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ARLEA
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Les instants, les pastels, les brumes, ce qui sommeille dans les herbes folles est immense. Toute chose arrachée à l'oubli est une victoire. La vie m'a pris mon frère et m'a donné le souvenir de sa présence. je ne veux rien laisser partir au vent. Les deux tilleuls approuvent. Ils mëcoutent dire François et moi. Ce sont de bons arbres, avec une ombre parfumée qui ne saurait mentir.
Voici, dans les paysages du nord de la France, dans une ferme parmi les champs, la très émouvante histoire de Francis et François - deux frères de sept et quatre ans. Leur lien si tendre, indéfectible, trouve ici, grâce à la littérature, son plus juste écho. -
Vers Philippe Jaccottet - Conversation sur le paysage
Sébastien Labrusse
- Arléa
- La Rencontre
- 6 Mars 2025
- 9782363084026
L'entretien ici retranscrit célèbre la nature, la campagne, et l'importance de l'amitié.
" À l'évidence, bien des livres de Jaccottet ont aidé leurs lectrices et leurs lecteurs à vivre mieux. "
La poésie de Philippe Jaccottet (1925-2021), aujourd'hui considérée comme un classique, est celle du dénuement, de l'humilité, de l'effacement de la voix au profit et du paysage et de la condition humaine. Son invitation à la contemplation et au silence, tout autant qu'à la jubilation, nous apaise et nous avive.
Sébastien Labrusse a vingt ans lorsqu'il écrit au poète, qui l'invite à lui rendre visite à Grignan, dans la Drôme. Ce voyage et cette rencontre, simple, chaleureuse et décisive, seront le début de nombreux échanges. L'entretien ici retranscrit célèbre la nature, la campagne, et l'importance de l'amitié avec quelques peintres s'appliquant à témoigner eux aussi, de toute la beauté d'un chemin, d'un arbre, de fruits, simplement de fleurs.
Vers Philippe Jaccottet reproduit en couleurs certaines oeuvres des principaux artistes qui ont réalisé des livres avec Philippe Jaccottet, dont Anne-Marie Haesler, Nasser Assar, Claude Garache et Alexandre Hollan.
Le livre paraît à l'occasion du Printemps des Poètes (9-25 mars 2025). -
" Ce survol de mes souvenirs n'a d'autre but que d'en dessiner la trace. "
- Michèle Gazier
" L'enfant lectrice que je fus ne rêvait pas de rencontrer ces écrivains qui l'aidaient à vivre plus fort. Ils régnaient, silencieux et lointains, sur un monde de papier imprimé qui s'éveillait à la première page, et ne se rendormait jamais à la dernière.
Plus tard, l'exercice de la critique littéraire m'a fait rencontrer de nombreux écrivains et artistes. Des amitiés sont nées. Ma vie est faite de ces liens forts et inattendus qui s'enracinent dans les livres. Ce survol de mes souvenirs n'a d'autre but que d'en dessiner la trace. "
- Michèle Gazier -
L'Architecture comme un être vivant
Yann Nussaume, Benoit Jacquet
- Arléa
- La Rencontre
- 3 Octobre 2024
- 9782363083869
Vous trouverez ici le portrait des fondateurs de l'agence d'architecture O+H qui vous séduiront non seulement par leur inventivité mais aussi par leur souci du bien être et le bien habiter de tout un chacun.
Pourquoi ne pas imaginer des bâtiments qui pourraient être aimés ? Et qu'est-ce que cela signifierait, pour une architecture, d'être aimée ? Je me suis posé cette question à l'école primaire, habitée par la curieuse impression que les architectes essaient de rendre compliquées les choses simples. (Maki Onishi)
Nombreuses sont les expositions et publications qui nous ont familiarisés à l'inventivité des architectes japonais contemporains. Et grande est leur renommée (Tadao Ando, Kengo Kuma, Shigeru Ban, ou autres). De nouveaux talents sont en train d'émerger et de leur succéder.
Vous trouverez ici le portrait des fondateurs de l'agence d'architecture O+H qui vous séduiront non seulement par leur inventivité mais aussi par leur souci du bien être et le bien habiter de tout un chacun. Ils ont pour eux une formidable énergie qui est celle de la jeunesse, une préoccupation constante pour la nature et l'écologie, le sentiment que l'architecture doit être aimée et une grande force de persuasion.
Maki Onishi et Yuki Hyakuda ont ouvert leur bureau en 2008 ; très jeunes, 24 et 25 ans à l'époque, ils venaient d'être diplômés de l'université de Tokyo et de l'université de Kyoto.
Une série de conférences est prévue pour la sortie de l'ouvrage en octobre à la Maison de la culture du Japon à Paris, ainsi que dans plusieurs écoles d'architecture. -
Les soeurs et autres espèces du vivant
Elisabeth Barillé
- Arléa
- La Rencontre
- 29 Août 2024
- 9782363083845
Lucie, solaire, insaisissable, abandonne tout un beau matin pour partir à Dubaï. Un saut dans le vide perturbant pour la narratrice, sa soeur aînée peu téméraire et rêveuse.
Le renoncement. J'en étais loin concernant ma soeur, l'espoir qu'elle rentre en France me taraudait. Il me fallait me raisonner, je multipliais les admonestations à moi-même. Laisse Lucie être ce qu'elle est, joueuse et rebelle.
Lucie tient à peine sur ses petites jambes quand elle commence à apprivoiser l'usage du mot " non " et la puissance qui s'en dégage. Comme les obstacles pour les chevaux de course, les normes sont pour elle des incitations à sauter. Les normes appellent la transgression, pas l'obéissance. Transgresser lui est naturel, comme chanter pour l'oiseau.
Lucie, solaire, insaisissable, abandonne tout un beau matin pour partir à Dubaï. Un saut dans le vide perturbant pour la narratrice, sa soeur aînée peu téméraire et rêveuse, qui enquête depuis des mois sur la vie d'une femme du XVIIIe siècle, Madeleine-Françoise Basseporte, issue d'un milieu modeste, devenue botaniste du roi et peintre naturaliste, alors célébrée par les Encyclopédistes.
À quoi songe cette artiste en dessinant ses planches merveilleuses de jacinthes ou de lilas ? Et comment a-t-elle pu sombrer dans un tel oubli ?
L'oubli, est-ce aussi ce que recherche Lucie ? Comment expliquer sa fuite ? À quelle malédiction du passé veut-elle échapper ? Et qu'espère-t-elle trouver dans la capitale du matérialisme et de l'outrance ?
Rien n'est plus secret qu'une existence féminine, disait Marguerite Yourcenar. Tel est le thème magistralement renouvelé par Élisabeth Barillé dans
Les Soeurs, et autres espèces du vivant. -
Le titre, Un dimanche à Ville-d'Avray, est un lointain écho du film féérique - et mystérieusement inquiétant -, sorti en 1962, qui a marqué, tel un météore, le cinéma français.
Même sentiment d'inquiétude dans le livre de Dominique Barbéris : deux soeurs se retrouvent, alors que fléchit la lumière, dans un pavillon de Ville-d'Avray, avec chacune dans le coeur les rêves et les terreurs de l'enfance, le besoin insatiable de romanesque, de landes sauvages dignes de Jane Eyre et d'un amour fou, tout cela enfoui dans le secret d'une vie sage.
L'une se confie à l'autre. Lui raconte une invraisemblable rencontre dans le décor en apparence paisible de Ville-d'Avray, de ses rues provinciales. L'autre découvre, stupéfaite, son errance entre les bois de Fausse-Repose, les étangs de Corot, les gares de banlieue et les dangers frôlés...
Ce sont des pages à la Simenon. Les grands fonds de l'âme humaine sont troubles comme les eaux des étangs.
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Dans les eaux profondes ; le bain japonais
Akira Mizubayashi
- Arléa
- La Rencontre
- 8 Mars 2018
- 9782363081568
L'espace de la salle de bains, espace souvent anodin, ou exigu en Europe, est au Japon un lieu privilégié où le thème de l'intimité familiale ou amicale se manifeste mieux qu'ailleurs. Le bain japonais est un élément de civilisation, au même titre que la cérémonie de thé, les haïkus ou la voie des fleurs.
Si le bain est d'abord associé aux yeux d'un occidental à l'idée de propreté, il est au Japon un savoir-vivre raffiné, poétique, qui rend possible la rencontre de l'autre dans un cadre intime et bienveillant.
Comme Tanizaki, dans son Éloge de l'ombre, Akira nous livre dans cette évocation des eaux profondes, le secret d'un coeur japonais mais aussi la vigilance critique d'un homme de son temps dans un pays en crise.
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Masahisa Fukase est un artiste du monde moderne, de l'urgence de vivre et de vivre pleinement.
MASAHISA FUKASE
Masahisa Fukase est un photographe majeur de l'âge d'or de la photographie japonaise. Né à Hokkaido en 1934, il devient vite directeur de la photographie des éditions Kawade, à Tokyo où il publie, expose et collabore à l'école de photographie Workshop, haut lieu de la création artistique japonaise des années 1970.
Son oeuvre est autobiographique, intimiste et ses sujets de prédilection sont Yoko - sa femme et sa muse -, ses chats, ses parents, sa famille, et lui-même. Son divorce d'avec Yoko engendre la période la plus sombre de son existence et sa célèbre série de corbeaux. Victime d'une chute en 1992, il sera maintenu dans le coma pendant vingt ans. Yoko lui rendra visite jusqu'à sa mort en 2012.
Méconnu du grand public, même au Japon, ses tirages et ses albums comptent parmi les plus chers sur le marché de la photographie contemporaine. Certains musiciens, comme le guitariste du groupe U2, lui vouent une admiration éperdue. En 1987, Fukase a réalisé la pochette de l'album " 7000 danses " du groupe Indochine.
Le film
Ravens du réalisateur britannique Mark Gill, tourné à l'automne dernier au Japon, sortira en fin d'année ou début 2025 sur grand écran, en France et dans plusieurs pays.
LE ROMAN
Masahisa Fukase se confie à un corbeau. Lui qui a tant aimé se mettre en scène et se photographier, lui qui de manière obsessionnelle, grave sur le papier la vie de ses proches, dans une course éperdue contre le temps et contre la mort, est aussi un homme loufoque, tendre, et un grand romantique. Témoin d'un Japon d'après-guerre, qui connaît trois décennies de croissance économique fulgurante, Masahisa Fukase est un artiste du monde moderne, de l'urgence de vivre et de vivre pleinement. -
Pour la première fois, sont rassemblés les textes et les croquis de jeunesse de Nicolas de Staël, récit de son voyage fondateur au Maroc.
Pour la première fois, sont rassemblés les textes et les croquis de jeunesse de Nicolas de Staël, récit de son voyage fondateur au Maroc, qui dura 15 mois de juin 1936 à octobre 1937 : quatorze lettres écrites à ses parents adoptifs, un cahier d'écolier où il dessinait et écrivait ses pensées et observations pêle-mêle, ainsi qu'un reportage sur le Maroc de quarante feuillets intitulé Les Gueux de l'Atlas, dont la moitié a été publié dans la revue belge de l'un de ses amis.
La deuxième partie, inédite, a sombré dans l'oubli pendant près de quatre-vingt ans avant de ressurgir en 2016.
Nous publions ici la totalité du manuscrit.
Âgé de 23 ans, Nicolas de Staël écrit ce qu'il découvre et observe dans ce pays qui le fascine. L'élan nécessaire à la création est visible dans ses mots. La couleur, la lumière, l'espace, la musique, la joie, le doute, le risque, les questions profondément humaines et l'attention aux injustices sociales constituent le ferment de l'oeuvre à venir. Les réflexions qui s'imposent au jeune artiste qui s'engage dans la peinture et voudrait rassurer ses proches apparaissent ici dans leur étonnante vérité.
Et nous, lecteur, observons à quel point l'oeuvre de Nicolas de Staël est esquissée ici à travers la langue unique de celui qui a su voir et dire avant de peindre. -
Un matin d'automne nuageux, une femme dépose son bébé, paisiblement endormi et bien emmitouflé dans un anorak, au bord de la mer.
Je ne sais pas si j'aurais pu l'aimer autant qu'il l'aurait souhaité. Probablement pas, tant il réclamait d'attention : dès que je le quittais des yeux, il se mettait à pleurer et il me fallait accourir immédiatement. Venir dans l'instant. Le rassurer. Il se calmait alors, et le sourire qui gagnait son visage me consolait de toutes ces souffrances. J'étais ensorcelée. Oui. Ensorcelée.
C'était lui ou moi.
Un matin d'automne nuageux, une femme dépose son bébé, paisiblement endormi et bien emmitouflé dans un anorak, au bord de la mer. Elle quitte la plage sans se retourner sur l'enfant qui sera emporté par la marée.
Au cours d'un interrogatoire, la mère raconte cette journée singulière : le voyage en train, ses promenades sur la plage avec son fils, sa tendresse pour lui, les regards des autres, l'hôtel, les rires des noctambules dans les rues de la petite ville et, dans une saisissante mise à distance de ses émotions, l'abandon. Ce récit troublant, vertigineux, où une logique insaisissable se mêle à un amour extrême dans les brumes épaisses de la déraison, interroge les ressorts de l'amour, du crime et du pardon. -
L'Homme qui plantait des cèdres
Youssef Tawk, Laurent Sorcelle
- Arléa
- La Rencontre
- 4 Avril 2024
- 9782363083708
Youssef Tawk a commencé, seul, à planter des arbres. Un réalisateur français, Laurent Sorcelle, entend parler du projet et se rend au Liban. De leur rencontre naît une amitié qui dure depuis plus de vingt ans.
Tout commence par des livres et des rencontres.
Au début des années 1990, la guerre civile au Liban est officiellement terminée. Désirée Sadek, jeune journaliste, publie
Le Cèdre du Liban, un plaidoyer pour sauver la dernière forêt millénaire du Nord, et plus largement les cèdres.
À Bécharré, dans la montagne, elle rencontre le docteur Youssef Tawk. Avec très peu de moyens et beaucoup de détermination, il avait déjà créé une pépinière et commencé, seul, à planter des arbres. Sa sagesse, sa persévérance, son amour de la nature ont rendu son rêve possible, malgré les obstacles (nombreux !) et les échecs. Sa personnalité n'est pas sans évoquer
L'Homme qui plantait des arbres de Jean Giono, livre cher à son coeur.
Un réalisateur français, Laurent Sorcelle, entend parler du projet et se rend au Liban. De leur rencontre naît une amitié qui dure depuis plus de vingt ans et un film
La Bataille du cèdre, réalisé en 2018, et diffusé sur Ushuaia TV, TF1, RMC et en Suisse, en Belgique et au Liban.
Ce livre, en deux parties, raconte cette histoire et rend compte de leur dialogue, bouleversant, approfondi, qui révèle la personnalité de Youssef, que l'on découvre non seulement planteur d'arbres, mais aussi poète, philosophe, sage, écologiste, animé d'une ténacité, d'une humanité et d'un amour de la vie remarquables. -
Octobre 1936. Samuel Beckett a trente ans. Il entreprend un étonnant voyage en Allemagne nazie afin de s'y confronter à l'art au moment même où le régime évacue des collections publiques les oeuvres dites dégénérées. Le 14 février 1937 à Dresde, il note laconiquement dans un carnet sa prédilection pour un petit tableau de Caspar David Friedrich, Deux hommes contemplant la lune, dont il dira plus tard qu'il est la source d'inspiration d'En attendant Godot.
À partir de cet énigmatique et unique repère, Stéphane Lambert, comme dans ses précédents livres sur Nicolas de Staël ou Mark Rothko, creuse la relation qui peut s'établir entre deux créateurs de disciplines différentes, et nous dit comment un artiste parvient à éclairer sa voie grâce à ce que l'oeuvre d'un autre lui révèle.
Au-delà de la création (qui n'est jamais qu'une métaphore de la vie), Stéphane Lambert explore la place déterminante de l'autre dans notre propre cheminement, et voit dans la rencontre la source d'une force qui nous permet d'outrepasser la paralysie du doute, et d'avancer. Son approche érudite, sensible, visionnaire est une réflexion sur la manière dont on devient soi grâce à l'autre.
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Oscar, un écrivain mexicain dont je n'avais jamais entendu parler, m'a contacté via Internet pour une rencontre. Il a juste précisé que cela concernait mon père. J'étais intrigué car celui-ci est mort depuis plus de vingt ans. Notre rendez-vous eut lieu à l'angle de la rue du Temple et de la rue du Petit-Thouars. Voilà, me dit-il, j'ai découvert que votre père a eu une relation amoureuse avec Frida Khalo quand elle est venue à Paris en 1939. Je savais qu'elle et lui s'étaient connus et qu'elle lui avait offert un tableau intitulé Le Coeur, mais jamais il n'avait évoqué une quelconque liaison avec elle.
Ainsi commence le livre de Marc Petitjean. Par une première rencontre qui le plonge soudain dans la vie tumultueuse de Frida Kahlo, artiste engagée, anticonformiste, bisexuelle, redécouverte par les féministes aux États-Unis et en Europe dans les années 80, devenant l'icône que l'on connaît aujourd'hui - mais aussi dans les zones secrètes de la vie de son propre père.
Qui était ce curieux Michel Petitjean ? Quelle a été la relation entre lui et Frida durant les quelques semaines de son séjour en Europe, en compagnie d'André Breton, de Picasso de Dora Maar, de Marcel Duchamp ? Et pourquoi lui a-t-elle offert ce tableau énigmatique et si intime ?
Le mystère de cette relation, à l'image de Frida Kahlo, est d'une telle force qu'elle traverse tout le livre comme un trait de lumière.
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La si belle lettre que Francis Grembert adresse à l'alouette des champs est une déclaration d'amour, un appel, un pamphlet pour préserver la joie.
Entre poésie et colère, voici l'évocation sensible et délicieuse d'une histoire commune, dont nous n'avons parfois même plus conscience. La première qualité de ce livre est de nous la rappeler. Mais c'est aussi et surtout un cri de ralliement pour la préservation de la faune de nos campagnes.
La si belle lettre que Francis Grembert adresse à l'alouette des champs est une déclaration d'amour, un appel, un pamphlet pour préserver la joie. -
Premières à éclairer la nuit, ce sont quinze miniatures, quinze vies minuscules de femmes qui traversent l'Histoire autant qu'elles sont traversées par elle.
Premières à éclairer la nuit, ce sont quinze miniatures, quinze vies minuscules de femmes qui traversent l'Histoire autant qu'elles sont traversées par elle. Quinze poètesses de divers continents qui racontent le XXe siècle à travers leur propre récit de mère, de soeur, d'amante ou d'épouse. Chacune s'adresse à une figure aimée qui devient le double du lecteur. Elles ont pour nom Anna Akhmatova, Marina Tsvetaïeva, Alejandra Pizarnik, Sylvia Plath, ou autres. Leur récit se fait l'écho des épreuves vécues où la tragédie d'un siècle irrigué par les guerres et les révolutions s'immisce dans les drames et bonheurs familiaux. La poésie se manifeste non seulement comme un acte de résistance mais comme une ferveur, l'élan vital de quinze éclaireuses qui dissipent, par leur oeuvre et leur goût de la liberté, les ténèbres du temps. Le récit de Cécile Holdban, poétesse elle aussi, apporte à l'ensemble une sororité et une dimension romanesque pleine de tendresse.
Sont présentées dans ce livre Edith Sodergran (en couverture), Gertrud Kolmar, Ingrid Jonker, Marina Tsvetaïeva, Ingeborg Bachmann, Forough Farrokhzâd, Nelly Sachs, Alejandra Pizarnik, Janet Frame, Karin Boye, Anna Akhmatova, Sylvia Plath, Gabriela Mistral, Antonia Pozzi et Anne Sexton. -
C'est à Berne, où Paul Klee (1879-1940) est né et enterré, que Stéphane Lambert nous entraîne, questionnant le lien entre paysage et créativité, entre ancrage et vision, entre réalité et mythologie. Il explore la matière et les effets de l'oeuvre en tissant un lien subtil entre le chemin de l'homme et le cheminement de l'artiste.
C'est à Berne, où Paul Klee (1879-1940) est né et enterré, que Stéphane Lambert nous entraîne, questionnant le lien entre paysage et créativité, entre ancrage et vision, entre réalité et mythologie. Il explore la matière et les effets de l'oeuvre en tissant un lien subtil entre le chemin de l'homme et le cheminement de l'artiste. Cent mètres séparent la sépulture de Paul Klee de la fondation qui porte son nom (superbe réalisation de Renzo Piano à partir d'un motif de Klee) cette proximité entre la réalité concrète de l'abîme et la vitalité de la création est au coeur de l'émotion.
Chaque chapitre a pour titre une citation de Klee. Ainsi l'esprit du peintre accompagne le lecteur dans ce voyage à travers son oeuvre et révèle le souffle de l'invisible qui la traverse. -
Qui était Jim Thompson ? Homme d'affaires américain, né en 1906, il a mystérieusement disparu en mars 1967 en Malaisie alors que les Américains étaient très engagés au Vietnam et, plus généralement, dans la région. Connu pour sa collection d'oeuvres d'arts sud-asiatique, il est à l'origine du renouveau de l'industrie de la soie. Truman Capote ou Somerset Maugham furent ses hôtes.
Mais Jim Thompson est aussi un ancien membre de l'OSS, puis de la CIA, très au fait de la vie politique thaïlandaise et des agissements inavouables des services secrets américains dans cette partie du monde. A-t-il été assassiné ? S'est il perdu dans la jungle implacable de Cameron Highlands ? Où a-t-il décidé de s'évaporer pour recommencer ailleurs une autre vie ? Sa maison à Bangkok, de toute beauté, est devenue un musée, et son histoire une légende parfois récrite par ceux qui avaient intérêt à ce qu'il disparaisse.
Vincent Hein, en enquêtant sur cette disparition, s'est passionné pour cette figure romanesque et ô combien troublante et il nous éclaire des zones d'ombre et d'Histoire.
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Ravissement : Sur un tableau du Caravage
Martine Reid
- Arléa
- La Rencontre
- 5 Octobre 2023
- 9782363083517
Une femme se rend à Rome pour revoir, dans la galerie Doria-Pamphilj, un tableau du Caravage qu'elle place plus haut que tout :
Le Repos pendant la fuite en Égypte.
Vous pensez que c'est peut-être là, dans la représentation récurrente de ce pan de chair dénudée, dans cette attache du cou délicatement offerte au regard, que gît, les deux sexes confondus, la marque du Caravage, le poinçon érotique de sa peinture.
Le ravissement est une invitation au voyage. Une femme se rend à Rome pour revoir, dans la galerie Doria-Pamphilj, un tableau du Caravage qu'elle place plus haut que tout :
Le Repos pendant la fuite en Égypte.
Ce voyage, dont Stendhal sera bien souvent le guide, lui offre l'occasion de multiples questions, autant sur l'art trouble et sensuel du Caravage, sur sa vie mystérieuse et violente, que sur notre regard et notre manière de regarder.
Dans une Renaissance qui marque un renouvellement du genre pictural, le Caravage bouscule les conventions, fait poser des hommes et des femmes (parfois de mauvaise vie) pour représenter ses Vierges à l'Enfant, les saints et les anges, et introduit un souffle nouveau dans les représentations religieuses.
Toute admiration d'un chef-d'oeuvre est un rébus de ce qui a été vécu. -
Qui connait encore Robert Lynen, le tout jeune acteur de Poil de carotte ?
Qui connait encore Robert Lynen, le tout jeune acteur de
Poil de carotte ?
Georges Perec assurément qui lui trouva une place parmi ses
Je me souviens.
Enfant star du cinéma français dès 1932, il connaitra la gloire au côté de Louis Jouvet ou dans les films de Duvivier avant de s'engager dans la résistance à l'âge de vingt ans. Figure de l'ombre, il prendra le surnom de L'Aiglon en intégrant L'Alliance, grand réseau de résistance et le seul dirigé par une femme Marie-Madeleine Fourcade.
Capturé par les Allemands, torturé durant des mois, victime de sévices et de privations, il restera silencieux et jamais ne trahira ses camarades. Fusillé un 1er avril, en 1944, il meurt à vingt-deux ans. Ses obsèques nationales auront lieu un 24 décembre, trois ans plus tard.
Yann Liotard fait ressurgir cette figure d'exception dans un livre empreint d'une affection toute particulière : c'est un hymne à la jeunesse, au courage et à la liberté. -
Pénétrer dans l'atelier secret, c'est comprendre comment l'art peut naître d'un dialogue profond et passionné avec la nature, celle des grandes étendues et des bords de Loire.
Ce récit a tout le charme des ateliers ; on entrebaille une porte, on entrevoit l'intime et la beauté d'une oeuvre. C'est un livre de rencontre avec les proches d'Olivier Debré et de témoignages sur des aspects méconnus de son travail - son goût pour l'architecture, sa quête spirituelle - autant que de souvenirs et d'interrogations de l'auteur sur la peinture. Pénétrer dans l'atelier secret, c'est comprendre comment l'art peut naître d'un dialogue profond et passionné avec la nature, celle des grandes étendues et des bords de Loire.
Ce sont bien la sensualité des couleurs et la joie intense de créer qui caractérisent l'oeuvre d'Olivier Debré. -
À l'origine de ce livre, une même fascination pour une oeuvre singulière : les films de Yasujiro Ozu, l'un des tout premiers cinéastes japonais et l'un des grands cinéastes du XXe siècle. Et une complicité et une amitié entre Nathalie Azoulai et Serge Toubiana qui se sont affranchis de la solitude de ces derniers mois en partageant, entre eux tout d'abord et avec nous désormais, leurs sentiments sur des films qui, malgré une tranquillité apparente et mélancolique, pénètrent au plus profond de notre âme.
L'un et l'autre évoquent d'autres cinéastes, d'autres films qui résonnent avec ce « monde d'Ozu », un Japon fascinant qui va de 1930 au début des années 1960, comme avec les grands mouvements et déchirements de nos vies intérieures.
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La Vie sans histoire de James Castle est la vie mystérieuse, secrète et fascinante d'un enfant sourd et illettré qui vécut au siècle dernier en Idaho, et qui est aujourd'hui considéré comme un artiste majeur du XXe siècle.
La Vie sans histoire de James Castle est la vie mystérieuse, secrète et fascinante d'un enfant sourd et illettré qui vécut au siècle dernier en Idaho - État reculé d'une Amérique à la Faulkner -, et qui est aujourd'hui considéré comme un artiste majeur du XXe siècle.
Doué d'une exceptionnelle mémoire visuelle, James Castle a dessiné sans relâche les paysages, les maisons et les objets constituant la " vie sans histoire " de la vallée perdue de son enfance, ainsi que l'école pour sourds où il passa cinq années. Illettré mais fasciné par l'écriture et l'édition, James Castle a aussi " écrit " d'étranges livres illisibles qu'il cachait parfois dans les murs et sous les toits des maisons et du poulailler où il dessinait entouré de ses " amis ", des pantins de carton.
Découverte tardivement grâce à l'un de ses neveux, l'oeuvre de James Castle, rencontre inattendue entre l'Amérique profonde (digne des photos de Dorothea Lange ou de Walker Evans) et l'art moderne et contemporain, a fait l'objet d'importantes expositions dans les plus grands musées et galeries américaines ainsi qu'en Espagne, en Angleterre ou au Japon, mais elle demeure quasiment inconnue en France. -
Vincent Van Gogh : l'éternel sous l'éphémère
Stéphane Lambert
- Arléa
- La Rencontre
- 2 Février 2023
- 9782363083241
Comme l'écrivait Vincent dans son ultime lettre : Vraiment nous ne pouvons faire parler que nos tableaux.
Il en ressort un chemin fulgurant et habité où l'art éclaire la quête spirituelle d'une vie en laquelle chacun d'entre nous pourra reconnaître ses plus essentiels questionnements.
Stéphane Lambert retrace la vie itinérante du plus humain des peintres en le suivant dans cinq lieux emblématiques (Amsterdam, Paris, Arles, Saint-Rémy et Auvers-sur-Oise) avec pour principal repère les oeuvres qu'il y a produites.
Car comme l'écrivait Vincent dans son ultime lettre : Vraiment nous ne pouvons faire parler que nos tableaux.
Il en ressort un chemin fulgurant et habité où l'art éclaire la quête spirituelle d'une vie en laquelle chacun d'entre nous pourra reconnaître ses plus essentiels questionnements. -
Aux frontières du rêve : un voyage en asie
Gilles A. Tiberghien
- Arléa
- La Rencontre
- 4 Mai 2023
- 9782363083364
À travers ces impressions fugitives en Asie (Indonésie, Chine et Inde), Gilles Tiberghien croque un paysage sur le vif dans lequel il retrouve les traces de nombreux voyages faits dans des temps différents.
Je ne sais pas voyager sans écrire, et ces deux activités, à mes yeux, sont intimement liées. Ce n'est pas que je voyage pour cela, même si j'admire le travail de tant d'autres. Mais le réel n'est pas une réserve d'impressions, un stock à exploiter plus tard, sinon on passe à côté de l'essentiel : l'inutilisable, la part manquante qui est une ressource insoupçonnable. C'est à notre insu que nos impressions livrent leurs véritables résonnances.
Qu'est-ce que voyager ? Comment voyager ? Doit-on suivre les traces d'explorateurs légendaires, doit-on se fier aux guides ou doit-on se frayer son propre chemin dans des territoires inconnus ?
À travers ces impressions fugitives en Asie (Indonésie, Chine et Inde), Gilles Tiberghien croque un paysage sur le vif dans lequel il retrouve les traces de nombreux voyages faits dans des temps différents. Il confronte le monde qu'il découvre avec celui qu'il porte en lui, parfois en rêve et, sans pour autant les confondre, il éprouve la porosité de leurs frontières.