L'ouverture du pays aux bateaux étrangers, la fin du règne des Tokugawa et le désir du nouveau gouvernement de faire au plus vite du Japon une nation moderne, pour éviter la colonisation par les Occidentaux, bouleversèrent la vie quotidienne des Japonais à partir de la fin des années 1860. Ce sont les estampes qui rendent le mieux compte de ces transformations. Leur production dans ces années va atteindre des quantités inédites.
Afin d'être des images plus spectaculaires, elles sont très souvent des diptyques ou des triptyques. Pour répondre à la demande, elles dépeignent en détail la modernisation du pays et des moeurs. Abondamment illustré, ce livre est organisé en 6 chapitres : Yokohama, Edo-Tôkyô, le couple impérial, les bouleversements sociaux, les actualités, les divertissements.
Les mangas rencontrent dans le monde entier un succès considérable qui ne se dément pas. Fruits d'une longue tradition artistique, ils trouvent leur origine dans les peintures anciennes du VII? siècle. Des scènes comiques illustrant paravents et rouleaux peints aux démons peuplant les récits de Mizuki Shigeru, de la manga d'Hokusai à Tezuka Osamu surnommé «le dieu du manga moderne», de la naissance des gekiga dans les années 1950 aux mangas One Piece ou Demon Slayer, c'est toute l'histoire de cette forme d'expression si vivante qu'il nous est donné d'approcher dans sa richesse et sa diversité, des origines à nos jours.
Animaux dans la peinture japonaise Dans la peinture japonaise, dragons, grues, renards, singes, tigres et libellules déambulent ou volent au milieu d'une végétation luxuriante, décorant ainsi les rouleaux enluminés, les paravents ou les estampes. Du plus petit insecte à l'éléphant, ils ornent également les temples, les sanctuaires, les palais et les jardins. Au-delà de leur fonction décorative ou propitiatoire, ces représentations portent des significations. Pour pouvoir les comprendre et les apprécier, il faut connaître la place de chaque animal dans la culture, c'est-à-dire dans l'histoire, la spiritualité, la littérature et la vie quotidienne. C'est pourquoi ce livre s'ouvre par deux chapitres consacrés l'un aux origines et au sens de la symbolique, et l'autre aux métamorphoses des animaux en humains, avant de dérouler une cinquantaine de portraits d'animaux imaginaires, fantastiques ou réels parmi les plus importants dans la peinture et la culture japonaises. Depuis les premières représentations animalières, en passant par l'influence du shintoïsme puis du bouddhisme, cet ouvrage propose un nouveau regard sur la représentation de l'animal dans l'art japonais, en particulier dans la peinture, du Moyen Âge jusqu'à l'art contemporain.
Les grands maîtres de l'estampe ukiyo-e n'étaient plus de ce monde lorsque leurs oeuvres connurent un succès phénoménal en Occident. Aux siècle suivant, les derniers peintres de l'ukiyo-e, concurrencés par la photographie, se tournèrent vers la peinture et l'illustration.
L'éditeur et commerçant Watanabe Shôzaburô qui appréciait plus que tout les estampes décida de leur donner une seconde vie. Il eut l'idée de créer un nouveau style d'estampes à l'aide de jeunes peintres. Ce mouvement porta dès lors le nom de Shin hanga (nouvelles estampes).
Cet ouvrage propose de remonter le temps jusqu'à la création de ces nouvelles estampes dans les années 1910. De nombreux artistes y participèrent. Ce sont les principaux maîtres de ce mouvement qui sont ici présentés à travers leurs oeuvres.
Bons et mauvais esprits, diables, monstres et revenants en tous genres n'ont cessé de hanter l'imagination des hommes à travers le temps et les cultures. Des similitudes existent entre les mythes, légendes et contes du monde entier et dans leur expression picturale et plastique.
C'est précisément cette universalité, née d'échanges et d'influences réciproques, qui en fait leur richesse.
Le Japon, après s'être inspiré de la Chine, de l'Inde puis, plus tardivement, de l'Occident, est parvenu à créer un monde fantastique folklorique, littéraire et artistique d'une grande richesse où le surnaturel, l'étrange, le merveilleux, le mythique ne font qu'un.
Ce monde fantastique, peuplé de croyances ancestrales et animistes, n'a jamais été aussi présent qu'aujourd'hui dans l'archipel. Manga et dessins animés, créateurs de jeux vidéo et de figurines ne sont pas les seuls à captiver le public avec des oeuvres sur ce sujet. Les expositions artistiques sur les yôkai, oni et yûrei n'ont jamais été aussi nombreuses dans l'archipel et des artistes japonais contemporains de renom n'hésitent pas à puiser leur inspiration aux sources de la culture ancestrale et traditionnelle de leur pays.
Cet ouvrage entraînera le lecteur dans le monde fantastique et merveilleux de l'art japonais à travers les rouleaux enluminés, les paravents, les estampes, puis les oeuvres picturales contemporaines.
Nezumi est un prince souris aimé et admiré de tous et dont la vie s'annonce sous le meilleur jour.
Toutefois, après un brillant mariage avec Blanche, la plus sédui- sante des princesses souris, Nezumi est accidentellement enlevé par une oie qui s'envole et le dépose très loin de chez lui, au-delà de l'océan.
Débute alors une série de rencontres avec des animaux qui le conduisent finalement dans une famille humaine. Grâce à ces derniers qui le prennent pour le messager d'une des divinités du Bonheur, il parviendra à rentrer dans son royaume où il sera accueilli en héros par sa famille et ses amis.
Un conte japonais traditionnel raconté par Brigitte Koyama- Richard et illustré par des peintures exceptionnelles, extraites d'un rouleau peint du xvii e siècle.
Dans les années 1860, les membres des premières missions officielles japonaises se rendent en Europe et en France. Ils sont éblouis par Paris qui est devenue, avec les travaux entrepris par le baron Haussmann, la plus belle capitale d'Europe. Elle va devenir un modèle pour les Japonais de l'ère Meiji (1868-1912) qui veulent rattraper leur retard sur les Occidentaux.
Au même moment, à Paris, des artistes, collectionneurs, femmes et hommes de lettres, découvrent et s'enthousiasment pour les estampes japonaises. C'est le début de la vague du japonisme qui va déferler ensuite sur toute l'Europe et les États-Unis.
Parallèlement, de jeunes artistes japonais se prennent de passion pour l'art occidental et choisissent de venir à Paris pour apprendre les techniques artistiques. Leur stupéfaction est immense face à l'engouement que l'art traditionnel de leur pays provoque alors.
En effet, au moment où les collectionneurs s'arrachent ces estampes et ces objets d'art décoratif, le Japon est en train de rejeter ses traditions culturelles. Le Japon rêvé des japonisants n'est déjà plus qu'un souvenir nostalgique et le pays se moder- nise à une vitesse fulgurante.
De nombreux liens d'amitié se tissèrent entre les artistes de ces deux pays si éloignés. C'est le début d'un intérêt culturel simultané et réciproque qui continue toujours aujourd'hui.
Si l'esprit ludique des peintres japonais s'est exprimé, dès le XIIe siècle, dans les rouleaux peints, c'est véritablement vers la fin de l'époque d'Edo, avec la création d'estampes en grande quantité, que leur génie s'affirma dans ce domaine.
C'est aussi l'époque où ils découvrent les anamorphoses et les boîtes d'optique et assimilent la perspective à travers des gravures chinoises et occidentales. Cette technique leur permet de développer un nouvel art de se jouer de l'écriture, du dessin, du pliage, du découpage.
Les estampes asobi-e (ludiques) et omocha-e (estampesjouets) s'adressent aux adultes comme aux enfants, et traduisent l'humour de cette époque. Si les jeux de mots, rébus, idéogrammes dissimulés dans les personnages demandent une certaine connaissance de la littérature, d'autres oeuvres sont des jeux ou jouets en papier pour amuser les enfants. Mais ces estampes sont au-delà du simple jeu. Elles sont à elles seules le témoignage des influences artistiques qui ne cessèrent de s'exercer, à travers les siècles, et à travers le monde.
Une iconographie exceptionnelle principalement issue des collections des musées japonais.
Des dames de cour des rouleaux peints de l'époque de Heian jusqu'aux héroïnes des manga, sans oublier les beautés du « monde flottant » d'Utamaro, ce livre retrace l'évolution des canons de la beauté féminine à travers l'art japonais.
Si le nu comme genre n'apparaît au Japon qu'à la fin du xixe siècle, sous l'influence occidentale, les portraits de « beautés », les bijin, s'imposent très tôt comme le genre de prédilection des artistes.
Ces beautés qui leur servent de modèles (personnages de la noblesse, geisha, courtisanes), raffinées ou extravagantes, donnent le ton des modes et inspirent toutes les femmes.
Elles nous permettent aujourd'hui de parcourir l'histoire des artifices de la séduction : le maquillage, la coiffure, les modes vestimentaires remarquables au Japon par leur richesse et leur raffinement.
Ces représentations livrent également de précieux témoignages sur la place de la femme dans la société japonaise au fil des siècles.
Une iconographie exceptionnelle conservée dans les musées japonais, en grande partie inédite en France.
A rich, vibrantly illustrated account of the history and sources of manga.
As contemporary as this graphic art form may appear to readers outside of Japan, manga has, in fact, deep roots in Japanese culture, drawing on centuries-old artistic traditions: traces can be found in seventh century temple paintings, folding screens decorated with comic characters, and painted medieval Emakimono scrolls. The more familiar manga comics of today echo similar themes, both light and serious, and draw on narrative forms present in the sagas and skits from Japan's rich cultural heritage.
This book spans the history of manga in all its splendour and diversity: from Hokusai's seminal Manga in 1814 to the onset of the gekiga in the 1950s; from the landmark Astro Boy of Tezuka Ozamu to Lady Oscar, Riyoko Ikedan's shojo manga aimed at young girls; from samurai sagas to the more alternative productions of the review Garo; and from the demons that populate the works of Mizuki Shigeru to the latest creations from Jiro Taniguchi, each period is covered in detail.
One Thousand Years of Manga is both a rich documentary account and a visual delight with over 400 illustrations, many never before seen outside of Japan. A thorough exploration of the sources of manga, this book makes it possible to understand how this mass-produced cultural artifact - aimed at adults as much as at children - has developed into an essential facet of Japanese culture that is now enjoyed across the globe.
Raffinée, savoureuse, diététique, équilibrée, d'un esthétisme rare : les amateurs du monde entier ne tarissent pas d'éloges sur la gastronomie japonaise. Mais sait-on que sushis, makis, tempura et autres brochettes de tofu sont visibles sur des oeuvres d'art dès la période d'Edo (entre le XVII? et le milieu du XVIII? siècle) ? C'est en effet à cette époque que s'inventent les saveurs uniques liées à l'utilisation des algues kombu, du yuzu, du mochi ou encore du miso, et toujours en cuisine de nos jours. Les scènes de pêches, de cueillettes, de préparations, de restaurants, de banquets, de pique-niques saisonniers, dans lesquelles les rôles sont tenus par des acteurs en vogue, des courtisanes, ou des anonymes, qui jalonnent l'ouvrage à travers plus de 100 estampes, séduiront aussi bien l'amateur d'art que le passionné de gastronomie. Quelques photographies, un glossaire et des onomatopées toutes japonaises pour parler de nourriture viennent compléter cet ouvrage.
Objet de fascination pour les Occidentaux qui les découvrent vers 1860, les estampes japonaises vont jouer un rôle considérable dans la formation de l'art moderne. Il s'agit pourtant pour les Japonais d'un art vulgaire, dont les créateurs ne sont pas considérés comme des artistes, en opposition avec la peinture savante qui trouve son origine en Chine.
Les estampes apparaissent avec le transfert de la capitale de Kyoto à Edo au XVII" siècle et sont destinées aux artisans et aux marchands. D'abord monochromes, puis coloriées, elles deviennent polychromes et atteignent leur perfection technique dans la seconde moitié du XVIIIe siècle.
D'une grande diversité, elles remplissent de nombreuses fonctions et connaissent un succès considérable : aussi bien publicitaires (maisons de courtisanes, kabuki, sumo, magasins) que décoratives (estampes piliers, surimono), éducatives (encyclopédiques, narratives) que ludiques (jeux, personnages et décors à découper), médiatiques (paysages, légendes, faits divers) qu'érotiques.
Avec l'introduction de la photographie, les estampes vont rapidement perdre leur utilité et quasiment disparaître, au moment même où l'Occident les découvre.
HOKUSAÏ. Voyage au pied du mont Fuji offre l'occasion d'explorer le paysage dans l'oeuvre d'Hokusai.
L'ouvrage présente plus de 120 estampes de la collection Georges Leskowicz, issues de séries remarquables : Trente-six vues du mont Fuji, Ponts célèbres et Cascades, Véritables miroirs des poètes chinois et japonais, Cent poèmes à la nourrice. La route du T kaid et ses cinquante-trois stations sont appréhendées à travers la série moins connue des Clochettes de la route et une Vue d'ensemble en surplomb. Apparaissent dès lors l'originalité du maître et son approche éclectique du paysage, tant dans sa manière de le composer - empruntant aux traditions chinoise, japonaise et occidentale -, dans le recours au bleu de Prusse et à une grande variété de formats, ou encore dans son choix évident de donner toute sa place à l'homme, saisi dans des scènes de voyage ou dans ses activités quotidiennes.
Synthèse sur l'histoire culturelle et artistique du Manga de la fin du VIIe siècle à aujourd'hui. Cette forme d'expression trouve son origine dans les peintures anciennes comme celles du temple Shôsôin ou du plafond du Kôndo du temple Horyûji et constitue un pan essentiel de la culture nippone, traitant de thèmes variés, légers ou profonds à destination des enfants ou des adultes.