeanne Cherhal nous invite à suivre une femme amoureuse et libre, et à partager des moments intimes de sa vie.
Subtilement illustré par les dessins silhouettés de Petites Luxures, ce nuancier du désir propose une émouvante palette de trente couleurs dont les noms ont été imaginés par l'autrice, sous des formes multiples (sonnet, haïku, blason, calligramme...). De Fauve à Béluga, de Saint-Crèmeà Bleu d'orage, poèmes et illustrations se répondent, se mêlent et s'entrelacent dans un jeu aussi doux et lyrique que sensuel et érotique. -
Ecdysis : processus de mue. Se dévêtir du lourd manteau sans âge, faire peau neuve et se parer des plus beaux mots du renouveau. Ecdysis est un recueil où flotte une odeur suave de fleurs séchées, coupée de l'écume salée des brises marines. Coquillages fêlés et oraisons ectoplasmiques s'y entrechoquent avec mélancolie dans une ardente danse sépulcrale. Chaque poème se révèle une ode à la nature et à la magie, sous toutes ses formes. Le passé, le présent et le futur se confondent dans ce moment suspendu, les frontières se brouillent et ouvrent de nouvelles perceptions. Le mystère surgit. Ecdysis est la trajectoire d'une transformation, le tableau en clair-obscur d'une métamorphose, l'éclosion de ce je-ne-sais-quoi qui gronde en nous à l'épreuve de la vie, et de la mort. La poésie s'y fait mue, rituel, souffle, passage d'un adieu à l'ancien vers un hymne au renouveau. Les sorcières y côtoient les fantômes dans un ballet flamboyant : sous les rayons de la lune règne la liberté de devenir soi.
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Le soleil se lèvera toujours
Courtney Peppernell
Coup de coeur- Le Courrier du Livre
- 25 Janvier 2024
- 9782702927588
Si vous rêvez de quelqu'un
Si vous avez rencontré l'amour
Si vous avez le coeur brisé
Si la mélancolie vous envahit
Ces poèmes sont pour vous.
Les poèmes de Courtney Peppernell parlent d'amour, de tendresse et de désir. Ses mots, universels, nous transportent lors de nos élans amoureux et sont un baume au coeur lorsque nous avons besoin d'une lueur d'espoir.
Ce recueil est idéal pour un après-midi au coin du feu, un dimanche matin au lit ou une journée à la mer. Les poèmes, en prose ou en vers, sont à lire au gré de vos envies.
Préparez-vous une tasse de thé et laissez les émotions affleurer... -
Le premier roman d'Ocean Vuong, Un bref instant de splendeur, prenait la forme d'une lettre adressée par un fils à sa mère analphabète. Dans Le temps est une mère, son deuxième recueil de poèmes, Vuong renoue avec cette voix singulière, qui témoigne de la violence des traumas autant que des éblouissements de l'amour. Confiant dans les pouvoirs du langage, le poète use ici des ressources vivifiantes de la poésie pour faire face à la perte de sa mère et donner forme à l'absence. D'un poème à l'autre, des souvenirs émergent, révélateurs des blessures de l'Amérique. D'une rare intensité émotionnelle, la langue d'Ocean Vuong casse la syntaxe pour mieux recréer un lien au point de bascule d'un vers à l'autre. Elle s'autorise des audaces formelles toujours irriguées par un lyrisme incandescent, faisant de ce recueil un sommet d'humanité, qui cherche sans cesse à préserver la beauté.
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Il y a une vaste mer agitée dans ma tête Éclairs, tonnerre, averses, accalmie, éclaircie.
Dans ce recueil, la jeune poétesse Tosca Noury capture la beauté fragile du passage à l'âge adulte et célèbre la résilience des femmes. Avec sensibilité, elle cherche sa place dans le monde et, en écrivant l'intime, effleure l'universel. -
Un autre pas dans la guérison, un souhait de vie plus fort que la mort, écrire l'universalité pour rendre visible l'invisible.
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Donnez-nous le nom de ce que nous portons
Amanda Gorman
- Le Livre de Poche
- Litterature
- 2 Novembre 2023
- 9782253195795
« Ce livre est une bouteille à la mer. Ce livre est une lettre. Ce livre est sans concession. » Amanda Gorman, qui a marqué l'Amérique et le monde en récitant « La colline que nous gravissons » lors de la cérémonie d'investiture du président Joe Biden, livre un premier recueil lumineux dans lequel elle s'empare d'une époque naufragée pour la transformer en un chant d'espoir et de guérison. Dans Donnez-nous le nom de ce que nous portons, la poétesse explore l'histoire, le langage, l'identité et l'effacement. Inspirés par la souffrance collective qu'a engendrée la pandémie, ces poèmes, collages et calligrammes éclairent un moment de prise de conscience et révèlent Amanda Gorman comme messagère du passé et voix de l'avenir.
Un recueil de poésie si vivant qu'on veut l'enlacer et le protéger, le lire d'une seule traite puis le relire aussitôt. Malala Yousafzai, Prix Nobel de la paix.
Une symphonie mnémonique vibrante d'espoir et de solidarité. The Guardian.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Santiago Artozqui. -
Semezdin Mehmedinovi? est connu dans les Balkans pour être le plus grand poète de sa génération. Sarajevo blues, son recueil le plus célèbre, est traduit dans de nombreux pays et adulé aux États-Unis. En voici donc la première traduction en France.
Dans cette puissante succession de poèmes en prose, Semezdin Mehmedinovi? relate son expérience du siège de Sarajevo et partage ainsi avec le lecteur une vision intime et sensible de la guerre. Arpentant les rues populaires désormais désertées et épiées par des snipers, l'auteur erre dans une ville congelée vive, dont les arbres ont été coupés pour produire du bois de chauffage. Il décrit le conflit à échelle humaine, qu'il s'agisse d'un membre de son équipe de football qui se transforme en nationaliste radical cagoulé et armé, ou d'un écrivain pour enfants devenu criminel de guerre. De la mort de son père à laquelle il n'a pu assister à celle de la perte de l'innocence de son fils, Semezdin Mehmedinovi? révèle l'effroyable condition universelle des êtres prisonniers de la guerre. -
«L'enfant partit avec l'ange et le chien suivit derrière. Cette phrase convient merveilleusement à François d'Assise. On sait de lui peu de choses et c'est tant mieux. Ce qu'on sait de quelqu'un empêche de le connaître. Ce qu'on en dit, en croyant savoir ce qu'on dit, rend difficile de le voir. On dit par exemple:Saint-François-d'Assise. On le dit en somnambule, sans sortir du sommeil de la langue. On ne dit pas, on laisse dire. On laisse les mots venir, ils viennent dans un ordre qui n'est pas le nôtre, qui est l'ordre du mensonge, de la mort, de la vie en société. Très peu de vraies paroles s'échangent chaque jour, vraiment très peu. Peut-être ne tombe-t-on amoureux que pour enfin commencer à parler. Peut-être n'ouvre-t-on un livre que pour enfin commencer à entendre. L'enfant partit avec l'ange et le chien suivit derrière.»Christian Bobin.
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Né en 1854, Arthur Rimbaud est entré dans la légende comme l'insurgé de la poésie moderne. Puis il a disparu, tirant un trait définitif sur ses écrits avant même d'avoir atteint la majorité. «L'homme aux semelles de vent» deviendra tour à tour négociant, explorateur ou trafiquant, indifférent au sort de l'oeuvre géniale qu'il avait créée. Biographe exigeant, Claude Jeancolas a rassemblé une documentation rare et abondante pour retracer cette vie d'Arthur Rimbaud. Il a mis ses pas dans ceux de l'adolescent prodige né à Charleville au sein d'une famille de la petite bourgeoisie française. Il a traqué dans chaque revirement et dans chaque paradoxe la rigueur d'un parcours existentiel à la logique implacable. Dans un passionnant travail de contextualisation, Jeancolas suit le jeune homme dégingandé, si proche, si dur, parfois si sensible, les cheveux ébouriffés, le regard fixé sur un horizon idéal ; le biographe nous guide à travers sa scolarité à la fin du Second Empire, sous l'occupation prussienne des Ardennes, puis dans le Londres des communards en exil ou l'Afrique de la conférence de Berlin. Il fait revivre son aventure avec Verlaine, autre icône de la poésie, et interroge la relation ambiguë entre la mère et le fils dans l'ombre du père disparu. Des brumes de la Meuse aux enfers des déserts dankalis, de la passion amoureuse aux lettres désespérées d'Aden, c'est une seule et même vie, cohérente, intime, que le lecteur découvre ici.