C'était l'été de la mort de Coltrane, l'été de l'amour et des émeutes, quand une rencontre fortuite à Brooklyn guida deux jeunes gens dans la vie de bohème, sur la voie de l'art. Patti Smith et Robert Mapplethorpe avaient vingt ans ; elle deviendrait poète et performeuse, il serait photographe. À cette époque d'intense créativité, les univers de la poésie, du rock and roll et du sexe s'entrechoquent. Le couple fréquente la cour d'Andy Warhol, intègre au Chelsea Hotel une communauté d'artistes et de marginaux hauts en couleur, croise Allen Ginsberg, Janis Joplin, Lou Reed.
Just Kids commence comme une histoire d'amour et finit comme une élégie, brossant un inoubliable instantané du New York des années 1960-1970. Avec pudeur et émotion, Patti Smith retrace l'ascension de deux gamins inséparables qui insufflèrent la même énergie à leur vie qu'à leur art.
Appétit d'ogre, rire tapageur, sensualité brûlante... Maria Casarès naît et grandit en Galice, fuit Franco en 1936, alors âgée de 14 ans, et arrive à Paris, 148 rue de Vaugirard. Vite, elle veut apprendre cette impitoyable langue française, devenir actrice, s'exprimer, danser, aimer. Bientôt, elle conquiert la France avec son talent, et Albert Camus avec son charme et sa verve. Leur amour unique et tourmenté est longtemps resté dans l'ombre, mais il s'est épanoui dans une correspondance fascinante.Dans un récit qui dit la flamme d'une grande artiste, Anne Plantagenet raconte avec force et sensibilité le destin de cette femme libre:les combats, les planches, les caméras, la gloire - et la tragédie.
Ses Mémoires recueillis jusqu'en 1949 par le grand journaliste de l'entre-deux-guerres Marcel Sauvage, rendent hommage à une personnalité aussi extraordinaire qu'attachante. Quel destin pour Freda Josephine Mac Donald, née à Saint-Louis, aux États-Unis (Missouri), d'une jeune Noire pauvre et célibataire et d'un Blanc inconnu !
Celle qui fut une star célébrée dans le monde entier raconte ici la difficulté de ses premiers pas dans une société ouvertement raciste, son arrivée en France, ses débuts à Paris avec la Revue nègre, son triomphe aux Folies-Bergère, ses amours...
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le lieutenant Joséphine s'illustre par son courage : plusieurs fois opérée, elle souffre dans sa chair mais s'engage aux côtés du Général de Gaulle.
Membre des services secrets, elle va risquer sa vie au nom de la liberté. Elle va encourager les soldats dès qu'elle le peut.
Joséphine Baker, chanteuse, danseuse, femme de combat, fondera aussi, aux Milandes, un lieu de bonheur pour les nombreux enfants qu'elle adopte. C'est cette femme exceptionnelle qui se dévoile dans ce livre enfin réédité.
Parmi la pléthore d'ouvrages consacrés à Marilyn Monroe, le témoignage de Norman Rosten, paru en 74 aux Etats-Unis, est certainement le plus authentique. Poète, romancier, dramaturge et scénariste, Norman Rosten a été (avec sa femme Hedda) l'un des proches de Marilyn durant les sept dernières années de vie. Il l'avait rencontrée un jour de pluie par l'intermédiaire du photographe Sam Shaw (l'un des plus importants de la carrière de Marilyn, auteur de la photo de couverture). Shaw, en balade avec la comédienne à Brooklyn, s'était réfugié chez ses amis les Rosten pour échapper aux trombes d'eau. En comprenant à tort qu'elle s'appelait « Marion », les Rosten avaient d'abord pris la jeune fille aux cheveux trempés pour une starlette, petite amie de Shaw. Avant de comprendre que c'était la tête d'affiche de Sept ans de réflexion, récent triomphe au box-office. Ça ne les avait pas empêchés d'être d'emblée séduits par son charme. Toute leur relation sera ainsi placée sous le signe du naturel et de la spontanéité. Par la suite Rosten a d'autant plus fréquenté Marilyn qu'il était très ami avec son troisième mari Arthur Miller. Avec Arthur puis sans, Marilyn et les Rosten passeront quantités de dîners, week-ends, vacances ensemble, de Upper Manhattan à Brooklyn et aux plages de Long Island (où Norman la sauvera quasiment de la noyade un jour qu'elle voulait échapper à une horde de fans). Entre Norman et Marilyn, le lien était d'autant plus fort que la jeune femme, éprise de poésie, lui passait ses textes pour les soumettre à son jugement : « trouves-tu qu'il y ait de la poésie là-dedans ? ». Ils resteront proches jusqu'aux tout derniers instants de la vie de Marilyn. Tressé d'anecdotes drôles ou émouvantes, ce court témoignage, l'oeuvre d'un écrivain, raconte Marilyn avec respect, et affection, et dresse un portrait qui s'impose par sa sincérité, par sa délicatesse, la justesse de son regard. Un diamant brut pour qui veut saisir qui était vraiment Marilyn.
Pendant son incarcération en 2011, repensant au fossé d'incompréhension qui s'était creusé entre son père et lui, Ai Weiwei décide d'écrire ses mémoires pour que son enfant n'ait pas les mêmes regrets.
Ai Weiwei est le fils du grand poète chinois Ai Qing, ami de Mao Tsé-Toung. Violemment critiqué lors de la Révolution culturelle, ce dernier est envoyé avec sa famille en camp de travail.
Avec une absolue franchise et beaucoup d'esprit, dans ses mémoires intimes illustrés de cinquante dessins inédits, Ai Weiwei revient pour la première fois sur son enfance, sa jeunesse dans les camps pendant 17 ans, son éveil à l'art, sa formation à New York, son cheminement personnel, son amitié avec Allen Ginsberg ainsi que l'influence de Duchamp et de Warhol sur son travail. Il raconte sa prise de conscience de la puissance révolutionnaire de l'art, la façon dont la vie dans un régime totalitaire a façonné son oeuvre, ses provocations qui lui vaudront d'être incarcéré de nombreuses fois, son exil, et la permanence de son combat contre le système chinois.
À travers une plongée passionnante dans la Chine de Mao Tsé-Toung à aujourd'hui, voici le récit d'un destin hors norme, de l'anonymat au statut d'artiste superstar et figure de l'engagement contre la répression.
Loin d'Hollywood est le récit du séjour de Chaplin en Europe en 1921, son premier retour sur le continent depuis son exil américain en 1912.
« La triple alliance qui a tout déclenché : une tourte au boeuf et aux rognons, la grippe et un câble. Même si un soupçon de mal de pays et de soif d'applaudissements a aussi pu influencer le cycle des circonstances qui m'ont envoyé prendre des vacances en Europe. » Voilà comment débute l'ouvrage. Chaplin, qui avait quitté son pays en inconnu, y revient comme l'un des hommes les plus célèbres du monde : il se mêle désormais aux princes et aux rois, et à tous les grands esprits de son époque. En Grande-Bretagne, en France et en Allemagne, il enchaîne retrouvailles, mondanités, imprévus, découvertes, virées loin de la foule et des journalistes, projections du Kid, dont il assure la promotion... Le tout avec humour et vivacité.
Le portrait intime et émouvant d'une légende hollywoodienne, d'un homme en avance sur son temps, ponctué de nombreuses scènes burlesques et cinématographiques.
À la fois auteure et compositrice, Françoise Hardy a réuni dans ce livre toutes les chansons qu'elle a écrites en plus de cinquante-cinq ans de carrière.De 1962 (Tous les garçons et les filles) à 2018 (Personne d'autre), elle pose un miroir le long de son chemin musical et ajoute commentaires, anecdotes, souvenirs... Elle nous raconte les sources de son inspiration, le cadre de son écriture, évoque les personnages qui, comme des bonnes fées, se sont penchés sur ses textes. L'amour, l'attente, le manque en sont les thèmes centraux.Dans ce livre où l'on croise des personnalités hors normes comme Jean-Marie Périer, Étienne Daho, Véronique Sanson, Michel Berger, Serge Gainsbourg et, bien-sûr, le grand Jacques Dutronc, on rit, on pleure, on se souvient, on s'aime et on danse.Françoise Hardy fait de ce recueil un éloge de la vie.
Comment, face aux aléas politiques du xxe siècle, traversant deux guerres mondiales, une guerre civile et une guerre froide, au sein d'une Europe déchirée par les nationalismes et dans une France xénophobe qui l'accueille mal, Picasso impose-t-il au monde son oeuvre magistrale ?
Pourquoi le 18 juin 1901 Picasso est-il « signalé comme anarchiste » à la Préfecture de police, quinze jours avant sa première exposition parisienne ? Pourquoi le 1er décembre 1914 près de sept cents peintures, dessins et autres oeuvres de sa période cubiste sont-ils séquestrés par le gouvernement français pour une période qui dure près de dix ans ? D'où vient l'absence presque totale de ses tableaux dans les collections publiques du pays jusqu'en 1947 ? Comment expliquer, enfin, que Picasso ne soit jamais devenu citoyen français ? Si l'oeuvre de l'artiste a suscité expositions, ouvrages et commentaires en progression exponentielle à la hauteur de son immense talent, la situation de Picasso « étranger » en France a paradoxalement été négligée. C'est cet angle inédit qui constitue l'objet de ce livre.
Pour l'éclairer, il faut exhumer des strates de documents ensevelis, retrouver des fonds d'archives inexploités, en rouvrir, un à un, tous les cartons, déplier chacune des enveloppes, déchiffrer les différentes écritures manuscrites. Alors tout s'organise autrement et le statut de l'artiste se révèle beaucoup plus complexe qu'on ne l'imaginait.
Un étranger nommé Picasso nous entraîne dans une enquête stupéfiante sur les pas de l'artiste surdoué, naviguant en grand stratège dans une France travaillée par ses propres tensions. On le voit imposer au monde son oeuvre magistrale, construire ses propres réseaux et devenir un puissant vecteur de modernisation du pays. Un modèle à contempler et peut-être à suivre.
« En 1965, un garçon âgé de 20 ans qui se faisait appeler Christophe et ressemblait à James Dean devint célèbre grâce à une chanson au doux prénom de fille : Aline. La chanson, vendue à plus d'un million d'exemplaires, devint le slow de l'été et le fit entrer dans la cour des icônes yéyés. Il poursuivit la route qu'il s'était choisie, celle de la musique et de la liberté, tombant sur les tubes sans les chercher, comme par magie. On lui doit notamment Les marionnettes, Les mots bleus, Les paradis perdus, Daisy, Sénorita, Succès fou, etc.
En 2018, j'eus la chance de le croiser. Il était alors une star au parcours incroyable, une légende. Il m'a ouvert sa porte et son coeur, et je suis entrée. Alors ma vie a changé. Ce fut immédiat. Il voulait qu'ensemble nous écrivions. Mais pas seulement.
Son quotidien tout entier tournait autour de la musique. Ses chansons, c'était sa vie.
Pour créer, il s'entourait de filles. Pour lui, une femme était ce qu'il y a de plus beau sur terre. Sans les filles, disait-il, il n'y aurait pas de musique. Il les aimait tellement qu'il voulait toutes les attraper.
Au lendemain de sa mort, j'ai commencé à noter nos souvenirs. Je ne voulais pas l'oublier. Je ne voulais rien oublier. Je voulais le garder, intact, dans ma mémoire. Et j'ai pensé qu'un livre était l'endroit idéal où le garder vivant.
Le voici tel qu'il m'est apparu, tel que je l'ai connu. » Bénédicte La Capria
Les années passées par Mathieu Gallet à la tête de Radio France, de 2014 à 2018, semblent avoir été écrites pour un scénario de série. Coups tordus, trahisons : tous les ingrédients d'une intrigue qui s'est jouée dans le monde impitoyable des médias et de la politique se trouvent ici réunis. À quoi s'est ajoutée, pour pimenter le tout, la rumeur tenace d'une liaison cachée entre le futur chef de l'État, Emmanuel Macron, et le président du premier groupe radiophonique de France. Après s'être imposé une longue période de silence, Mathieu Gallet évoque pour la première fois publiquement cette histoire retentissante dans laquelle divers protagonistes ont essayé de l'impliquer en l'instrumentalisant à ses dépens.
Des ors de la République jusqu'aux bancs du palais de Justice en passant par la Maison de la radio, ce livre retrace le parcours d'un jeune provincial qui réussit son ascension dans la société parisienne en accédant à de hautes fonctions dans le domaine de l'audiovisuel, avant de payer le prix d'un succès qui a heurté les intérêts de certains et dérangé les calculs des autres.
Mathieu Gallet rappelle son action à la tête de Radio France, marquée par un profond mouvement de transformation qui, après des débuts chahutés, a permis à l'entreprise de se mettre en ordre de marche pour se trouver aujourd'hui dans la situation enviable de leader. À l'heure où les médias publics sont mis en cause et fragilisés, il dessine des perspectives pour que ce bien commun soit préservé et renforcé.
Cette période de sa vie a correspondu au temps d'une relation amoureuse, étrangère à celle que la rumeur lui prêtait. Elle aura beaucoup compté dans la prise de conscience de ce qu'il doit à ses origines sociales et à sa vie personnelle : la capacité de tout affronter dans un univers où règne trop souvent la violence des jeux de pouvoir.
«Je suis parfois un innocent, parfois un monstre.Tout ce qui est entre les deux ne m'intéresse pasTout ce qui est entre les deux est corrompu.Seuls l'innocent et le monstre sont libres.Ils sont ailleurs.»
Yannick Haenel décrit la révélation esthétique et érotique qu'il a éprouvée, à 19 ans, face à La Mort de Sardanapale de Delacroix. Un « foudroiement » qui est à l'origine de son désir d'écrire.
« On est en 1986, j'ai 19 ans. Je vais acheter des disques chez New Rose, je vais voir un concert de Siouxsie and the Banshees au Gibus ; et puis, un matin, je vais au Louvre et tombe en arrêt devant La Mort de Sardanapale de Delacroix. ».
L'oeuvre ne s'explique pas, elle se vit, elle se sent, elle se désire. Car le désir chez Yannick Haenel est « plus grand que nous », un désir fécond, un désir riche de son inassouvissement. Un désir qui sera la genèse de l'acte d'écrire et de la jouissance.
« J'ai écrit mon journal à partir de 11 ans, adressé à Munkey, mon confident, ce singe en peluche offert par mon oncle, gagné dans une tombola. Il a dormi à mes côtés, il a partagé ma vie avec John, Serge, Jacques, il a été le témoin de toutes les joies et toutes les tristesses. En relisant mes journaux, il me semble flagrant qu'on ne change pas. Ce que je suis à 12 ans, je le suis encore aujourd'hui. » On croyait tout connaître de Jane Birkin, tant elle fait partie de notre histoire depuis cinquante ans, jusqu'à ce livre qui nous fait vivre une époque flamboyante, du Swinging London au Saint-Germain-des-Prés des années 1970, et donne à lire le quotidien d'une grande amoureuse et d'une artiste exceptionnelle.Un journal à la fois intime et universel.C'est splendide et passionnant. Olivia de Lamberterie, France Inter.On rit, on pleure avec elle et on a envie d'embrasser celle qui nous a fait si souvent rire et rêver. Bernard Babkine, Marie France.
Des dieux, des héros et des mythes... Des écrivains donnent la parole à des figures légendaires qui les hantent. Ces voix venues de très loin dans le temps ne nous parlent-elles pas encore aujourd'hui ? Tel est le pari de cette collection qui est aussi un voyage à travers la peinture.
Apprenant une terrible prophétie qui le voue au parricide et à l'inceste, le jeune prince oedipe fuit le royaume de Corinthe pour tenter d'échapper à son destin. Ses pas le mènent à Thèbes, ville dévastée par le Sphinx, qui propose une énigme à tous ceux qui croisent sa route. En la résolvant, oedipe élimine le monstre et est accueilli en héros par les Thébains. Tout semble alors lui sourire. Jusqu'au jour où un doute l'assaille et l'amène à lancer une enquête sur ses origines...
Doit-on absolument tout savoir sur soi-même?? L'homme est-il libre ou bien est-il le jouet du destin?? Peut-on faire le mal en croyant faire le bien?? Autant de questions essentielles devant lesquelles nous place le personnage d'oedipe qui, arrivé au soir de sa vie, nous raconte ici son aventure dans une autobiographie fictive.
Elle est jeune, elle est douée. Mais parce qu'elle est noire, Eunice Waymon doit renoncer à son rêve de devenir concertiste classique. Alors, à l'été 1954, à Atlantic City, dans un bar grill accueillant des ivrognes et un piano droit, pour que sa mère pasteure ne sache pas qu'elle se produit dans ce genre d'endroit, elle devient Nina Simone.
Il lui faudra dix ans d'une carrière remarquable pour que germent en elle les graines du militantisme en faveur des droits civiques. En 1963, désormais mère, et alors que Martin Luther King vient d'affirmer qu'il a un rêve, elle choisira d'utiliser la seule arme qu'elle ait jamais eue entre les mains : la musique.
Sous la plume de Sophie Adriansen, au coeur d'une Amérique en proie à la ségrégation et au racisme, se dessine la figure inoubliable de Nina Simone. La femme, l'artiste hors du commun et la militante infatigable qu'elle a été. Une légende dont les motifs de colère sont toujours d'actualité.
« Comme tous les grands artistes, Pasolini demeure éternellement présent. Lorsqu'on a admiré profondément un créateur, on ne change pas de rapport avec lui. Souvent, autour de moi, on dit que Pasolini est dépassé, que son cinéma est daté, que ses poèmes et ses romans sont illisibles... Cela me paraît aberrant. Autant dire que Flaubert est vieillot, que Villon est illisible, que Dante est ennuyeux... Pasolini était une figure active de la vie politique. C'est cela qui donne l'impression qu'il appartient au passé. Mais les grandes oeuvres sont inépuisables... ».
Le poète, le romancier et le polémiste ; le cinéaste, le dramaturge et le peintre ; ses relations aux autres ; la mort... À l'occasion du centenaire de la naissance de Pier Paolo Pasolini (1922-1975), dont la vie s'est tragiquement achevée une nuit de novembre sur une plage d'Ostie dans des circonstances encore mystérieuses, René de Ceccatty rassemble ici un large choix de ses études, articles, entretiens et conférences qu'il n'a cessé depuis quarante ans de consacrer au poète cinéaste.
« C'est d'art qu'il va être question ici. De peinture, plus exactement. Du vrai et du faux, de la frontière entre les deux. Mais aussi de la campagne et des paysans, de la nature et de la solitude, de ce qui nourrit la création. De la famille, de la crainte de ne pas être à la hauteur de ceux qui vous ont précédé. Du nom qu'on porte.
Il y aura une enquête aussi. Des flics et des juges, des avocats et des journalistes. Des mis en cause, des experts, des victimes. Un procès. De la prison. ».
Issu d'une illustre et richissime famille de banquiers levantins installés en france à la fin du second empire, le comte moïse de camondo (1860-1935) était l'homme d'un milieu, celui de l'aristocratie juive parisienne, où se côtoyaient les rothschild et les pereire, les fould et les cahen d'anvers, toute une société échappée des pages de proust.
La saga des camondo, de l'inquisition espagnole au génocide nazi en passant par le ghetto de venise et les palais de constantinople, n'est pas seulement un récit historique retraçant l'épopée de ces grands seigneurs séfarades. c'est aussi une méditation sur la solitude d'un homme abandonné par sa femme, inconsolé de la mort de son fils, qui consacra sa vie et sa fortune à reconstituer au coeur de la plaine monceau une demeure aristocratique du xviiie siècle, laissant à la france le plus éclatant témoignage d'un monde disparu et transmettant malgré tout le nom des siens à la postérité.
Des dieux, des héros et des mythes... Des écrivains donnent la parole à des figures légendaires qui les hantent. Ces voix venues de très loin dans le temps ne nous parlent-elles pas encore aujourd'hui ? Tel est le pari de cette collection qui est aussi un voyage à travers la peinture.
Vous connaissez Vénus. Vous savez qu'elle est la déesse de l'amour. Vous avez vu les tableaux qu'elle a inspirés à de nombreux peintres exaltant son incomparable beauté.
Mais connaissez-vous sa vie ? Savez-vous qui elle a aimé ? Ce qu'elle a fait ? Vénus prend la parole dans une autobiographie fictive où elle raconte ses aventures, ses combats, ses malheurs, ses rêves et ses joies. Car il faut savoir comprendre ce que certains auteurs de l'Antiquité ont pu écrire à son sujet.
Vénus nous propose ici de la suivre dans sa quête tumultueuse de liberté et de vérité, le long travail des femmes...
Même la déesse de l'amour a le droit d'exister.
Alors que les mouvements #MeToo et #balancetonporc ont dévoilé à quel point les inégalités et discriminations perduraient dans le monde de la culture, Reine Prat revient sur le fonctionnement interne du secteur, ses bouleversements récents, ses caractéristiques et le (long) chemin qu'il reste encore à parcourir. Car si l'on y encense l'ouverture et la diversité, cet univers, qui aime à cultiver l'entre-soi, reste encore et toujours un bastion d'hommes blancs, cishétéros et issus des classes moyennes et supérieures.
L'autrice analyse ainsi comment l'organisation du travail artistique et culturel et les représentations qui en découlent sont liées, et contribuent à alimenter et reproduire une « culture patriarcale ».
«Ce qui nous lie, c'est avant tout le sens des autres. C'est ce qui nous construit aussi. La grandeur populaire vient de là, de ce coeur battant qui rend plus fort, plus humble, plus vivant, plus juste. Ce lien, c'est l'histoire d'une vie. De la mienne. De la vôtre. Ce livre est notre histoire. Une passion française populaire.»Sophie Davant raconte son incroyable histoire d'amour avec les téléspectateurs, qui dure depuis plus de trente ans, depuis ses débuts à l'écran. Avec son franc-parler, elle revendique fièrement son statut d'animatrice populaire et se fait la porte-parole d'une France des gens simples trop souvent ignorée.
Les textes ici rassemblés, publiés dans des journaux et mis en recueil par Pasolini lui-même, témoignent par leur violence d'une démarche provocatrice. L'auteur de Théorème y examine tour à tour le problème de l'avortement, le fascisme, l'antifascisme et surtout la consommation de masse qui conduit à une déshumanisation de la société et à la destruction de l'identité italienne. Pasolini dévoile ainsi, peu de temps avant de mourir assassiné sur une plage d'Ostie, une nouvelle facette de sa personnalité et de son talent inclassables, livrant à ses contemporains sa révolte nostalgique face au monde qui l'entoure.
Dix ans qu'il attend ce moment, des mois qu'il se prépare, s'impose un régime draconien, s'entraîne, ne boit plus une goutte d'alcool, ne se drogue plus. Il est à quelques heures d'entrer sur le plateau de tournage, d'incarner Marcel Cerdan sous la direction de Claude Lelouch. Dans le taxi qui le conduit aux Champs-Élysées, l'acteur pourtant à son firmament vacille, doute... Il a peur de ne pas être à la hauteur. Des souvenirs refont surface, le spleen l'envahit. Hanté par ses frustrations, sa paranoïa, sa quête insatiable de reconnaissance, ce fauve en réalité si vulnérable, cet écorché vif, parviendra-t-il à faire taire ses démons ?
On a beau connaître la fin, et s'en rapprocher inexorablement - comme dans toute tragédie, l'action ne dépasse pas « une révolution de soleil » -, la fascination reste intacte et l'on continue d'espérer.
Un roman haletant qui nous plonge dans les états d'âme de l'indomptable Patrick Dewaere tout en cultivant sa légende et son mystère. Un très bel hommage.
Dans une traduction extrêmement élégante d'andré beaujard, nous présentons au lecteur français un des plus beaux livres de la littérature japonaise, les notes de chevet de sei shônagon.
Composées dans les premières années du xie siècle, au moment de la plus haute splendeur de la civilisation de heian, au moment où kyôto s'appelait heiankyô, c'est-à-dire " capitale de la paix ", par une dame d'honneur, sei shônagon, attachée à la princesse sadako, laquelle, mourut en l'an 1000, les notes de chevet appartiennent au genre sôshi, c'est-à-dire " écrits intimes ". avec les heures oisives de urabe kenkô et les notes de ma cabane de moine de kamo no chômei, les notes de chevet de sei shônagon proposent, sous forme de tableaux, de portraits, d'historiettes, de récits, une illustration du japon sous les fujiwara.
Avec l'auteur du roman de genji, noble dame murasaki, sei shônagon est une des plus illustres parmi les grands écrivains féminins du japon. si l'auteur du roman de genji est constamment comparé, dans son pays, à la fleur du prunier, immaculée, blanche, un peu froide, sei shônagon est égalée à la fleur rose, plus émouvante, du cerisier. ceux qui liront, nombreux nous l'espérons pour eux, les notes de chevet sont assurés de découvrir un des plus beaux livres jamais écrits en langue japonaise, et qu'une introduction et des notes leur permettront de goûter dans le plus intime détail, y compris tous les jeux subtils sur les mots.