Avant de s'imposer comme un immense metteur en scène - Les 400 coups, Jules et Jim, Fahrenheit 451, Baisers volés, L'Enfant
sauvage, La Nuit américaine, L'Histoire d'Adèle H., L'Homme qui aimait les femmes, Le Dernier Métro, La Femme d'à côté, Vivement dimanche !, etc. -, François Truffaut (1932-1984) a inauguré une nouvelle façon de regarder les fi lms et d'en parler. Ses articles passionnés pour les Cahiers du cinéma en témoignent.
Ce livre, devenu une Bible pour tous les cinéphiles, rassemble les articles que Truffaut avait lui-même sélectionnés : Capra, Hawks, Hitchcock, Kubrick, Wilder, Clouzot, Cocteau, Ophuls et Guitry notamment pour les Français, sans oublier les textes sur ses « copains de la Nouvelle Vague », ainsi que des articles consacrés à ses réalisateurs préférés : Ingmar Bergman, Jean Renoir, Charlie Chaplin, Orson Welles, Luis Buñuel, Carl Dreyer, Jean Vigo...
Le premier de ces écrits : « À quoi rêvent les critiques ? » analyse l'ambiguïté des relations entre les créateurs et ceux qui les jugent. « Lorsque j'étais critique, écrit François Truffaut, je pensais qu'un fi lm, pour être réussi, doit exprimer simultanément une idée du monde et une idée du cinéma ; La Règle du jeu ou Citizen Kane répondaient bien à cette définition. Aujourd'hui, je demande à un fi lm que je regarde d'exprimer soit la joie de faire du cinéma, soit l'angoisse de faire du cinéma et je me désintéresse de tout ce qui est entre les deux, c'est-à-dire de tous les films qui ne vibrent pas. »
Le projet d'un livre sur Rembrandt accompagna longtemps Jean Genet. Il découvre l'oeuvre du peintre au début des années 1950 lors de séjours à Londres, puis à Amsterdam, Berlin et Vienne, et lui consacre un premier texte, publié dans L'Express en 1958. Au début des années 1960, Genet y travaille encore, mais en avril 1964, apprenant la mort de son ami Abdallah, il détruit le contenu d'une valise pleine de ses écrits. Ne subsistent des pages consacrées à Rembrandt que deux manuscrits, miraculeusement sauvés, qui
formeront "Ce qui est resté d'un Rembrandt déchiré en petits carrés bien réguliers, et foutu aux chiottes", publié en revue en 1967. Bien que Genet les ait insérés dans ses OEuvres complètes, ces textes resteront confidentiels et il n'en verra pas d'édition illustrée de son vivant.
En 1995, les Éditions Gallimard réalisent enfin le projet inabouti sous la forme d'un livre d'art qui révèle toute la puissance de la réflexion de Genet sur Rembrandt. C'est cet ouvrage, épuisé depuis longtemps, que revisite aujourd'hui la collection "L'Arbalète". Illustré de l'ensemble des tableaux cités par Genet et complété d'une notice historique inédite, il viendra désormais voisiner avec L'atelier d'Alberto Giacometti, le plus célèbre de ses écrits sur l'art.
Dire le `sonore' a été une des gageures de l'écriture esthétique et, au XXe siècle, on aura plus largement insisté sur la structure et la forme, au détriment de la sensation, en affirmant la toute-puissance du discours. Mais il suffit de porter l'oreille à une conque marine pour que le son de la mer qu'on y entend, ébranle les édifices, mette à bas les échafaudages rhétoriques de ce qu'entendre veut dire. Dans Les Mots et les sons, François J. Bonnet explore les voix fantômes, l'inframince du son, le sampling, la phonographie et les résonnances dont notre univers est peuplé et qui échappent à la forme traditionnelle de l'écoute. Il ouvre sur des archipels sonores inouïs, éphémères et précaires comme les TAZ, mais riches de nouvelles expériences d'écoute.
François J. Bonnet (1981), compositeur et théoricien, dirige le Groupe de Recherches Musicales de l'Institut National de l'Audiovisuel (INA grm) depuis 2018. Il a également publié L'infra-monde (MF, 2015), Après la mort (L'éclat, 2017) et La musique à venir (Shelter Press, 2020), qui ont été traduits dans plusieurs langues.
Son visage a servi de modèle à la méchante reine de Blanche-Neige. Sa rivalité légendaire avec Bette Davis a inspiré la série Feud. Sa relation avec sa fille adoptive a fait l'objet d'un film qui lui a valu d'être classée parmi les « 50 plus grands méchants de l'histoire du cinéma »... Joan Crawford est devenue le symbole absolu du côté sombre d'Hollywood. Malgré une filmographie qui va du cinéma muet jusqu'aux débuts d'un certain Steven Spielberg, on ne la voit plus que comme un monstre. Elle était certes connue pour son ambition dévorante, mais ses sourcils sévères cachaient une vive inquiétude, celle de voir sa carrière d'actrice s'éteindre avec l'âge. Il est temps de jeter un peu de lumière sur la face sombre de l'énigme Joan Crawford.
Journaliste specialise dans la pop culture (Tutotal, Tellement gay !, Dress Code), Maxime Donzelest redacteur pour le magazine Sofilm.
Inspired by Monet's work at a young age, Paul Signac (1863-1935) was a friend and disciple of Georges Seurat who combined the scientific precision of pointillism with the vivid colors and emotional expressivity of Impressionism. A close personal friend of Vincent van Gogh, who was a great admirer of his techniques, Signac traveled the world in search of inspiration for his monumental canvases. This book examines the intricacies of Signac's celebrated technique, as well as showcasing the details of some of his most celebrated works.
Rock et justice : un couple improbable. Et pourtant, les musiciens ont souvent eu affaire aux tribunaux. On y arbitre les relations tumultueuses entre musiciens, imprésarios et labels qui tournent souvent à l'avantage des producteurs et autres agents exploitant allègrement les artistes. On y organise les ruptures au sein des groupes, face aux haines qui naissent et aux séparations houleuses. Il y est question de faits divers, de drogue, de sexe, de ces affaires qui font la joie des médias. Sans oublier ces petits arrangements avec la loi que s'accordent des artistes entendant suivre leurs propres règles. Car, par sa vision transgressive, subversive, son jeu perpétuel avec les codes et les limites, le rock met à l'épreuve la société et ses institutions.
Spécialiste des ces affaires, avocat et chroniqueur dans divers magazines, Fabrice Epstein nous dresse une histoire judiciaire du Rock and Roll des années 50 à nos jours entre petites affaires et grands scandales.
An emblematic figure of the early 20th century, Paul Klee participated in the expansive Avant-Garde movements in Germany and Switzerland. From the vibrant Blaue Reiter movement to Surrealism at the end of the 1930s and throughout his teaching years at the Bauhaus, he attempted to capture the organic and harmonic nature of painting by alluding to other artistic mediums such as poetry, literature, and, above all, music. While he collaborated with artists like August Macke and Alexej von Jawlensky, his most famous partnership was with the abstract expressionist, Wassily Kandinsky.
Du Moyen Âge au XXIe siècle, découvrez des siècles d'histoire et d'évolutions musicales !Vous aimez le Requiem de Mozart mais vous souhaiteriez en savoir davantage sur le compositeur et son époque ? Vous aimez Carmen mais vous voudriez entrer plus en profondeur dans l'histoire de l'opéra sans pour autant lire une encyclopédie entière ? Vous vous êtes déjà surpris à vouloir acheter un CD de " musique classique " sans oser demander un conseil au vendeur de crainte qu'il vous regarde de haut ? Ce livre vous est destiné !
Votre univers est plutôt celui des musiques actuelles et vous vous doutez qu'il est improbable que les générations précédentes aient été moins douées que la vôtre ? Ce livre est fait pour vous.
Quant à vous qui ne comprenez pas comment ces " jeunes " peuvent prendre plaisir à écouter de telles horreurs à la radio, lisez donc ce livre jusqu'au bout, vous saurez tout !Dans cet ouvrage on prend son temps : celui de découvrir, sans bagages ni connaissances préalables, beaucoup de trésors musicaux, du XIIe siècle à nos jours, trésors qui feront vibrer vos oreilles de plaisir quand vous aurez appris à les amadouer.
Le "Star-système hollywoodien" articule les différentes approches théoriques et critiques qui concernent l'analyse du phénomène de la star. L'auteur présente et commente ces différentes approches et propose ses propres théories et méthodes, en illustrant ses réflexions d'études de cas choisis dans le cinéma hollywoodien classique et moderne (il s'intéresse en outre à l'image de Jane Fonda). "Marilyn Monroe et la sexualité" analyse l'image de la star en la mettant en relation avec les représentations dominantes de la sexualité dans la société nord-américaine des années cinquante.
En 1989, l'album "Bad" de Michael Jackson sort dans le monde entier le même jour : les ventes sont estimées à plus de cinq millions d'exemplaires durant cette seule journée. C'est un record historique qui nous montre l'importance qu'a prise la musique dans la vie quotidienne. De tels événements ne sont pas sans modifier la vie musicale. C'est par rapport à ce nouvel environnement social et culturel que les conduites musicales de certaines catégories de jeunes et de leurs relations à la musique sont examinées. En effet, les jeunes développent des groupes d'amis sur la base de goût musicaux partagés, et au centre de ces réseaux se trouvent des leaders d'opinion. Il s'agit de comprendre le regard que les adultes portent sur ces jeunes et les représentations qu'ils ont de ces conduites.
Le traitement médiatique d'un conflit non international comme le conflit armé interne en Colombie représente un enjeu stratégique pour les acteurs en conflit. Comme le démontre ce livre, les discours d'information des médias constituent un terrain privilégié où les groupes qui s'opposent mènent une guerre langagière qui consiste à imposer une certaine manière de présenter la "réalité" du conflit par le biais des désignations utilisées pour se référer à la confrontation armée et aux acteurs armés.
Cet ouvrage est une chronique rétrospective que nous a laissée André Persiani, musicien français. Il nous offre un témoignage incomparable sur une tranche de l'histoire musicale, sociale et politique du XXe siècle. Ecrit dans un style dont la gouaille et la causticité ne le cèdent en rien à la concision du propos, il retrace une sorte de cavalcade autobiographique et encyclopédique dans laquelle Rabelais, Michel Audiard, Pierre Dac et un critique de jazz seraient au coude à coude.
Albert Alain, musicologue d'avant-garde, compositeur d'une oeuvre religieuse raffinée et facteur d'orgues amateur, offrit à ses enfants un jouet fabuleux : un orgue mécanique de 42 jeux. Envahissant et en perpétuelle transformation, celui-ci commanda le destin de Jehan, Marie-Odile, Olivier et Marie-Claire. Passionnés de musique, les quatre frères et soeurs furent tous organistes, inspirés par les sonorités et la mécanique subtile de cet instrument qui devint naturellement le médiateur de leur tempérament artistique.
Trois générations d'Alain au service de l'art, une rare conjonction de talents qui offre un éclairage nouveau sur les institutions d'enseignement et le métier d'organiste, et dévoile la part mystérieuse de l'alchimie familiale. La mesure du rôle des Alain dans l'histoire de la musique du XXe siècle démontre la place capitale qu'ils y occupèrent - place qui ne ressortit à aucune école, si ce n'est l'école familiale, « l'école Alain ».
Aurélie Decourt, agrégée d'Histoire, a soutenu sa thèse de doctorat en musicologie sur Albert.
Alain, son grand-père. Elle enseigne l'Histoire, est Présidente de l'association Les Amis du Vieux Saint-Germain, société d'art et d'histoire, et l'auteur de plusieurs ouvrages (Jehan Alain, biographie, correspondance, dessins, essais, 2005) et articles consacrés aux membres de la famille Alain.
Auteur-compositeur-interprète, chanteur passionné, mais aussi écrivain et chercheur, Bruno Joubrel nous propose, au coeur de Saint-Germain-des-Prés, la visite chaleureuse d'un lieu aux richesses humaines et artistiques incalculables. Les petits lieux de Paris, méconnus du public, ont longtemps constitué le vivier d'une chanson de tradition millénaire, et Chez Georges, ancienne cave à vins en reste le dernier fleuron, avec des artistes comme Hélène Martin, Anne Vanderlove, Georges Chelon ou Allain Leprest.
La réussite des jeunes originaires de Saint-Quentin-en-Yvelines et de Trappes notamment est quelque chose d'extraordinaire. Une des plus spectaculaires est bien sûr celle de Jamel Debbouze. L'auteur, qui a été durant près de 40 ans journaliste sur le secteur, a sans doute fait la première interview de Jamel. Il a vu aussi les débuts d'Omar Sy, de Sophia Aram, des danseurs de la troupe de Black Blanc Beur, et de tant d'autres issus de Déclic Théâtre avec Papy, ou du Théâtre de l'Unité, avec Jacques Livchine et Hervée de Lafond.
L'ensemble de ce livre, promenades de musées, dialogues avec des sujets de peinture, 'lettres' ou réponses à des demandes de commentaires de peinture, ne développe pas de philosophie de l'art, n'amorce pas une théorie de la figure et ne prend pas parti, non plus, dans une querelle sur l'art contemporain. Mais quelque chose d'autre y est introduit ou construit, à travers un dialogue avec les fragments de ce 'portrait du monde' que fait la peinture par le moyen des corps. Le texte doit en effet, avant de dire la loi ou d'organiser l'histoire, laisser parler ces corps inconnus parce qu'ils sont la séduction même de l'histoire. Qu'est donc le mélange du sérieux et de la fantaisie, de la constance et du caprice? Est-ce un jeu? Est-ce, autrement, un style? C'est l'activité du portrait.
Égérie et interprète de compositeurs comme Berlioz, Gounod, Meyerbeer, Massenet ou Saint-Saëns, la cantatrice Pauline Viardot (1821-1910) est une des légendes de l'art lyrique du XIXe siècle. Artiste lyrique, pianiste, organiste et pédagogue, elle fut aussi compositrice et parcourut l'Europe sans trêve, suscitant partout l'enthousiasme effréné des amateurs de bel canto. Àtravers les échanges épistolaires de cette femme hors du commun, Michèle Friang fait entendre la voix unique de celle qu'on a souvent comparée à la Callas : «?Je déteste écrire un mot. Une fois que je m'y mets, j'envoie une petite portion complète de moi-même sous toutes les faces, et pour cela une feuille de papier ne me suffit pas?», précisait Pauline Viardot à l'un de ses correspondants?; tandis qu'à un autre elle promettait : «?Jamais je ne vous dirai que la stricte vérité, sans restriction ni exagération. Si je me trompe par hasard, c'est que je me serai trompée moi-même.?»
En suivant le parcours de celle qui fut l'amie de George Sand, Clara Schumann, Eugène Delacroix, Charles Gounod, Franz Liszt, Richard Wagner, et bien sûr Ivan Tourguéniev, si intimement mêlé à la vie de son couple, le lecteur découvrira avec délice tout ce qui fut l'univers intellectuel et artistique de l'époque.
Créée par Claude Loursais, avec des rôles principaux magistralement interprétés par Raymond Souplex, Jean Daurand et Pierre Collet, la célèbre série Les Cinq Dernières Minutes a passionné plusieurs générations de téléspectateurs. Cet ouvrage retrace l'histoire de la série, ponctuée des souvenirs de l'auteur et de son ami Jean Daurand, mais aussi d'autres artistes, de réalisateurs et de scénaristes qui tous firent des Cinq Dernières Minutes une des émissions les plus fameuses de la télévision française.
L'écoute connaît depuis quelques années un important regain d'intérêt dans les savoirs musicologiques, plus traditionnellement concentrés sur l'analyse de la partition et la mise en contexte des oeuvres et des compositeurs. Elle a fait cependant depuis longtemps l'objet de l'attention des philosophes et des écrivains. Mais que signifie décrire ou expliquer la musique en tant qu'objet d'une audition ? Comment un discours s'organise-t-il autour d'un objet apparemment fuyant ?
Diane Arbus est aujourd'hui un mythe et, trente-cinq ans après sa mort, son oeuvre demeure l'une des plus fascinantes de l'histoire de la photographie du XXe siècle, tant par sa beauté que par la singularité des sujets abordés : les « monstres », bien sûr, mais aussi la solitude et la vieillesse, le corps et son image, la panoplie des déviations sexuelles, l'enfer du couple et de la famille, le spectacle de la laideur et le fantasme désormais commun de la reconnaissance ou de la célébrité. Sans oublier le portrait de l'Amérique, si turbulente, des années soixante, qui semble à mille lieues de celle que nous connaissons aujourd'hui. À la fois puissante, fragile et solitaire, Diane Arbus apparaît ici comme la figure centrale d'un conte de fées à rebours, sorte de descente tragique aux Enfers, qu'elle-même envisageait comme une tentative de recréation du monde. Seul livre consacré jusqu'ici à l'analyse de son oeuvre, Diane Arbus ou le rêve du naufrage reparaît vingt ans après sa publication, à l'occasion de la sortie du film "Fur" où Nicole Kidman interprète le rôle de Diane Arbus.
La marine, des siècles durant, fut tributaire de la fourniture en bois, qu'il s'agisse des mâts, des coques, des contenants. Une nation bien dotée en bois de marine est favorisée au regard de celles obligées d'en importer. Quelles infrastructures pour acheminer, entreposer et conserver le bois ? Quelle sélection, quels aménagement routiers et fluviaux ? En vue d'une politique extérieure ambitieuse, les gouvernements maintiennent des réserves sur pied importantes. Un ouvrage s'adressant autant aux passionnés de la marine qu'aux amoureux de la forêt.
La forêt est l'emblème des Vosges. Le sapin unifie, mieux, identifie la contrée. Mais la pureté des peuplements engendre des problèmes. Problèmes sanitaires en raison de l'absence de cloisons végétales pour contenir les maladies, les attaques parasitaires. Problèmes commerciaux en raison d'une production insuffisamment diversifiée. Ces difficultés préoccupent également les voisins transalpins, helvétiques et germaniques, ainsi que l'aire scandinave. Le présent ouvrage compare diagnostics et solutions. Il révèle ainsi le Sapin européen dans tous ses états, au propre comme au figuré.