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Emmanuel de Waresquiel
37 produits trouvés
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Il nous fallait des mythes ! La Révolution et ses imaginaires. De 1789 à nos jours
Emmanuel de Waresquiel
- Tallandier
- Histoire
- 12 Septembre 2024
- 9791021062399
« En écrivant le récit de son histoire, la Révolution n'a pas seulement donné du rêve aux Français, elle a cherché les fondements de sa légitimité dans la geste de ses origines. Elle a placé si haut ses idéaux qu'elle a senti le besoin de montrer toujours la «terre promise» à l'horizon de ses conquêtes. Par leur vertige même, la souveraineté du peuple, la proclamation de la république, la décapitation du roi ont été autant de raisons à l'exaltation des pouvoirs tout neufs d'un régime qui enterre mille ans de monarchie. Il fallait les rendre visibles. Il fallait des mythes. »
Emmanuel de Waresquiel se penche sur les mémoires et les héritages de la Révolution française. Il en explique les raisons, les continuités, les déformations jusqu'à nos jours, à travers deux siècles de notre histoire. Il a choisi quelques moments « fondateurs » de 1789 et de la Terreur. On a glorifié le serment du Jeu de paume alors qu'il avait été prêté sous l'emprise de la peur. On a fait de la prise de la Bastille la première grande victoire du peuple quand la Bastille s'est rendue aux insurgés, on a célébré Valmy et Valmy était à peine une bataille. On a chanté la liberté et la fraternité sur tous les tons et on les a un peu oubliées, on a sanctifié la guillotine avant d'en mesurer toute l'horreur. Que nous dit la Révolution d'elle et de nous-mêmes, dans l'épaisseur de ses mémoires ? Les événements, les lieux, les symboles qu'elle a retenus à la construction d'un monde nouveau, leur célébration - ou leur diabolisation - par les régimes qui ont suivi n'ont souvent pas grand-chose à voir avec la perception que les révolutionnaires en avaient sur le moment. -
Jeanne du Barry : Une ambition au féminin
Emmanuel de Waresquiel
- Tallandier
- Biographies
- 31 Août 2023
- 9791021048683
Jeanne du Barry (1745-1793) est une énigme. On l'a enfermée dans une légende noire. On en a fait la dernière maîtresse, surgie des bas-fonds, d'un vieux roi jouisseur et décrié. Une honte et un scandale. Il faut aller aux sources pour s'apercevoir de la place capitale qu'elle a occupée à une époque de quasi-perfection des arts, en pleine crise de l'absolutisme monarchique, dans les dernières années du règne de Louis XV. On l'a réinventée pour mieux discréditer le roi, elle s'est réinventée pour oublier les incertitudes de sa naissance. Son existence tient tout à la fois du jeu de piste et de l'enquête policière. Avec elle, on corne les pages de certaines questions essentielles d'un siècle qui est aussi celui de la Révolution: l'identité et l'illégitimité, les sentiments et l'ambition, le libertinage et la morale, l'argent et le pouvoir, la place des enfants et l'invention de l'intimité, la puissance de la presse et la formation de l'opinion, la transparence et le secret, le rôle des femmes et la revanche des hommes.
La vie de Jeanne du Barry - son ascension foudroyante, sa fin tragique sur l'échafaud - est un roman. En chercheur d'archives inspiré, en historien accompli, en écrivain talentueux, Emmanuel de Waresquiel ne se contente pas d'en découvrir la part cachée, il en restitue toute l'intelligence et l'émotion. Ce livre est un magnifique portrait de femme. Il se lit comme un thriller. -
Sept Jours - 17-23 juin 1789 : la France entre en révolution
Emmanuel de Waresquiel
- Tallandier
- Texto
- 5 Janvier 2023
- 9791021056152
« Les commencements de la Révolution sont ceux d'une extraordinaire accélération de l'histoire. Les événements s'y bousculent dans un luxe d'acteurs, d'envolées, de confusion et de coups de théâtre. Ce qui s'est passé à ce moment-là n'est intelligible que si l'on restitue les faits dans une séquence fondatrice. ».
Le 17 juin 1789, les députés du tiers état forment l'Assemblée nationale. Le 23 juin, ils refusent de quitter la salle du Jeu de paume où ils ont juré de donner une constitution à la France.
Ce texte d'Emmanuel de Waresquiel, enrichi d'abondantes sources inédites, change radicalement notre lecture de la Révolution. L'auteur raconte « ses» sept jours tambour battant, en un récit alerte qui se lit comme un roman à suspense. -
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Les derniers jours de Marie-Antoinette
Emmanuel de Waresquiel
- Tallandier
- Texto
- 4 Novembre 2021
- 9791021050990
Il a fallu à la Révolution trois jours et deux nuits, du 14 au 16 octobre 1793, pour juger et exécuter Marie-Antoinette. Elle était condamnée d'avance. C'est bien sûr le procès d'une reine, c'est aussi celui d'une étrangère, c'est enfi n celui d'une femme et c'est celui d'une mère.
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Fouché : les silences de la pieuvre
Emmanuel de Waresquiel
- Tallandier
- Texto
- 6 Mai 2021
- 9791021048904
« Fouché, bien sûr, ne m'était pas un inconnu. Fouché de Nantes, le bourgeois impécunieux, le petit professeur en soutane des collèges de l'Oratoire, Fouché le conventionnel, le tueur de roi, le proconsul de Nevers et de Moulins, le mitrailleur de Lyon, le tombeur de Robespierre et le cauchemar de Napoléon, le ministre de tous les régimes, l'inventeur de la police moderne, le bâtisseur d'état, le théoricien et l'homme d'action, l'aventurier, le conspirateur et le parvenu.
Assurément l'un des hommes les plus puissants de son époque, en tout cas l'un des plus étonnants. Rares sont ceux qui inventèrent de nouvelles règles du jeu sans attendre la fin de la partie. Fouché a été de ceux-là ». Emmanuel de Waresquiel fouille jusque dans ses moindres recoins la vie d'un homme aussi dissimulé que contradictoire.Àl'aide de larges fonds d'archives - dont beaucoup sont inédits -, il dessine le portrait brillant d'un incroyable personnage jusqu'ici incompris et desservi par sa légende noire. Il nous donne ce faisant un Fouché d'une surprenante actualité.
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Cent jours : Louis XVIII contre Napoléon, mars-juillet 1815
Emmanuel de Waresquiel
- Tallandier
- Texto
- 6 Mai 2021
- 9791021049031
« Rien dans l'histoire n'a ressemblé à ce quart d'heure », a écrit Victor Hugo. Il est vrai qu'on n'avait pas encore vu une telle bousculade de régimes et de dynasties, de serments prêtés et reniés, et ce en un peu plus de trois mois.
Napoléon débarque à Golfe-Juan le 1er mars 1815, il est à Paris le 20. Dans l'intervalle, le régime des Bourbons s'effondre et Louis XVIII quitte Paris pour l'exil en Belgique dans la nuit du 19 au 20 mars. Battu à Waterloo, Napoléon abdique le 22 juin. Le pays se dote le même jour d'un gouvernement provisoire sous la direction de Fouché. Le 3 juillet, Paris capitule devant les armées de la coalition. Louis XVIII rentre pour la deuxième fois dans sa capitale.
Les Cent-Jours ne sont pas seulement ceux de Napoléon, mais aussi ceux du roi. Tout change lorsque l'on observe les Cent-Jours du côté de ceux qui les ont subis, du côté des vaincus, des oubliés de l'histoire.
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Penser la Restauration ; 1814-1830
Emmanuel de Waresquiel
- Tallandier
- Texto
- 3 Janvier 2020
- 9791021042490
Rien n'est plus évident qu'un événement lorsqu'il est advenu. Nous savons que ce sont les Bourbons qui vont prendre la place de Napoléon en 1814, inaugurant ce faisant une nouvelle période. La Restauration française n'est ni un retour à l'Ancien Régime ni une quelconque parenthèse ou un point d'arrêt à la marche du pays vers la république et la démocratie. Il s'agit plutôt d'une expérience inédite et très neuve. Une tentative originale de mettre un terme à la Révolution en la dépassant sans pour autant la nier.
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Histoire de la Restauration ; 1814-1830
Emmanuel de Waresquiel
- Tempus/Perrin
- Tempus
- 7 Novembre 2002
- 9782262019013
Une approche renouvelée d'une des périodes les plus mouvementées de notre histoire, qui eut le mérite de jeter les bases de la France contemporaine.
La Restauration, c'est d'abord la fin d'une épopée militaire, impériale et révolutionnaire. Les événements s'y bousculent : la campagne de France, les deux abdications de Napoléon, la France occupée à deux reprises par les troupes russes, autrichiennes et anglaises, le retour de la paix et, ultérieurement, le dernier sacre d'un roi à Reims. La Restauration, c'est aussi une entreprise de reconstruction, économique et diplomatique avec la première révolution industrielle ou les interventions en Espagne, en Grèce et à Alger. La Restauration marque enfin les débuts de la France contemporaine : égalité des droits, libertés fondamentales, naissance de la représentation et du parlementarisme, des partis, dans une effervescence illustrée par la révolution de 1830. -
«Je suis né le 21 novembre 1957, pas loin du jour des morts. Je donne cette date une fois pour toutes. Elle servira de repère dans le désordre chronologique du récit qui va suivre, écrit à la billebaude, par petites touches, en forme de palimpseste heureux, et qui s'achève à peu près à la fin des années 1960. J'avais un peu plus de dix ans. À la lumière du présent, les terres de mon enfance m'apparaissent aussi exotiques et abandonnées que celles de Vanikoro, en mer de Corail, quand La Pérouse s'y était échoué sans qu'on le retrouve. ».
Biographe connu et reconnu, essayiste de talent, chroniqueur du temps présent, Emmanuel de Waresquiel se penche ici sur son enfance et se fait l'historien de lui-même. Il évoque des lieux, des visages, des maisons, des paysages et excelle à restituer des univers engloutis. Élégant, poétique, tendre, secret, souvent drôle, ce livre est un conte sur l'enfance, le temps, l'exil, la mémoire et l'oubli.
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Talleyrand ; dernières nouvelles du diable
Emmanuel de Waresquiel
- Cnrs
- Biblis
- 4 Mai 2017
- 9782271115355
Grand seigneur corrompu, cynique absolu, charmeur irrésistible, multiple, paradoxal et successif, ce diplomate au long cours, l'homme aux treize serments et le ministre d'un demi-siècle a tout négocié : la Révolution, l'Empire, les Bourbons, la paix, l'Europe, son mariage, sa fortune et jusqu'à sa mort. Emmanuel de Waresquiel nous rappelle qu'au-delà des trahisons et des reniements, l'évêque défroqué fut un fils des Lumières, un libéral convaincu. Il nous montre le diplomate en action, le manoeuvrier et le visionnaire, le négociateur, le théoricien et l'inventeur du principe de légitimité. Il nous montre aussi l'homme d'affaires aux prises avec son « immense fortune », le formidable metteur en scène de son propre personnage. L'homme de fer qu'a été Talleyrand, apparaît derrière les masques, la pudeur et les secrets.
Un homme qui aura laissé la France moderne en héritage.
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Emmanuel de Waresquiel s'attache ici à un auteur qu'il porte dans son coeur depuis trente ans, d'autant qu'il appartient à ses périodes historiques de prédilection, de la Révolution à la Restauration en passant par l'Empire : Henri Beyle dit Stendhal (1783-1842).Ce personnage mystérieux, même pour les lecteurs de la Vie de Henry Brulard ou des Souvenirs d'égotisme, E. de Waresquiel l'illumine au soleil de sa campagne où il écrit ce livre au cours d'un été ; ce soleil si cher à Stendhal, l'amoureux de l'Italie. Il en résulte un portrait limpide et vif d'un homme insaisissable, contradictoire, parfois brutal et obsédé par l'idée de l'amour. Ce passionné de nombreuses femmes (de la première, la Milanaise Angela Pietragrua, à la dernière la Napolitaine Francesca Lablache) fut brisé enfant par la mort précoce de sa mère. Stendhal fut un homme cultivant le secret, dont personne ne savait qu'il écrivait ; un homme qui a rêvé d'aventures, a chargé avec le régiment de Dragons vainqueur de Marengo, a vécu l'Incendie de Moscou et la retraite de Russie. Enfin, il fut un travailleur infatigable, administrateur des territoires conquis par Napoléon, mis « au placard » à la Restauration. Mais cet « exil » ne fut pas si malheureux : il retrouvait l'Italie en devenant petit consul à Civitavecchia, mais surtout, il pouvait enfin s'adonner à l'écriture et livrer tardivement ses chefs d'oeuvre, Le Rouge et le Noir, La Chartreuse de Parme.
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Juger la reine ; 14-15-16 octobre 1793
Emmanuel de Waresquiel
- Tallandier
- 8 Septembre 2016
- 9791021010567
Le procès de Marie-Antoinette demeure l'une des énigmes les plus opaques de la Révolution.
Avait-elle eu autrefois à prendre des décisions politiques dont le peuple français aurait eu à se plaindre?
En quoi, une fois la République proclamée (21 septembre 1792) et le roi exécuté (21 janvier 1793), menaçait-elle, du fond de sa prison du Temple puis de la Conciergerie, l'ordre nouveau? Son procès fut-il exigé par une intense mobilisation populaire? Cherchait-on à la faire évader? Rien de tout cela.
En examinant attentivement les minutes du procès éclair qui lui a été intenté par le Tribunal révolutionnaire les 14, 15 et 16 octobre 1793, en scrutant - ce qui n'avait jamais été fait avant lui - la biographie des jurés, en restituant le climat politique et la lutte de factions marquant la « mise à l'ordre du jour » de la Terreur (5 septembre), Emmanuel de Waresquiel raconte - avec émotion mais sans parti pris - trois journées pathétiques. Il révèle les questions humiliantes posées à l'accusée, il rapporte les réponses dignes apportées à d'infâmes calomnies, il montre l'absence de véritables droits de la défense d'une femme condamnée d'avance. Il est clair que Marie-Antoinette n'a été que la victime expiatoire de conflits politiques qui régnaient entre la Convention, la Commune de Paris et les Jacobins.
Dans ce nouveau livre à l'érudition impeccable, l'auteur multiplie les révélations et donne avec subtilité son sens véritable au moindre des propos tenus. Décrivant le cadre, dépeignant les protagonistes, il restitue avec son talent habituel une atmosphère étouffante. Ne s'interdisant pas de dévoiler au lecteur les réflexions qu'éveillent chez l'historien des XVIIIe et XIXe siècles ce moment paroxystique du basculement révolutionnaire, Emmanuel de Waresquiel donne là le livre le plus dense, le plus littéraire et le plus personnel de sa carrière.
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Tout est calme, seules les imaginations travaillent : chroniques
Emmanuel de Waresquiel
- Tallandier
- 13 Mai 2021
- 9791021048720
À l'affut de l'information de première main, se méfiant des apparences, familier des vices et des vertus des hommes, habité par le besoin de comprendre avant de raconter, l'historien porte nécessairement un regard original, souvent riche de points de vue inattendus sur notre vie de tous les jours, la nôtre mais aussi la sienne. Les 45 chroniques qu'Emmanuel de Waresquiel, l'un des plus grands historiens d'aujourd'hui, nous offre ici pour notre bonheur forment une stimulante promenade dans l'histoire comme dans l'actualité (qui n'est après tout que l'histoire en train de se faire). Les rapprochements parfois lumineux, ou au contraire la mise en évidence de phénomènes uniques dans l'histoire nous donnent sans cesse à réfléchir, à imaginer.
Écrites d'une plume alerte et joyeuse et nourries d'une connaissance très sûre, elles enchanteront les très nombreux lecteurs de l'auteur et bien au-delà, tous ceux qui aspirent, en ces temps moroses, à s'échapper en imagination et à comprendre.
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" Vous savez que j'ai toujours eu un faible pour les déserts ". A la fin de sa vie et sur le point d'être appelé une dernière fois au pouvoir, en 1820, Armand-Emmanuel de Vignerot du Plessis, duc de Richelieu, confessait encore sa nostalgie du grand large. Après avoir guerroyé contre les Turcs et les Suédois dans les années 1780, après avoir été le chevalier d'aventures dont il rêvait enfant, après avoir gouverné les immensités du sud de la Russie pour le compte du tsar Alexandre Ier, après avoir fondé des villes - comme Odessa - et civilisé les âmes, cet aristocrate fut, à l'égal de son arrière-grand-oncle le cardinal, " l'homme en rouge " cher à Victor Hugo, mais à sa manière, l'un des grands hommes d'Etat de la France du XIXè siècle. Napoléon aurait voulu l'avoir à son service. Il fut finalement, et à deux reprises, le Premier ministre de Louis XVIII, libérant le pays d'une occupation militaire décidée aux lendemains de Waterloo, gouvernant avec courage sur des ruines, cher-chant obstinément à terminer la Révolution dans le dédale des passions françaises. Par son action et son caractère, il s'affirmera peu à peu comme l'une des figures les plus originales et les plus étonnantes de son temps. Chez lui partout en Europe, modéré et pragmatique, civilisé jusqu'au bout des doigts et sauvage tout à la fois, solitaire et lucide, secret et sentimental, il fut en politique ce qu'un honnête homme est en société. " La parole du duc de Richelieu vaut un traité ", disait de lui le duc de Wellington. A deux siècles de distance, l'homme nous apparaît soudain étrangement familier, paradoxal et moderne.
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Derniers rapports de Fouché
Emmanuel de Waresquiel
- Tallandier
- Biographies
- 14 Septembre 2017
- 9791021028197
La biographie de Fouché a connu un tel succès et a provoqué chez certains lecteurs une telle passion que l'auteur ne peut se résoudre à clore le dossier.
Depuis la parution du livre, on lui a fait parvenir de nombreuses pièces d'archives totalement inconnues, on l'a sollicité d'intervenir.
Sa connaissance de l'homme et du contexte s'est en trois ans enrichie encore et affinée.
En neuf chapitres consacrés à des questions de grande importance (par exemple Fouché et l'amnistie des émigrés, les fonds secrets, la disgrâce du ministre de la Police), des faits nouveaux et des analyses historiques nouvelles permettent d'approfondir la vision que l'on peut se faire du personnage et des événements.
On retrouvera dans ce livre toutes les qualités des précédents : une écriture vivante et chaleureuse, une érudition sans faille, une approche très sûre des passions humaines, une ironie sous-jacente qui parle à l'intelligence... De la belle ouvrage.
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Placards & Libelles Tome 1 : souvenirs d'affiche (par un historien)
Emmanuel de Waresquiel
- Cerf
- Placards & Libelles
- 7 Octobre 2021
- 9782204144766
Retour à l'origine de l'imprimé. En une grande feuille pliée en quatre, à afficher, à déplier, à lire et à partager, un grand intellectuel intervient sur l'actualité pour éclairer le jugement de l'opinion. Une réinvention radicale du livre et de la librairie, ultra-moderne dans son archaïsme. Le meilleur de la pensée en condensé et en instantané.
Placards et libelles ? À la Renaissance, au moment de la révolution Gutenberg, l'imprimé devient le levier des combats d'opinion et un instrument de liberté. Sur une seule feuille, recto et verso, se déroule un texte d'intervention pour alerter, critiquer, mobiliser en rompant avec les discours officiels. On l'affiche sur les murs, on la plie en quatre pour qu'elle circule sous le manteau, on la communique. Aujourd'hui, à l'heure d'internet, Le Cerf renoue avec cette forme et formule originelle en donnant une libre parole à un intellectuel majeur sur l'actualité longue ou immédiate. Une aventure éditoriale qui reprend également le fil de la revue fondatrice de la maison entre 1928 et 1956, La Vie intellectuelle, animée par Jacques Maritain, Étienne Gilson et François Mauriac. Un samizdat et dazibao pour penser aujourd'hui et afin que le débat continue. Paraît tous les quinze jours à 2,50 euros.
Pour cette première parution, le grand historien Emmanuel de Waresquiel a accepté d'en illustrer le pourquoi et le comment en livrant un récit critique et commenté des placards, libelles et affiches à chaque noeud crucial qu'a connu la France, à commencer par les Guerres de Religion et la Révolution. Éclairant, éblouissant, programmatique. -
C'est la Révolution qui continue ! la Restauration, 1814-1830
Emmanuel de Waresquiel
- Tallandier
- 1 Octobre 2015
- 9791021015982
Il est un thème qui traverse ce livre. C'est la Révolution. « La Révolution est fixée aux principes qui l'ont commencée ; elle est finie ! » disait Bonaparte au lendemain du 18 Brumaire. Elle n'en continuera pas moins son travail de sape et de recomposition sociale. Sous la Restauration qui consacre le retour des Bourbons, de Louis XVIII à Charles X, et trouve sa légitimité dans le vieux droit divin tout en inventant l'un des régimes les plus libéraux d'Europe, on se repose la même question : comment terminer la Révolution ? Elle a été le fil rouge de cette époque. Elle habite tous les débats et tous les milieux. En enfermant la nation dans l'État, en la laïcisant à marche forcée, elle a créé une situation unique, une sorte d'exception française. Avec elle, tout est devenu politique et logiquement, tout s'est mis à tourner autour d'elle. On l'a cherchée partout, dans l'étude du passé, dans les moeurs nouvelles, dans ses mythes et dans ses lois, dans la reprise de ses combats et dans la consolidation de ses acquis. Elle ne s'achève pas sous la Restauration, au contraire. Au contact de cette dernière, elle donne tout son sens à ce que sera le XIXe siècle et à ce que sont encore un peu aujourd'hui nos habitudes et nos comportements.
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Les cent jours ; la tentation de l'impossible ; mars-juillet 1815
Emmanuel de Waresquiel
- Tallandier
- Texto
- 21 Août 2014
- 9791021006584
« Rien dans l'histoire n'a ressemblé à ce quart d'heure », a écrit Victor Hugo. Il est vrai qu'on n'avait pas encore vu une telle bousculade de régimes et de dynasties, de serments prêtés et reniés, et ce en un peu plus de trois mois.
Napoléon débarque à Golfe-Juan le 1er mars 1815, il est à Paris, le 20. Dans l'intervalle, le régime des Bourbons s'effondre et Louis XVIII quitte Paris pour l'exil en Belgique dans la nuit du 19 au 20 mars. Battu à Waterloo, Napoléon abdique le 22 juin. Le pays se dote le même jour d'un gouvernement provisoire sous la direction de Fouché. Le 3 juillet, Paris capitule devant les armées de la coalition. Louis XVIII rentre pour la deuxième fois dans sa capitale.
Les Cent-Jours ne sont pas seulement ceux de Napoléon, mais aussi ceux du roi. Tout change lorsque l'on observe les Cent-Jours du côté de ceux qui les ont subis, du côté des vaincus, des oubliés de l'histoire.
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« Être historien, c'est avoir une immense curiosité pour le présent. » À la lumière de l'histoire, Emmanuel de Waresquiel décrypte notre époque et son actualité : le Brexit, révélateur de nos rapports depuis toujours singuliers avec nos voisins anglais ; l'argent caché qu'ont dévoilé les « Panama papers », et qui n'a rien d'un travers contemporain puisque l'Ancien Régime s'en était même fait une spécialité ; la déchéance de nationalité...
L'histoire apparaît alors comme l'indispensable savoir pour comprendre le présent.
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Emmanuel de Waresquiel, historien et portraitiste de talent, s'est penché sur les derniers instants de dix écrivains dont il est proche? : Le Prince de Ligne, Benjamin Constant, Gérard de Nerval, les « ?suicidés de la société? » Jacques Rigaut et Jacques Vaché, Paul Léautaud, Stefan Zweig, Robert Brasillach, Julien Gracq... L'auteur a choisi cet instant ultime où la vie bascule, où l'homme est à nu, pour éclairer d'un jour nouveau la vie et la personnalité de chacun d'eux. Chaque texte est un récit en soi, détaillé, vivant, nourri d'écrits et d'archives. Jamais funèbre, souvent émouvant. On vit d'autant mieux que l'on se sait mortel? : ce livre, parcouru par une réflexion sur la mort est aussi une méditation sur la vie, telle que l'ont écrite et vécue quelques écrivains, une invitation à la célébrer. *Sélectionné pour le prix Renaudot Essai*
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Le siecle rebelle ; dictionnaire de la contestation au xxe siecle
Emmanuel de Waresquiel
- Larousse
- 26 Mars 1999
- 9782035113207
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Dix écrivains devant la mort.
. Julien Gracq, Paul Léautaud, Stefan Zweig, Robert Brasillach, Jacques Rigaut et Jacques Vaché, Gérard de Nerval, Benjamin Constant, le Prince de Ligne.
Quand la vie bascule, l'homme est à nu. De ces destins si différents, l'auteur raconte les illusions et les doutes, les rêves et les cauchemars, la lumière et la nuit, non pas tant par le récit de leurs derniers instants que par celui de leur vie, à la lumière de la mort, comme une présence obsédante qui les habite, les nourrit, les oriente. On vit d'autant mieux que l'on se sait mortel : ce livre, parcouru par une réflexion sur la mort, est aussi une méditation sur la vie, une invitation à la célébrer. Ces écrivains sont très divers. Ils n'ont de commun qu'une même passion de lecture de l'auteur.
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L'histoire à rebrousse-poil : Les élites, la Restauration, la Révolution
Emmanuel de Waresquiel
- Fayard
- Le Cours De L'histoire
- 1 Juin 2005
- 9782213625324
« En brossant à contresens le poil trop luisant de l?Histoire », pour reprendre l?expression de Walter Benjamin, Emmanuel de Waresquiel, fort de ses travaux sur le premier xixe siècle, se demande dans ce court essai pourquoi et comment l?écriture de l?Histoire a influencé le long terme de nos significations historiques en créant de toutes pièces les éléments d?une culture politique et sociale fortement clivée, qui a façonné un peu de cette « exception » française restée vivante jusqu?à nos jours.
Pourquoi, après l?Empire, sous la Restauration, jusqu?à la IIIe Répu-blique, l?enjeu des élites et du pouvoir s?est-il situé du côté de la maîtrise du passé de la Révolution ? En quoi l?omniprésence d?une Révolution revisitée, voire rejouée comme sous les Cent-Jours, a-t-elle favorisé en France une culture de l?affrontement aux dépens d?une culture du compromis ? Comment la Nation, la Patrie, le Peuple, le Drapeau, la Gloire, la Liberté sont-ils devenus progressivement les atouts d?une mémoire déformée, voire transformée, au point, par exemple, qu?une défaite comme celle de Waterloo devienne la victoire du courage et de l?énergie français ou que les Bourbons soient assimilés pour toujours aux « fourgons de l?étranger » ?