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Anthony Passeron
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Au tournant des années 1980, alors qu'une partie de la jeunesse sombre dans l'héroïne, un étrange syndrome fait son apparition dans les hôpitaux français et américains. Les Enfants endormis retrace cette double histoire, intime et collective. À travers un prisme inédit, Anthony Passeron rouvre les archives de la lutte contre le sida, entre roman familial et épopée scientifique.
Un grand roman sur l'oubli, porté par une langue précise et sobre. Lire Magazine littéraire.
Anthony Passeron frappe au plexus solaire. Le Figaro Magazine.
Un texte important, très maîtrisé et d'une immense pudeur. Les Inrockuptibles. -
Without ever raising your voice, you have shattered the family silence that scabbed over tragedy and produced a work so powerful, so moving that it lingers long after reading. Magnificent!>
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« Mon père a disparu en l'espace de trois consoles de jeux »
Au tournant des années 1980 et 1990, Anthony et son frère jumeau grandissent entourés d'une famille paternelle soudée, dans une vallée enclavée de l'arrière-pays niçois. Entre des grands-parents aimants, une cousine atteinte d'une maladie mystérieuse et un jeune oncle plein d'entrain, ils tuent l'ennui grâce aux jeux vidéo - une passion nouvelle, transmise par leur père : Jacky. De Space Invaders à Zelda, de Nintendo à Sega, la conscience du monde dans lequel le narrateur et son frère évoluent s'aiguise avec les capacités techniques de ces étranges machines. Elles vont peu à peu s'imposer comme un refuge face aux injonctions qui pèsent sur eux, à l'ennui d'un quotidien sans horizon et aux drames qui frapperont bientôt leurs proches. Jusqu'au départ brutal de leur père. Anthony Passeron plonge le lecteur dans une époque révolue : l'insouciance de la fin du XXème siècle, avec son horizon de prospérité et d'innovations technologiques. Mêlant son histoire personnelle à celle des grands inventeurs de jeux vidéo, il lance un cri d'amour au père, malgré la blessure inguérissable de l'abandon.
Ce roman d'apprentissage en trois consoles, de la tendresse de l'enfance aux désillusions de l'adolescence, a le charme et la puissance d'une chronique sociale douce-amère : « J'aurais voulu qu'on se demande enfin quelle malédiction, quelle pluie de mépris, de bêtise et de brutalité tombait depuis des décennies, des siècles peut-être, dans cette vallée que certains n'avaient d'autre choix que de fuir. »