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Romans & Nouvelles
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«Les promontoires de Galice, Bretagne, Cornouailles, du pays de Galles, de l'île de Man, de l'Irlande et de l'Écosse dessinaient un arc. Par voie de mer j'allais relier les miettes de ce déchiquetage. Sur cette courbe, on était certain de capter le surgissement du merveilleux. Puisque la nuit était tombée sur ce monde de machines et de banquiers, je me donnais trois mois pour essayer d'y voir. Je partais. Avec les fées.»
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«- Tesson ! Je poursuis une bête depuis six ans, dit Munier. Elle se cache sur les plateaux du Tibet. J'y retourne cet hiver, je t'emmène. - Qui est-ce ? - La panthère des neiges. Une ombre magique ! - Je pensais qu'elle avait disparu, dis-je. - C'est ce qu'elle fait croire.» Sylvain Tesson, invité par le photographe animalier Vincent Munier, parcourt le Tibet oriental. Il apprend l'art de l'affût dans l'hiver et le silence. L'espoir et la tension affleurent. Et si la bête ne se montrait pas ?
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«Il m'aura fallu courir le monde et tomber d'un toit pour saisir que je disposais là, sous mes yeux, dans un pays si proche dont j'ignorais les replis, d'un réseau de chemins campagnards ouverts sur le mystère, baignés de pur silence, miraculeusement vides. La vie me laissait une chance, il était donc grand temps de traverser la France à pied sur mes chemins noirs. Là, personne ne vous indique ni comment vous tenir, ni quoi penser, ni même la direction à prendre.» Sylvain Tesson.
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«Assez tôt, j'ai compris que je n'allais pas pouvoir faire grand-chose pour changer le monde. Je me suis alors promis de m'installer quelque temps, seul, dans une cabane. Dans les forêts de Sibérie. J'ai acquis une isba de bois, loin de tout, sur les bords du lac Baïkal. Là, pendant six mois, à cinq jours de marche du premier village, perdu dans une nature démesurée, j'ai tâché de vivre dans la lenteur et la simplicité. Je crois y être parvenu. Deux chiens, un poêle à bois, une fenêtre ouverte sur un lac suffisent à l'existence. Et si la liberté consistait à posséder le temps ? Et si la richesse revenait à disposer de solitude, d'espace et de silence - toutes choses dont manqueront les générations futures ? Tant qu'il y aura des cabanes au fond des bois, rien ne sera tout à fait perdu.»
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Nouvelle édition en 2019
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Devant les coups du sort il n'y a pas trente choix possibles. Soit on lutte, on se démène et l'on fait comme la guêpe dans un verre de vin. Soit on s'abandonne à vivre. C'est le choix des héros de ces nouvelles. Ils sont marins, amants, guerriers, artistes, pervers ou voyageurs, ils vivent à Paris, Zermatt ou Riga, en Afghanistan, en Yakoutie, au Sahara. Et ils auraient mieux fait de rester au lit.
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«En Sibérie, dans les glens écossais, les criques de l'Égée ou les montagnes de Géorgie, les héros de ces quinze nouvelles ne devraient jamais oublier que les lois du destin et les forces de la nature sont plus puissantes que les désirs et les espérances. Rien ne sert à l'homme de trop s'agiter dans la toile de l'existence, car la vie, même quand elle ne commence pas très bien, finit toujours mal. Et puis une mauvaise chute vaut mieux qu'une fin insignifiante.»
Sylvain Tesson. -
Petit traité sur l'immensité du monde
Sylvain Tesson, Olivier Martinaud
- Aventure Humaine
- 17 Janvier 2008
- 9782266167598
Sylvain Tesson parcourt le monde. Dans les steppes d'Asie centrale, au Tibet, dans les forêts françaises ou à Paris, il marche, chevauche, escalade, bivouaque dans un arbre ou sous un pont, construit des cabanes.
Cet amoureux des reliefs poursuit le merveilleux et l'enchantement. Dans nos sociétés de communication, il en appelle à un nouveau nomadisme, à un vagabondage joyeux.
Ce Petit traité sur l'immensité du monde est un précis de désobéissance naturaliste, une philosophie de poche buissonnière, un récit romantique contre l'ordre établi.
Texte aussi court que remarquable. Émilie Grangeray - M, Le magazine du Monde -
Sylvain Tesson a refait le long voyage de la Sibérie au golfe du Bengale qu'effectuaient naguère les évadés du goulag. Pour rendre hommage à ceux dont la soif de liberté a triomphé des obstacles les plus grands, seul, il a franchi les taïgas, la steppe mongole, le désert de Gobi, les Hauts Plateaux tibétains, la chaîne himalayenne, la forêt humide jusqu'à la montagne de Darjeeling. Sur six mille kilomètres, il a connu le froid, la faim, la solitude extrême. La splendeur de la haute Asie l'a récompensé, comme les mots d'une ancienne déportée : " On a le droit de se souvenir. "
" Le récit de voyage qu'il a rapporté est plein d'intelligence, d'authenticité, d'âpreté et d'émotion, traversé de bonheurs d'écriture qui sont la patte d'un écrivain. " Hervé Bentégeat - Le Figaro
Inclus un cahier photos -
Le téléphérique et autres nouvelles
Sylvain Tesson
- Folio
- Folio 3 Euros
- 15 Février 2024
- 9782073054067
«Au fil des ans, les deux frères durcis par l'altitude avaient commencé à redouter l'approche du 24 décembre. Fêter la naissance du stoïcien crucifié par une bombance heurtait leur protestantisme. Et ces airs ravis des convives qui vous plantaient des couteaux dans le dos sitôt la porte fermée... Ce soir, ils aspiraient à l'air sec, au vin clair, à la nuit pure. Ils allaient vivre un réveillon digne de Zarathoustra, sur la corde raide, pendus au câble d'acier. La cabine du téléphérique serait le lumignon de leur rêve, accroché au plafond de la nuit.» Des quatre coins du globe, les héros agités de ces nouvelles invitent à des voyages lointains ou intérieurs.
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J'irai de l'Aral à la Caspienne. Je gagnerai l'Azerbaïdjan à bord d'un ferry. De Bakou, je cheminerai vers la Turquie par la Géorgie. À pied, à vélo, je ne sais pas encore, mais loyalement, sans propulsion motorisée. Au bout de ma route, j'aurai relié trois mers, abattant le même trajet que celui d'une larme d'or noir de la haute Asie convoyée à travers steppes et monts pour que le monde poursuive sa marche folle.
Profitant de cette traversée de terres à haute valeur pétrolifère, je consacrerai mon temps d'avancée solitaire à réfléchir au mystère de l'énergie. Pétrole et force vitale procèdent du même principe : l'être humain recèle un gisement d'énergie que des forages propices peuvent faire jaillir. Sylvain Tesson Un récit de voyage mâtiné d'autobiographie, où les choses vues voisinent avec l'essai philosophique et la poésie avec la géopolitique. François Busnel - LiRE Cet ouvrage a reçu le prix Nomad's du récit de voyage 2007. -
En Sibérie, dans le Dorset anglais ou au coeur des montagnes de Géorgie, les lois du destin et les forces de la nature sont plus puissantes que les désirs et les espérances : les héros de ces nouvelles ne devraient jamais l'oublier. Cinq nouvelles, cinq gifles étourdissantes et toniques, cinq invitations à méditer sur l'homme et la nature.
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Sylvain Tesson est un étrange voyageur qui mêle les enseignements de la forêt au murmure des livres, un géographe du temps et du rêve intérieur. Ses carnets de bord sont les chapitres d'un roman d'aventures dont l'action se déroule dans les maisons de bois de Mandchourie, les ruines d'Haïti, le luxe de Madison Avenue, les pentes afghanes ou celles des Cévennes. Leur titre serait « Choses vues ». Une histoire de l'instant vécu. Marcheur invisible, vagabond des frontières, il a compris que le seul espace où l'on peut se connaître vraiment se situe dans les lisières, les entre-deux, les chien et loup, les solitudes.
Cet ouvrage est aussi une leçon de sagesse et d'humour. Il nous invite à partir, à parcourir les lieux magiques de l'enfance et de l'esprit, à la poursuite de la beauté et du plaisir.
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Vérification de la porte opposée
Sylvain Tesson
- Libretto
- Litterature Francaise
- 4 Mars 2021
- 9782369145721
« Vérification de la porte opposée : j'aime cet ordre que le chef de cabine lance à son personnel au moment de l'atterrissage.
C'est la première chose que l'on entend avant de découvrir un nouveau pays... L'expression pourrait constituer un beau principe philosophique : il faut toujours explorer les chemins qui s'offrent à soi et même ceux qui semblent aux antipodes de ses élans. ».
Vérification de la porte opposée regroupe deux recueils de nouvelles de Sylvain Tesson parus chez Phébus en 2002 et 2004 sous les titres Nouvelles de l'Est et Les Jardins d'Allah, mais augmenté de façon significative d'un texte inédit.
Dans cette vingtaine de nouvelles, qu'il décrive la Russie postsoviétique ou les ravages du fanatisme islamique, l'auteur nous parle toujours, avec indulgence, mélancolie et humour, de l'incompréhension entre l'Orient et l'Occident, et plus largement, entre les cultures. La nouvelle inédite, Les Naufragés de l'E19, conte de Noël grinçant, dévoile le cynisme de notre monde. Comme si Sylvain Tesson voulait nous rappeler, sans trop s'en donner l'air, que vivre, où que l'on soit, c'est toujours tomber de haut.
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Nouvelles extraites du recueil S'abandonner à vivre
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Sylvain Tesson nous conte une chronique du vieux Rhin, dont les bords cachent une vie âpre et grouillante. Tendez l'oreille, écoutez dans la brume le pas d'un promeneur ou le remous d'une ondine...
Amours, disparitions, crimes et secrets, c'est tout un fleuve de petites et grandes histoires qui traverse ces pages.
Ce texte a paru précédemment chez le même éditeur dans une autre collection en février 2004.
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Regards sur le monde ; deux nouvelles contemporaines
Laurent Gaudé, Sylvain Tesson
- J'ai Lu
- Librio ; Litterature
- 10 Juin 2015
- 9782290101735
Trois scientifiques s'aventurent dans les montagnes de l'Himalaya à la recherche du léopard des neiges. Mais la météo se détériore... L'animal existe-t-il vraiment ? jusqu'où les mènera l'aigreur croissante de Kolya, chercheur idéaliste et téméraire, vis-à-vis de son mentor ? Et qu'en est-il de ce yéti dont l'ombre plane sur leur expédition ? Un officier de l'armée romaine atteint les confins de l'Empire sur la demande d'Hadrien.
Entré en possession de l'avant-poste, il rassemble ses hommes pour une mission de reconnaissance de l'autre côté de la frontière. Mais dans cet univers lourd, visqueux, hostile, les ennemis de Rome sont tout proches, et sa disgrâce pourrait préfigurer celle de la civilisation... «J'aimais cela : être adossé au monde connu et regarder le spectacle infini des pays sans nom.»
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Aphorismes sous la lune et autres pensées sauvages
Sylvain Tesson
- Éditions des Équateurs
- Paralleles
- 22 Mai 2008
- 9782849900956
Chaque soir, en voyage, devant un paysage, après une rencontre, sylvain tesson piège sa pensée et l'épingle dans son carnet.
Quelques mots forment un aphorisme et suffisent à décrire la cascade, les fleurs d'un alpage, l'odeur de l'aube dans les sous-bois, le plaisir de la marche. l'amoureux d'aphorismes est un peintre sans pinceau, un photographe sans appareil. il saisit l'instant en entomologiste. l'aphorisme, lui, est comme le papillon : il éclôt de la pensée et s'envole léger.
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L'agriculture biologique tente de restaurer un rapport équilibré, fécond, entre l'humain et la terre. Elle nécessite comme toute démarche écologique authentique, une remise en cause plus profonde d'un comportement humain toujours fondé sur la domination. Pour Henri de Pazzis, l'action ne peut être dissociée de la pensée, sous peine de sombrer dans la barbarie et elle n'atteint véritablement son objectif que lorsqu'elle est animée par une intuition poétique, un soubassement métaphysique, une certaine recherche de la beauté. Et c'est ainsi que pour lui la fréquentation des grands auteurs de la littérature, de la poésie et de la philosophie a été, et continue d'être une nourriture quotidienne, en résonnance avec le travail de la terre.
La révélation d'une plume d'exception.
« Quelques morceaux de bois et l'enfant construit le palais d'un roi très simple. Et il le nomme, sereine noblesse. On y goûte la mousse sur les pierres au bord du chemin, la paix montante de la sève, la bonté de l'homme assis sur le seuil et qui s'apprête au poème. Il dit la marche rude et les vapeurs de la terre et la rosée et la table dressée et la sueur des laboureurs et le devoir d'amour. Elle est vraie cette royauté dont le trône est une pierre et le sceptre un rameau fructifère, et la lignée aussi sûre que le vol d'un oiseau. Il est un chemin qui conduit à la terre des rois bergers. »
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