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Vincent Hein
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?Qui était Jim Thompson ? A-t-il été assassiné ?
Qui était Jim Thompson ? Homme d'affaires américain, né en 1906, il a mystérieusement disparu en mars 1967 en Malaisie alors que les Américains étaient très engagés au Vietnam et, plus généralement, dans la région. Connu pour sa collection d'oeuvres d'arts sud-asiatique, il est à l'origine du renouveau de l'industrie de la soie. Truman Capote ou Somerset Maugham furent ses hôtes.
Mais Jim Thompson est aussi un ancien membre de l'OSS, puis de la CIA, très au fait de la vie politique thaïlandaise et des agissements inavouables des services secrets américains dans cette partie du monde. A-t-il été assassiné ? S'est il perdu dans la jungle implacable de Cameron Highlands ? Où a-t-il décidé de s'évaporer pour recommencer ailleurs une autre vie ? Sa maison à Bangkok, de toute beauté, est devenueun musée, et son histoire une légende parfois récrite par ceux qui avaient intérêt à ce qu'il disparaisse.
Vincent Hein, en enquêtant sur cette disparition, s'est passionné pour cette figure romanesque et ô combien troublante et il nous éclaire des zones d'ombre et d'Histoire. -
En se rendant au pont de la rivière Kwaï, Vincent Hein nous offre un fascinant récit de voyage dans notre mémoire collective. Certain de sa supériorité, le militaire occidental trouve en son frère asiatique un compagnon de carnage.
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« Nous vivions, mes parents, ma soeur et moi, dans une maison blanche au sud d'Abidjan. Le quartier était connu pour être l'un des plus animés de la ville. La villa n'avait pas de volets mais des grilles d'hacienda protégeaient ses fenêtres. L'intérieur était continuellement rafraîchi par d'imposants climatiseurs. Dehors c'était un jardin tropical. Ici et là, avaient été plantés quelques bananiers, un caoutchouc luisant duquel tombait le cri d'oiseaux exaltés, des manguiers, un flamboyant et un papayer solide, avec ses feuilles en forme d'étoiles. Une haie d'hibiscus, d'impatiens de Zanzibar et de becs de perroquets nous servait de clôture et nous isolait de la vie africaine. » Cette vie, l'enfant de huit ans la découvrira à travers les paysages et les saisons ; le bouillonnement des rues ; l'affection d'un couple de domestiques au service de sa famille ; l'humour et les drames, qui marqueront ses jeunes années.
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L'ARBRE À SINGES Du haut de ce grand mur rigoriste, dont la dalle usée et tiède rend la promenade agréable sous le pied, je prends plaisir à regarder les toits pointus, légers, sombres, hypnotiques et presque ondoyants, puisque vue d'ici la ville intérieure ressemble à une petite mer du Nord sous force quatre, qu'un simple mouvement de bras d'un Moïse bouddhiste suffirait à écarter ou à faire disparaître. Disparaître... Toujours ce sentiment à peine voilé, cette impression que rien n'existe vraiment, que tout ce qui enferme d 'habitude - un temple, cette muraille, la ville entière, certains de ces habitants - pourrait fort bien se faire effacer par la première brume venue ou qu'il suffirait de se retourner trop vite, pour ne plus trouver qu'un désert de sable derrière soi.
À travers la Corée, le Japon, la Chine, la Mongolie, Hong Kong, Vincent Hein poursuit cette odyssée intime commencée avec À l'est des nuages. -
À l'est des nuages Carnet de Chine Vincent Hein Je rencontre un jeune Français, vingt-trois ans à peine, grand, le cheveu bien coupé, la chemise qui sent bon, frais diplômé d'une prestigieuse école de commerce.
Je n'aime pas trop la Chine, me dit-il ; je ne suis ici que parce que mon oncle m'a conseillé d'y venir travailler. C'est vrai, il a raison, n'est-ce pas ? C'est ici que tout se joue.
Je ne réponds rien - que répondre à cela. Je remercie simplement le ciel que son oncle ne lui ait pas conseillé de se jeter dans le lac Beihai - au fond duquel, commme partout, beaucoup de choses doivent également se jouer. Il est des hommes comme lui - et ça n'est pas une question d'âge - à qui l'on pourrait vendre n'importe quoi.
Publié aux éditions Denoël en 2009, À l'est des nuages est un carnet de route chinois, où les paysages traversés, de Pékin au Tibet en passant par la frontière mongole - et la langue, et la relation amoureuse ! -, sont autant d'étapes d'une découverte de soi.
Mêlant notes, journal et nouvelles du jour, Vincent Hein raconte avec subtilité et légèreté la complexité intime de la Chine contemporaine.
Né en France, Vincent Hein a travaillé aux éditions Phébus, avant de créer la revue littéraire Calamar. Il vit en Chine depuis 2004. -
« Du haut de ce grand mur rigoriste, dont la dalle usée et tiède rend la promenade agréable sous le pied, je prends plaisir à regarder les toits pointus, légers, sombres, hypnotiques et presque ondoyants, puisque vue d'ici la ville intérieure ressemble à une petite mer du Nord sous force quatre, qu'un simple mouvement de bras d'un Moïse bouddhiste suffirait à écarter ou à faire disparaître.
Disparaître. Toujours ce sentiment à peine voilé, cette impression que rien n'existe vraiment, que tout ce qui enferme d'habitude, un temple, cette muraille, la ville entière, certains de ses habitants, pourrait fort bien se faire effacer par la première brume venue, ou qu'il suffirait de se retourner trop vite pour ne plus trouver qu'un désert de sable derrière soi. »
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à l'est des nuages ; carnets de Chine
Vincent Hein
- Denoël
- Romans Francais
- 29 Octobre 2009
- 9782207260616
On y cultive le meilleur thé de Chine - le Longjing cha -, que les gens d'ici vous préparent au bord du chemin et au moindre prétexte, en attrapant directement l'eau du ciel à la louche, pour la faire chauffer juste à point dans de grosses bouilloires en fer-blanc bosselé, dont le couvercle est toujours voilé et le cul noirci. Lorsqu'il pleut légèrement comme aujourd'hui,la bruine et les brumes tièdes rincent cette nature débordante et rendent son vert plus puissant encore. La ville quant à elle disparaît dans son bain de vapeur, et ce lac dont on ne distingue presque plus les rives et ses temples insulaires s'évanouit en silence dans tous les gris du monde... Un carnet de route chinois où les paysages traversés, de Pékin au Tibet en passant par la frontière mongole, sont autant d'étapes d'une découverte de soi. Un texte où la Chine contemporaine apparaît dans son intime complexité. La révélation d'un écrivain attentif aux métamorphoses de la vie, aux nuances du paysage, du ciel, de la rue et de la relation amoureuse.