Jean-Luc Godard, le cinéaste culte d'À bout de souffle et d'Alphaville, le chef de bande de la Nouvelle Vague, l'agitateur politique des années gauchistes, le publicitaire de lui-même, le provocateur misanthrope, l'archiviste, et l'ermite de Rolle, bref tous ces visages souvent contradictoires réunis en un seul : voici la grande biographie de l'impossible M. Godard dans son édition définitive. On l'aime/on ne l'aime pas : qu'importe, JLG a tissé l'histoire culturelle du vingtième siècle et ses images (le visage bleu de Belmondo dans Pierrot le fou, les fesses de Brigitte Bardot dans Le mépris, Johnny Halliday, Anne Wiazemsky dans La Chinoise, mais aussi un quatuor de Beethoven ou un nuage sur le lac Léman) ont marqué notre temps. Du hussard droitier, rejeton de la haute société protestante qui marche sur les mains pour épater Bardot au contestataire cinéphile qui écrit à Malraux « ministre de la Kultur » une lettre sur « la censure, gestapo de l'esprit », du réalisateur tyrannique au lauréat octogénaire de la Palme d'or spéciale pour Le Livre d'image en 2018, du moraliste politisé en treillis de combat au King Lear sépulcral cigare en bouche, de l'historien des images « relié au passé » au kinoclaste « shooté au show-business », défilent ici quatre-vingt-douze années de vie, de cinéma, de travail et de passions brûlantes. « Son génie est plus fort que sa volonté d'auto-destruction » disait Daniel Cohn-Bendit. C'est la résurrection d'une époque française qui vibre d'une cinéphilie folle, où s'entremêlent créativité, rivalité et fraternité.
Ce texte d'hommage à Bertrand Tavernier est une magnifique ode à l'amitié entre deux hommes de générations différentes qui se reconnaissent dès leur première rencontre à l'Institut Lumière (que Tavernier présida de sa création en 1982 à sa mort en 2021) puis se tiendront la main jusqu'au bout, le cadet ne cessant d'admirer l'aîné comme un père, puis un grand frère.
Réalisateur, scénariste, producteur, cinéphile passionné, écrivain, d'une curiosité insatiable, fou de jazz et de littérature, acharné d'Amérique tout en restant fidèle à ses racines lyonnaises, d'une liberté de goût et d'allure sans pareille, d'un engagement sans concessions, Tavernier est un ogre.
Il a fait ses débuts comme assistant de Jean-Pierre Melville. Attaché de presse à plein temps de Stanley Kubrick, il lui envoie ce télégramme de démission : « En tant que cinéaste vous êtes un génie, mais un crétin dans le travail ». Autant dire que sa forte personnalité ne le prédisposait pas aux petits accommodements...
Rien ne sert d'égrener ici la liste de ses très nombreux films, documentaires, livres, qui lui valurent couronnes et lauriers dans le monde entier.
Car ce qui fait le coeur de ce livre est autre chose : restituer la mécanique intime d'un être de passion, se placer au plus près de lui, dans les coulisses, comme on filmerait le hors-champ de sa vie et de son image publiques ; montrer la place qui lui revient dans le paysage du cinéma français et dans la redécouverte du cinéma mondial ; analyser à travers lui la source des querelles esthétiques qui continuent de déchirer les grandes traditions de la critique cinématographique en France.
Anecdotes, portraits, scènes vécues, voyages en commun aux Etats-Unis et ailleurs : cet exercice d'admiration, ce « tombeau », cette biographie intime mêlée d'autobiographie, finissent par dessiner une vaste fresque collective, tant la fascination pour un être particulier à ce point avide du monde rejoint ici l'universel.
« Je ne voudrais pas qu'on prenne ce livre pour un simple essai d'esthétique. Cette jouissance m'est étrangère. L'art ne m'intéresse en effet que dans la mesure où il intensifie l'angoisse de l'époque. Ainsi seulement, il accomplit sa fonction qui est de révéler.
« Le présent ouvrage rassemble huit essais, qui s'échelonnent du début des années 1950 à la fin des années 1980. Les cinq premiers témoignent des questions qui étaient les miennes au moment où je quittai l'Europe, lecteur passionné de Saint-John Perse et de Malraux. Les autres articles suivent le fil de mes réflexions sur l'histoire du roman bientôt achevée, et qui n'allait faire qu'un pour moi avec celle du désir. L'hypothèse mimétique apparaît dans ma critique de Valéry, auquel je préfère très vite Stendhal. Déterminante dans ces années de formation, la question du pseudo-narcissisme oriente alors ma critique de l'illusion d'autonomie, que des articles plus tardifs sur Freud et Proust, puis sur Nietzsche et Wagner, continueront de creuser. Ces études figurent avant le texte d'une conférence sur Wagner donnée en 1983... »RG Ces brillants « exercices d'admiration traversés par la recherche de la vérité », tels que René Girard les qualifie, donnent à lire l'évolution des questionnements de l'écrivain-anthropologue, de la genèse de sa théorie mimétique aux plus récentes formulations de sa pensée apocalyptique, depuis toujours contenue dans sa conception du désir. Voici enfin l'édition définitive de cet ouvrage essentiel, paru initialement en 2008, augmenté d'une préface inédite de Benoît Chantre et Trevor Cribben Merrill.
Ces {Lettres, }écrites entre 1873 et 1890, sont le témoignage déchirant d'un homme sur sa peinture. Van Gogh en sa genèse, Van Gogh en ses couleurs, travaillant sans relâche. L'homme à qui s'adresse un tel déchaînement de lucidité se prénomme Théodore, marchand de tableaux apôtre qui envoie à son grand frère tubes, brosses, toiles et argent -- quand c'est possible.
Ecrit par un non-spécialiste passionné, ce petit livre vif et brillant s'adresse à tous, et entend fournir un manuel de résistance au discours sur l'art contemporain. Ce dernier fonde son emprise sur une vision mythifiée de l'histoire de l'art : le XXe siècle aurait été avant tout le siècle des avant-gardes, chacune ayant été plus loin que la précédente dans la remise en cause de notions comme la figuration, la beauté, et même l'oeuvre. Or non seulement ces notions anciennes ont continué d'exister dans les arts dits mineurs, mais surtout, il y a eu un autre XXe siècle artistique, une tradition de peinture qui s'est obstinée à représenter la réalité et qui réémerge aujourd'hui, de Bonnard à Balthus, de Morandi à Hopper, de Giacometti à Lucian Freud.
Cet essai présente cette autre histoire de l'art, dont l'existence infirme le discours, le mythe ... et le marché de l'art contemporain. Cette histoire s'est prolongée secrètement jusqu'à nous : il y a eu en France, au cours du dernier demi-siècle, de très grands artistes, dont certains sont encore vivants, qui ont continué de représenter le monde et de chercher la beauté. Connus d'un petit milieu de collectionneurs, de critiques, de poètes, mais ignorés des institutions culturelles et du grand public, ces artistes sont les sacrifiés de l'art contemporain, les véritables artistes maudits de notre époque. Comme les artistes maudits de jadis, ce sont eux pourtant qui rendent notre modernité digne d'être aimée et sauvée. Ils sont la gloire de l'art français.
Romy écrit partout, tout le temps, à tout le monde. Sur le papier à en-tête des hôtels dans lesquels elle descend, sur des bouts d'enveloppe, des menus de restaurant, des mouchoirs en papier, des tirages de photos, des pages arrachées à des magazines. A son agent, à ses amours, à ses amis, aux comédiens et techniciens dont elle est proche mais aussi à ceux qu'elle ne croise, sans vraiment les connaître, que sur un seul tournage, Romy adresse sans cesse ce genre de minuscules missives qu'elle aime faufiler sous les portes, transmettre par des intermédiaires, acheminer à leurs destinataires par des moyens détournés, compliqués, enfantins...
Qui, plus que Romy Schneider, ravissante icône au triste destin, a fasciné les foules ? Lorsqu'elle est retrouvée morte dans un appartement parisien, le matin du 29 mai 1982, à seulement 43 ans et quelque mois après le décès de son fils, la presse s'enflamme. Suicide ou mort accidentelle ? Chacun interprète, fantasme, invente les circonstances de cette fin tellement cinématographique.
Avec grâce et affection, loin de tout sensationnalisme, Violaine de Montclos tente de percer ce mystère et reconstitue, grâce aux nombreux témoins qu'elle a rencontrés, ce que furent ces derniers jours. De la Romy inquiète, maternée par son habilleuse, à la star colérique qui gifle le jeune Harvey Keitel, elle dresse le portrait d'une actrice adulée mais aussi d'une éternelle enfant que rien ne tranquillise. Au fil des pages, on croise Alain Delon le jour du drame, Orson Welles subjugué, Marlène Dietrich complice, mais aussi Claude Sautet et Jean-Louis Trintignant...
Dans la lignée de Sagan à toute allure, cette micro-biographie pétillante et profonde raconte en kaléidoscope le talent et la déchéance, les caprices et les ivresses, les joies et les infortunes d'une comédienne qui a tout fait, jusqu'au bout, pour qu'on ne l'oublie pas.
1993. Paris danse sur les beats d'une nouvelle musique électronique. On croise dans la nuit Michel Gondry, Ariel Wizman, Aline Can Dance, DJ Falcon, Didier Lestrade, Sven Love et tant d'autres. On écoute Radio Nova, FG et les mix du Rex. Dans la chambre d'un magnifique duplex, deux adolescents expérimentent sur des machines et révolutionnent le son. Ils n'ont pas encore revêtu les casques qui dissimuleront bientôt leurs visages mais ils sont déjà jaloux de leur anonymat. Inconnus, maniaques, mystérieux, ils veulent faire danser la jeunesse « around the world ».
Jamais les débuts des Daft Punk n'avait ainsi été raconté, le groupe français le plus connu au monde, le plus secret aussi, des bancs du lycée Carnot à sa métamorphose en robots admirés et inatteignables. Daft est le récit des premières fois, par une bande de copains qui ont tout découvert en même temps et dont certains, parmi les plus intimes, n'avaient jamais parlé. Ils se sont confiés à Pauline Guéna et Anne-Sophie Jahn, qui en tirent un récit exceptionnel et inoubliable : premier tube « Da Funk », premier enregistrement à L.A., première nuit folle à Londres, première diffusion de leur nouveau morceau dans un club légendaire, premier concert dans un champ du Wisconsin, première négociation - serrée - avec Virgin, première rave, première visite aux artistes noirs du South Side de Chicago, premier amour...
Les voix mêlées de cette bande de garçons qui ont hanté les soirées parisiennes et réinventé, pendant dix ans, une mode, un monde, des références, dessinent le portrait d'une génération qui a fait sortir la techno de son antre disco et lui a donné une nouvelle histoire, un renouveau.
Daft est une épopée musicale et tendre, une traversée de la jeunesse perdue, de l'amitié, de l'insouciance, de la fête créatrice. Alternant révélations, images et dialogues, les auteurs nous livrent avec grâce et liberté des commencements « aux charmes inestimables »...
« Au 5 avenue Marceau, toutes les formes du silence pouvaient s'écouter : le silence des lignes, le silence crème des toiles, le doux silence des ateliers, le silence heureux des mains, le silence minéral de l'attente, quand il n'était pas là, le silence d'un sourire esquissé dans le miroir, la beauté, comme une histoire d'amour entre lui et les mannequins, son studio de création... Et puis le silence de la peur, du doute - son école.
J'ai rencontré Yves Saint Laurent en 1986 à travers son métier, et c'est seulement un an plus tard que nous avons été présentés. Publiée en 1993, cette biographie a été rééditée en 2002 lors de la fermeture de la maison Yves Saint Laurent, puis en 2010. Un jour il m'avait lancé: Mais vous connaissez bien mieux ma vie que moi.... Faux, évidemment. Car écrire la vie de cet homme de son vivant, c'est refuser de tomber dans certains pièges. Je n'ai jamais cherché à éviter ses zones d'ombres, mais à privilégier sa lumière, ce qui l'a rendu si différent.
Yves Saint Laurent est à la fois l'astéroïde et le noyau d'une vieille comète, une planète monstre ayant modifié la perception du système solaire de la mode. Du soleil cher à Chanel, et de l'étoile - talisman de Dior, Yves Saint Laurent a fait une boule de feu, il est ce météore qui continue à éclairer la galaxie, bien après sa mort. » L.B.
Le 1er juin 2008, Yves Saint Laurent laissait derrière lui bien plus qu'un nom et une maison de couture... A l'occasion du dixième anniversaire de sa mort, Laurence Benaïm nous confie l'édition définitive de sa légendaire biographie : l'ascension d'un jeune garçon né en 1936 à Oran, qui s'écriait à l'âge de treize ans : « Un jour, j'aurai mon nom gravé en lettres de feu sur les Champs-Elysées. » L'itinéraire d'un peintre de la vie moderne, oeil à vif, traversant les époques pour en habiller l'ambiguïté dans un parfum de luxe, de vertiges et de décadence. La vie d'un homme libre, provocateur, secret, malheureux, génial, toujours échappé vers d'autres vies...
La biographie du dernier des classiques. Le roman de la mode de 1958 aux débuts des années 2000.
Dans ces entretiens parus six ans avant sa mort, Rodin nous fait voyager dans son oeuvre. Il confie ses exigences et dévoile son idéal: "atteindre la ressemblance avec l'âme". Il délivre aussi un message aux générations futures: "être homme avant d'être artiste". Le testament esthétique du plus grand sculpteur de notre temps.
Ceci n'est pas un livre sur le maquillage.
C'est un voyage inédit, une plongée dans un univers peu connu, fait de paillettes et de gloss, mais dont les règles et les acteurs, les produits et les valeurs, en disent long sur notre société consumériste et numérique.
Une enquête sur une industrie qui vaut des milliards de dollars et fait rêver des millions d'individus à travers la planète.
Une méditation féministe sur l'un des symboles de ce qu'on dit être « la femme ».
Une réflexion philosophique sur la beauté, le paraître, l'identité.
Un récit personnel où Daphné B. pense en se livrant.
Tout part d'elle, en effet, Daphné B., poète et féministe. Le texte s'ouvre, elle est dans son lit et remplit online son panier Sephora. Elle se demande pourquoi elle dilapide son argent et son temps pour acheter des fards, rouges, poudres. Pourquoi elle se peint le visage ? Pour se cacher ? S'écrire ? Qu'est-ce que le maquillage représente, symboliquement, économiquement, socialement ? Pourquoi le dit-on frivole alors qu'il fait désirer, dépenser ? A mesure qu'elle s'enfonce dans ses recherches Internet et passe d'une fenêtre à une autre (un tutoriel où une influenceuse livre ses secrets de beauté en même temps que ses hontes ; le lancement d'une palette déchainant les passions de milliers de clients ; un reportage sur le Mica, matière première des fards, que des enfants extraient de mines en Inde ; la mise à mort d'une Youtubeuse ; le récit de prisonnières pour qui se maquiller, c'était survivre ) elle s'interroge et mêle aux images qu'elle voit ses références - Ovide, Platon, Derrida, Foucault, Anne Carson ou bell hooks - pour penser le maquillage absolument : comme un objet de consommation dont la production détruit la planète et creuse les inégalités. Un paradoxe, artéfact louant la perfection, promu par des êtres se disant authentiques. Le signe d'une soumission aux diktats de la beauté et aux logiques capitalistes. Mais aussi une arme de libération, de résistance, de révolte.
Virtuose, Daphné B. nous emporte dans une Odyssée numérique et poétique pour nous parler de nous, nos fards, nos failles, nos manières de briller. La porte d'entrée, c'est le maquillage, mais le monde derrière, c'est le nôtre.
LE LIVRE A ÉTÉ COURONNÉ PAR LE PRESTIGIEUX PRIX DES LIBRAIRES DU QUÉBÉC 2021
Jean-Luc Godard, le cinéaste culte dA bout de souffle et de Pierrot le fou, le chef de bande de la Nouvelle Vague, lagitateur politique des années gauchistes, le publicitaire de lui-même, le provocateur misanthrope, larchiviste, et enfin lermite de Rolle qui sera âgé de 80 ans en 2010, bref tous ces visages souvent contradictoires réunis en un seul : la première biographie en France de limpossible M. Godard, dont Serge Daney disait quil y a « toujours chez lui une matière biographique, coriace et finalement mal perceptible. » On laime/on ne laime pas : quimporte, JLG a tissé lhistoire culturelle du vingtième siècle et ses images (Belmondo le visage bleu dans Pierrot le fou, les fesses de Brigitte Bardot dans Le mépris, Johnny Halliday, Anne Wiazemsky dans La Chinoise, mais aussi un quatuor de Beethoven ou un nuage sur le lac Léman) ont marqué notre époque. Du hussard droitier, rejeton de la haute société protestante qui marche sur les mains pour épater Bardot au contestataire cinéphile qui écrit à Malraux « ministre de la Kultur » une lettre sur « la censure, gestapo de lesprit », du réalisateur tyrannique humiliant ses acteurs à lamoureux peintre des femmes dans Prénom Carmen, du moraliste politisé en treillis de combat au King Lear sépulcral cigare en bouche, de lhistorien des images « relié au passé » au kinoclaste « shooté au show-business », défilent ici quatre-vingt années de vie, de cinéma, de travail et de passions brûlantes. « Son génie est plus fort que sa volonté dauto-destruction » disait Daniel Cohn-Bendit. Cest aussi la résurrection dune époque française : la cinéphilie, dune fraternité (avec Truffaut), dune rivalité sous l½il des caméras.
Quel est le point commun entre Godard, Rivette, Louis Malle, Rohmer, Chabrol, Resnais Téchiné, Amos Gitaï et Manoel de Oliveira ? Leur directeur de la photographie. Méconnu du public mais légendaire dans tout le 7ème art, Renato Berta a tourné près de 120 films avec les réalisateurs les plus mythiques de sa génération. On lui doit les images célèbres de Sauve qui peut (la vie) , d' Au revoir les enfants et des Nuits de la pleine lune. Aujourd'hui, il nous livre ses mémoires, qui vibrent d'un amour sans cesse renouvelé pour le cinéma...
Tout débute en Suisse au début des années 1960 : le jeune Renato, lassé d'un père qu'hypnotise la télévision, fonde un ciné-club dans son lycée et y projette des films de la Nouvelle Vague française et du Néo-Réalisme italien. Cet appétit pour le cinéma le conduit à l'Ecole de Rome et à Cinecittà où il fait ses premières armes. Là, il croise Rossellini, Visconti, Antonioni, et Pasolini surtout, qui le fascine. Il commence à travailler avec des réalisateurs suisses avant de tourner aux quatre coins du monde.L'Algérie en 1969, Bangkok en 1971 d'où il voit les B52 américains s'envoler pour bombarder le Vietnam, les Etats-Unis, et, bien sûr, la France où il accomplira la majeure partie de spn parcours.
Des saillies de Godard aux conversations avec Sartre et Simone de Beauvoir, en passant par les Black Panthers, Robert Doisneau, Ingrid Caven, Susan Sontag, Isabelle Huppert, Marcello Mastroianni, Renato Berta a connu les plus grands, en ami et en génial accompagnateur. Ses mémoires sont truffés d'anecdotes, de portraits, de coulisses. Mais ils offrent aussi une méditation sur les « questions de cinéma » : rapport au réel, travail technique, lien entre l'éthique et l'esthétique...
Renato Berta nous transmet avec passion et humilité sa vision lumineuse et sensible du cinéma, où les certitudes n'ont pas leur place. Inventif, novateur et libre, ce livre est à l'image de cet immense « opérateur ».
Une histoire d'amour de plus de trente ans unit Patrick Barbier à l'époque baroque. Cet ouvrage en témoigne. Sous forme d'un dictionnaire de 60 entrées, l'auteur tente un tour d'horizon très personnel d'une époque passionnante quant à l'évolution des arts, de la musique, de la société et des mentalités. Il donne à ceux qui aiment le baroque, comme à ceux qui le connaissent mal, des clés de compréhension pour mieux apprécier les oeuvres et les lieux. Pourquoi la courbe, le contraste, l'éphémère, l'illusion ou la mort sont-ils les maîtres-mots de cette période? Quelles différences y a-t-il entre castrat et eunuque, contre-ténor et haute-contre, rocaille et rococo? Quelles sont les caractéristiques essentielles du premier courant artistique vraiment universel?
Dans un style vif, nourri d'anecdotes et d'exemples précis, Patrick Barbier n'aide pas seulement le lecteur à s'immerger dans le monde baroque, mais il en montre également les retombées actuelles dans les fêtes populaires, le cinéma, la joaillerie ou l'art contemporain.
Que devient le chant d'un artiste après qu'il a disparu et n'est plus là pour s'occuper de son oeuvre ? Les héritiers décrit et analyse la succession de vingt-deux grands artistes et écrivains célèbres de génération en génération, qu'il y en ait huit (comme pour Montaigne et Diderot) ou dix (Mme de Staël).
Fierté ou indifférence, défense ou dénigrement, affection ou haine: tous les comportements se rencontrent et s'expliquent. Charles de La Fontaine égare la correspondance de son père, Pauline de Simiane détruit volontairement celle de sa grand-mère Mme de Sévigné, Carl-Philip Emmanuel Bach publie les partitions de son père qui lui sont échues tandis que son frère Wilhelm Friedmann vend les siennes au premier venu. Michel Monet et Paul Cézanne junior alimentent des vies de nababs en vendant les toiles de leurs pères alors que Jean Renoir trouve le temps, entre deux grands films, d'écrire une magistrale biographie de son père. Le frère et héritier universel de Maurice Ravel se laisse dépouiller de l'héritage par un couple de domestiques machiavéliques, les fils de Chagall et de Simenon consacrent des livres à leurs relations chaotiques avec leurs géniteurs, à l'opposé d'Anne Wiazemsky qui a consacré plusieurs livres où apparaît, de manière tendre, son grand-père François Mauriac.
Premier livre sur ce sujet, Les héritiers, fondé sur une recherche rigoureuse et précise, livre une passionnante galerie de portraits parmi les plus grands artistes, et, bien au-delà, une réflexion sur notre rapport à l'art.
Les artistes, par ordre chronologique : Michel de Montaigne, Françoise de Sévigné, Jean de La Fontaine, Jean-Sébastien Bach, Denis Diderot, Germaine de Staël, Alexandre Dumas, George Sand, Gustave Flaubert, Alphonse Daudet, Paul Cézanne, Claude Monet, Auguste Renoir, Henri Matisse, Maurice Ravel, Francis Picabia, Fernand Léger, Amedeo Modigliani, Marc Chagall, François Mauriac, André Malraux, Georges Simenon.
Qui a pu être assez fou pour avoir eu, un jour, l'idée de faire de la musique avec de l'électricité ? Et comment est-ce possible d'ailleurs ? Qui se cache derrière ces instruments loufoques, ancêtres des pianos numériques actuels, ces immenses orgues criblés de fils électriques ou ces claviers surréalistes aux notes futuristes, dont les noms insensés - télégraphe harmonique, théâtrophone, Telharmonium, Audion Piano, Ondes Musicales, Orgue B3, Clavivox ou Polymoog - disent déjà la folie ? Des amoureux du son, très certainement, mais surtout d'immenses inventeurs.
Ils s'appellent Edison, Cahill, Martenot, Mathews, Moog ou encore Zinovieff et Kakehashi, ils sont américains, anglais, français, russes ou japonais, et ils ont en commun un esprit insatiablement curieux et créatif, un amour des circuits électriques et des notes harmoniques, et une vision révolutionnaire de la musique. Successivement, ensemble et parfois en s'opposant, ils vont changer le visage du son en nous faisant passer, en près d'un siècle et demi, du piano acoustique aux bijoux technologiques d'aujourd'hui. De 1870 à nos jours et du premier microphone au dernier synthétiseur, Laurent de Wilde nous emporte dans la formidable épopée du son en retraçant les incroyables destins de ces magiciens. A travers cette galerie de portraits truculents (les inventeurs ont une légère tendance à divorcer et vivre selon des règles étranges), c'est toute l'histoire du XXe siècle que l'on revit au rythme des avancées de la modernité et de leurs milliers d'inventions (de la radio à Internet, du phonographe au microprocesseur), à mesure que l'on plonge dans l'univers impitoyable de la musique, où la course aux brevets et la concurrence font rage.
Pourquoi l'un des peintres les plus illustres de l'histoire de l'art est-il aussi l'un des plus méconnus ? Philippe Muray se penche sur cette énigme. Rubens revit ; on le suit partout, à travers ses innombrables voyages, ses missions diplomatiques, ses négociations. L'Europe déchirée des guerres de religion ressuscite. On redécouvre, enfin, une oeuvre aussi magnifique qu'inépuisable, d'une positivité sensuelle sans égale, et où s'affirme une suprême passion : celle des corps des femmes. Avec Rubens, la peinture se fait chair. Avec lui ressurgissent toutes ces choses désormais, semble-t-il, en voie de disparition : la volupté, le désir, la violence du plaisir. Le Pays des Merveilles de l'art, en somme, comme de la littérature. "Je chante donc ce peintre, écrit Philippe Muray, parce qu'il n'est pas de notre siècle. Il y a des éternités que la peinture est dépassée, sortie du monde, rocher des couleurs arraché au globe, planète de plus en plus lointaine, et Rubens est toute la peinture. Je remonte aux sources non pieuses, non "sacrées", d'une disparition. Je ne déterre pas un mort, je révèle un furieux vivant qui m'éblouit..."
Du photographe, Robert Mapplethorpe, la légende a surtout retenu, outre le génie artistique, une réputation de pornographie et de soufre. Avec son visage angélique et démoniaque, cet enfant du trash sexuel des années 1970 fut l'inventeur d'une esthétique en noir et blanc qui, aujourd'hui comme hier, éblouit, fascine, effraie. On le rencontre, en majesté, dans le livre de sa complice et égérie, Patti Smith ; on le croise, via des témoignages plus ou moins fiables, dans les bas-fonds du New York de la Factory ou de quelques autres lieux de création et de damnation - mais l'homme, lui, garde son mystère. D'où le projet du récit biographique de Judith Benhamou-Huet : qui était vraiment cette brebis galeuse du Queens devenue l'un des photographes les plus cotées ? Pourquoi s'est-il jeté dans les flammes d'un brasier de vices et de sado-masochisme ? Qui étaient ses amants et ses ennemis ? Comment s'est-il transformé en machine de guerre de la réussite artistique ? A quelles douleurs originelles devait-il ses obsessions ?
Judith Benhamou-Huet a interviewé une quarantaine de personnes qui ont rencontré ou fréquenté l'artiste. De son premier boy-friend officiel à son dernier, de son avocat à son frère cadet devenu son assistant, en passant par son modèle mythique Ken Moody, ils racontent tous le parcours déterminé de l'homme en noir et blanc - qui passa sa vie à chercher son chemin entre le Bien et le Mal...
Dans ce « traité du clown », l'auteur nous livre un inventaire des grands amuseurs populaires depuis la naissance du cirque moderne - une étude historique où les références précises alternent avec les anecdotes pittoresques. « Un livre léger et savant », disait Claude Roy.
Venu d'Angleterre, le clown fait son apparition en France vers 1785. Après la naissance encore obscure de l'Auguste, les premiers artistes-acrobates solitaires laissent place à la pantomime dialoguée avant d'en arriver, avec Foottit et Chocolat, à la formule classique, où le clown blanc est à la fois le faire-valoir et le maître d'un Auguste qui sera tenté de devenir, et deviendra bien souvent, le personnage-clef...
Isolément ou par groupes, par familles, les clowns du cirque français nous sont tour à tour présentés avec une abondance de détails biographiques et techniques. Tristan Rémy met l'accent sur les particularités de chaque clown, depuis le grand créateur jusqu'à l'obscur comparse. Il décrit le travail de ces hommes dont le succès nécessite de longues recherches et demande une grande patience. Il suit les existences vagabondes, les alliances, les amours, l'alcool, il énumère les accessoires et les sketches, les répliques célèbres - Foottit, Chocolat, Antonet, Beby, Grock, les Fratellini, Rhum, Alex, Zavatta se retrouvent sous le chapiteau dans des pages débordantes de vie.
Nous connaissons tous le nom de Marcel Duchamp, l'homme qui inventa l'art contemporain, le créateur du « (al)ready-made », de Rrose Scélavy, et d'une Joconde moustachue outrageusement rebaptisée LHOOQ, l'auteur, surtout, du plus grand scandale du XXe siècle, qui éleva (ou abaissa ?) un simple urinoir au rang d'oeuvre d'art. Et pourtant, que sait-on de lui
A Londres, en janvier 2005, l'exposition consacrée à la photographe Diane Arbus s'achève en gloire. La presse entière acclame ce travail longtemps jugé dérangeant, voire « pervers » comme le disait Susan Sontag. Les collectionneurs s'arrachent les tirages à prix d'or : « Boy with a toy grenade in his hand », cliché légendaire, se vend à 350.000 dollars. Nan Goldin, Steven Meisel ou Cindy Sherman sont les disciples de ce style noir et blanc, au format carré sans concessions, parfois dévoyé entre le « porno-chic » et le trash. Il manque quelqu'un pour le happy end. Diane Arbus n'est plus là pour savourer la revanche sur le milieu frelaté de la mode où les directeurs artistiques l'exploitaient au rabais. En juillet 1971, à l'âge de 48 ans, un jour de moite chaleur new-yorkaise, un ami la trouve les veines tranchées, dans sa baignoire. Diane Arbus, née Nemerov sur Central Park West, petite fille gâtée de l'upper-class juive américaine, puis mère de famille se levant à 5 heures du matin pour courir les cirques ou les asiles psychiatriques, est une artiste en photographie. Passée par la photographie de mode, travaillant pour Condé-Nast, Harper's Bazaar ou Vanity Fair, fréquentant Richard Avedon et Irving Penn, elle consacre son temps aux frivolités qu'on maquille. Elle s'émancipe vite, se brûle au contact des damnés de la ville. C'est l'une des premières, sinon la seule avec Lisette Model, à saisir les ombres errantes de Manhattan : elle saisit au vif avaleurs de sabre, femmes à peau de serpent, nudistes militants, aliénés hilares, géants, jumelles sibyllines au regard de glace, photographiés au flash dans des hôtels miteux ou des recoins hors la loi de Central Park. Le Barnum américain, côté coulisses. « Je suis née tout en haut de l'échelle, et depuis toute ma vie, j'en ai dégringolé aussi vite que j'ai pu » disait-elle. Alors, comment rester intacte quand l'ambition d'une artiste est de traverser le miroir des apparences. Au risque de le briser. Se briser, aussi.
Cet essai biographique est né le jour où olivier barrot a découvert une photographie sur laquelle on voyait son propre père, un technicien de cinéma, sur un tournage aux côtés de gérard philipe, alors au sommet de sa gloire... ce visage, à côté de celui de son père, lui a inspiré aussitôt une sorte de « fraternité » insaisissable - qui est devenue le fil conducteur de ce livre... c'est à un véritable « exercice d'admiration » que se livre l'auteur. et à une enquête sur l'époque, ainsi que sur les milieux du théâtre et du cinéma... car gérard philipe n'était pas seulement un comédien, mais aussi, dans une france meurtrie par la guerre, le symbole d'une renaissance juvénile et humaine. olivier barrot entreprend de suivre son ami posthume, de film en film, du festival d'avignon au théâtre de chaillot, du « cid » au « prince de hambourg ». au passage, il se glisse dans toutes les coulisses, y compris celles de la politique et de l'histoire (puisque gérard philipe était également le porte-drapeau d'un certain communisme porteur d'avenir radieux). les années 1950-60 sont ainsi ressuscitées avec tendresse et lucidité. on s'y plonge comme dans un monde d'autrefois, rempli d'espérances et d'illusions...
Takeshi Kitano a écrit sa toute première autobiographie à paraître hors des frontières du Japon, au terme de plusieurs années d'entretiens avec le journaliste français Michel Temman. Comment être à la fois un showman célèbre et un cinéaste exigeant ? Kitano se livre sans concessions, à la manière d'un ami qui se raconte autour d'une table, devant une bouteille de bon vin - une de ses passions. Kitano n'en revient pas de sa « destinée », lui l'autodidacte qui a dû interrompre l'université, lui qui n'a jamais renié ni oublié ses origines modestes, comme en témoigne, encore aujourd'hui, un besoin de reconnaissance jamais assouvi. Alors, il s'épanche sur sa jeunesse dans le Japon de l'après-guerre : une enfance interdite, une famille nombreuse entassée dans la misère d'un quartier populaire, la passion pour les sciences, ses rêves d'explorateur et sa fascination pour le commandant Cousteau, les études qu'il faut poursuivre, malgré la pauvreté, grâce à sa mère, à l'éducation stricte. Le père, enfin. Cet homme introverti mais qui, porté sur la boisson, pouvait avoir des accès de colère violente. Kitano confie ses regrets, les occasions manquées. « Je n'adressais jamais la parole à mon père. Lui ne me disait jamais rien. Je me souviens avoir joué une seule fois avec lui, sur cette plage d'Enoshima où il m'avait emmené voir la mer ». Au départ de sa gloire, les Two Beat - un duo comique spécialisé dans le sketch provocateur. Beat Takeshi se distingue en prenant des risques. Il se moque des marginaux, des déclassés, de la mafia japonaise. Les producteurs censurent, l'applaudimètre l'encense. Le succès est immédiat, et le duo - toujours actif aujourd'hui - assure l'avenir et la popularité de Kitano. Si la télévision est un purgatoire, le cinéma est sa rédemption. A Beat Takeshi revient l'art de se compromettre en riant ; à Takeshi Kitano, celui de la création artistique. Cette révélation lui vient en 1983, pendant le tournage de Furyo, un des chefs d'oeuvre de Nagisa Oshima. Kitano, alors âgé de 36 ans, y joue le troisième rôle ; c'est pur hasard, dit-il lui-même, s'il est ainsi venu au cinéma. Une esthétique de la violence, une musique envoûtante, des antihéros solitaires, impassibles et torturés, deviennent ses marques de fabrique. Puis vient le succès de Sonatine en 1993 - salué par la critique surtout à l'étranger. Épuisé, surchargé de travail, écrasé par le sentiment de ne pas être reconnu à sa juste valeur, le cinéaste connaît alors un passage à vide et voit la mort en face, suite à un accident de la route. Une envie d'en finir ? Certains le pensent. Il revient, plus ambitieux que jamais. Ses nouveaux films sont plus intimistes, réfléchis. C'est l'heure de la maturité, et la consécration : ses films sont régulièrement sélectionnées dans les plus grands festivals de cinéma, Cannes bien sûr mais aussi la Mostra de Venise, qui lui décerne un Lion d'or pour Hana-bi en 1997 et un Lion d'argent pour Zatoïchi en 2003. Pour la première fois, il révèle ici son engagement humanitaire en Afrique autant que sa vision pessimiste du Japon, colonisé par l'Amérique et acculturé. Depuis son accident de la route, Kitano s'est créé une vision très personnelle de la vie, à mi-chemin entre acharnement au travail, bouddhisme zen et épicurisme. Il reprend la peinture, qui joue un rôle prépondérant dans sa façon de concevoir le cinéma. Son autobiographie est aussi un « Ce que je crois » d'une étonnante vitalité.
Le réalisateur de « Baisers volés » et du « Dernier métro » ne cachait pas son jeu: « Le cinéma, disait-il, c'est l'art de faire faire de jolies choses à de jolies femmes ». Il ne se priva jamais de mêler la vie, l'image, la fiction, le scénario, la réalité.
Il y avait ainsi, d'un côté, le Truffaut rive droite, cravaté et sanglé ; et, de l'autre, l'individu pétri d'émotions et soumis à son tumultueux désordre intérieur. La femme idéale n'existant pas, il la modela à l'image de ses fantasmes : fatale, magnétique, audacieuse, tendre, intouchable.
Du cinéma à ses propres battements de coeur, ce fut donc, pour ce merveilleux artiste, un tourbillon dans lequel les actrices seront, chacune, un vertige spécifique : amoureux de son épouse, Madeleine, fou de Jeanne Moreau, de « Framboise » Dorléac, amusé par Claude Jade, aimanté par Catherine Deneuve, envoûté par Fanny Ardant. Son existence et ses films finirent par se confondre afin de ne faire plus qu'un.
Truffaut ou l'homme qui aimait les femmes ?
Toutes les femmes ?
Evidemment.
Ce livre-enquête prouvera qu'elles le lui rendaient bien.
Je venais d'avoir 39 ans... A peine sortie du tourbillon de la vie d'une star, Brigitte Bardot se lance dans un combat sans merci contre l'injustice et la cruauté envers les animaux. Elle dénonce tous les excès, toutes les horreurs, prenant tous les risques comme dans sa campagne pour les bébés phoques ou contre les sacrifices sanglants et illégaux de l'Aïd-el-Kébir.
Mais ce second volume est avant tout le récit de la vie d'une femme qui se bat contre la solitude, les faux-semblants, qui essaie de préserver ses choix, ses goûts. Les amitiés et les amours se mêlent aux déceptions et aux trahisons. L'alcool, les nuits blanches n'ont plus le même sens...
Brigitte Bardot raconte tout avec cette formidable vitalité, avec ce même talent dans le récit qui animait Initiales B.B., cette même voix inimitable, cette même violence dans les passions et dans les peines.
Souvent l'humour reparaît. Portraits féroces, démêlés avec ses gardiens, la vie quotidienne à Saint-Tropez. Portraits tendres, ses parents, ses fidèles compagnons à quatre pattes, ses amies, le long défilé des êtres chers qui disparaissent. Les hommes de ce deuxième versant de sa vie, sans oublier les périodes noires, celles qui font que ce livre s'appelle Le Carré de Pluton *.
* Le Carré de Pluton : configuration astrale, confrontation avec les forces de possession, synonyme de destruction et de renouveau.