Appelée par son frère Olivier, Isabelle rejoint le village des Alpes où ils sont nés. La santé de leur père décline, il entre dans les brumes de l'oubli. Après de longues années de séparation, il s'agit peut-être de l'ultime possibilité de comprendre qui était cet homme destructeur, si difficile à aimer - et qui n'aura cessé de se dérober aux siens pour partir obstinément arpenter la montagne. Sur une poignée de jours, l'histoire familiale se noue et se dénoue. Quel drame s'est-il joué autrefois pour faire planer sur eux trois l'ombre des silences jamais percés ? À travers leurs voix qui se succèdent affleurent l'ambivalence des sentiments filiaux et les violences invisibles, ces déchirures qui poursuivent un homme jusqu'à son crépuscule.
Le pouvoir du moment présent est probablement l'un des livres les plus importants de notre époque. Son enseignement simple et néanmoins profond a aidé des millions de gens à travers le monde à trouver la paix intérieure et à se sentir plus épanouis dans leur vie. Au coeur de cet enseignement se trouve la transformation de la conscience : en vivant dans l'instant présent, nous transcendons notre ego et accédons à un état de grâce, de légèreté et de bien-être. Ce livre a le pouvoir de métamorphoser votre vie par une expérience unique.
L'Algérie dont est originaire sa famille n'a longtemps été pour Naïma qu'une toile de fond sans grand intérêt. Pourtant, dans une société française traversée par les questions identitaires, tout semble vouloir la renvoyer à ses origines. Mais quel lien pourrait-elle avoir avec une histoire familiale qui jamais ne lui a été racontée ? Son grand-père Ali, un montagnard kabyle, est mort avant qu'elle ait pu lui demander pourquoi l'Histoire avait fait de lui un «harki». Yema, sa grand-mère, pourrait peut-être répondre mais pas dans une langue que Naïma comprenne. Quant à Hamid, son père, arrivé en France à l'été 1962 dans les camps de transit hâtivement mis en place, il ne parle plus de l'Algérie de son enfance. Comment faire ressurgir un pays du silence ?
Azincourt, un joli nom de village, le vague souvenir d'une bataille perdue. Ce 25 octobre 1415, il pleut dru sur l'Artois. Quelques milliers de soldats anglais se retrouvent pris au piège par des Français en surnombre. Bottés, casqués, cuirassés, armés jusqu'aux dents, brandissant fièrement leurs étendards, tout ce que la cour de France compte d'aristocrates se précipite pour participer à la curée. Ils ont bien l'intention de se couvrir de gloire, dans la grande tradition de la chevalerie française. Aucun n'en reviendra vivant. Un désastre grandiose !Avec la verve qu'on lui connaît et son sens du détail qui tue, Jean Teulé nous raconte ces trois jours dantesques où, sous une pluie battante, des milliers d'hommes se sont massacrés dans un affrontement sanglant d'autant plus désastreux que cette bataille était parfaitement inutile.
Santiago, un jeune berger andalou, part à la recherche d'un trésor enfoui au pied des Pyramides. Lorsqu'il rencontre l'Alchimiste dans le désert, celui-ci lui apprend à écouter son coeur, à lire les signes du destin et, par-dessus tout, à aller au bout de ses rêves.Merveilleux conte philosophique destiné à l'enfant qui sommeille en chaque être, ce livre a déjà marqué une génération de lecteurs.
Avec Toute une moitié du monde, Alice Zeniter écrit un livre hautement stimulant, fondé sur ses expériences personnelles de lectrice avant tout, mais d'écrivaine aussi, un livre qui nous invite à repenser nos façons de lire les histoires qu'on nous raconte. C'est aux lecteurs que nous sommes qu'il s'adresse, c'est avec nous qu'il converse, avec autant de sérieux que d'allégresse, autant d'humour que d'érudition. Ce livre est tout simplement l'histoire d'une femme qui aimerait qu'on ouvre en grand les fenêtres de la fiction.
Ma famille maternelle a quitté la Roumanie communiste en 1961, sans savoir la vérité. Elle connaissait le nom du passeur à contacter, la somme à rassembler. Mais rien sur le bétail, rien sur les machines-outils, rien sur les centaines de milliers de dollars qui ont transité. Ma mère, ma tante, mes grands-parents et mon arrière-grand-mère ont fait l'objet d'un troc agricole et financier, un trafic d'êtres humains en plein coeur de l'Europe. Il était temps que s'ouvrent les archives et que soit révélé l'innommable : la situation de ceux que le régime communiste ne nommait pas et que, chez les miens, on ne nommait plus, les juifs. Moi qui suis née en France, j'ai voulu retourner de l'autre côté du Rideau de fer. Combler les blancs laissés par mes grands-parents et par un pays tout entier face à son passé.
Faydé habite un village au coeur des montagnes, dans l'extrême nord du Cameroun. Une vie suspendue à la sécheresse et aux assauts de Boko Haram, à laquelle elle rêve d'échapper. Alors que sa famille peine à se nourrir, l'adolescente décide de partir à Maroua, la ville la plus proche, où elle sera domestique. Comme ses comparses, elle devra se faire à sa nouvelle condition, citadine et difficile. Mais, malgré le mépris de classe, les mauvais traitements et la violence des hommes, elle y découvrira aussi l'amitié, la littérature, l'espoir... Dans une société où son destin semble tracé d'avance, Faydé parviendra-t-elle à se frayer un chemin vers la liberté ? À travers la vie non plus des «Impatientes» mais de leurs domestiques, Djaïli Amadou Amal signe un roman bouleversant et réaffirme, plus fort que jamais, son engagement contre les injustices faites aux femmes.
Un pavillon de banlieue. Trois jours. Deux frères et une soeur. Claire, l'aînée, infirmière et mère de famille harassée par le quotidien. Antoine, le benjamin, startupeur efficace mais en lutte contre le monde entier. Paul, le fils cadet, cinéaste en marge des siens, accusé de piller la vie familiale pour nourrir ses oeuvres... Réunis dans la maison de leur enfance, engoncés dans des costumes trop petits pour les adultes qu'ils sont devenus, tous souffrent du rôle qui leur a été attribué. À la veille de l'enterrement de leur père, les retrouvailles sont-elles possibles ? Alors que sonne le glas des règlements de comptes et que les souvenirs divergent, chacun aurait-il raison malgré l'autre ? Comme au théâtre, Olivier Adam met en scène un huis clos virtuose en trois actes, où ses personnages rejouent l'histoire de nos vies.
Trois ans d'investigation, 250 témoins, le courage d'une poignée de lanceurs d'alerte, des dizaines de documents explosifs, plusieurs personnalités impliquées... pour révéler les dessous du groupe Orpéa, leader mondial des Ehpad et des cliniques.Personnes âgées maltraitées, salariés malmenés, acrobaties comptables, argent public dilapidé... Nous sommes tous concernés. Ce récit haletant et émouvant a mis au jour de multiples dérives et révélé un vaste réseau d'influence, bien loin du dévouement des équipes d'aidants et de soignants, majoritairement attachées au soutien des plus fragiles.Sa publication a déclenché une libération de la parole et un débat public et national. De nombreuses enquêtes ont été lancées par l'État, créant une véritable onde de choc qui dépasse bien largement Orpéa.
Après la mort inattendue de son père, Layken emménage dans une petite ville du Michigan avec sa mère et son jeune frère. Elle est le roc de la famille, mais, en son for intérieur, elle est désespérée. Une rencontre va tout changer : Will Cooper, son séduisant nouveau voisin, passionné de poésie slam et doté d'un sens de l'humour unique. Peu de temps après un premier rendez-vous parfait, le quotidien reprend ses droits et apporte avec lui un obstacle infranchissable. Layken et Will pourront-ils se relever de cet énième coup du sort ?
Algernon est une souris dont le traitement du Pr Nemur et du Dr Strauss vient de décupler l'intelligence. Enhardis par cette réussite, les savants tentent, avec l'assistance de la psychologue Alice Kinnian, d'appliquer leur découverte à Charlie Gordon, un simple d'esprit. C'est bientôt l'extraordinaire éveil de l'intelligence pour le jeune homme. Il découvre un monde dont il avait toujours été exclu, et l'amour qui naît entre Alice et lui achève de le métamorphoser.
Mais un jour, les facultés supérieures d'Algernon commencent à décliner... Cette édition augmentée contient, en plus du roman, la nouvelle originale " Des fleurs pour Algernon ", ainsi que l'essai autobiographique Algernon, Charlie et moi.
D'étranges signes tracés à la peinture noire sur des portes dans tout Paris. À première vue, on pourrait croire à l'oeuvre d'un tagueur. Le commissaire Adamsberg, lui, y décèle une menace sourde, un relent maléfique.De son côté, Joss Le Guern, le Crieur de la place Edgar-Quinet, se demande qui glisse dans sa boîte à messages d'incompréhensibles annonces. Certains billets sont en latin, d'autres semblent copiés sur des ouvrages vieux de plusieurs siècles. Et tous prédisent le retour d'un fléau venu du fond des âges...
«- Trois morts, c'est exact, dit Danglard. Mais cela regarde les médecins, les épidémiologistes, les zoologues. Nous, en aucun cas. Ce n'est pas de notre compétence.- Ce qu'il serait bon de vérifier, dit Adamsberg. J'ai donc rendez-vous demain au Muséum d'histoire naturelle.- Je ne veux pas y croire, je ne veux pas y croire. Revenez-nous, commissaire. Bon sang mais dans quelles brumes avez-vous perdu la vue ?- Je vois très bien dans les brumes, dit Adamsberg un peu sèchement, en posant ses deux mains à plat sur la table.Je vais donc être net. Je crois que ces trois hommes ont été assassinés.- Assassinés, répéta le commandant Danglard. Par l'araignée recluse ?»
1835. Gus, un jeune zoologiste, est envoyé par le musée d'Histoire naturelle de Lille pour étudier la faune du nord de l'Europe. Lors d'une traversée, il assiste au massacre d'une colonie de grands pingouins et sauve l'un d'eux. Il le ramène chez lui aux Orcades et le nomme Prosp. Sans le savoir, Gus vient de récupérer celui qui sera le dernier spécimen sur terre de l'oiseau. Au cours des quinze années suivantes, Gus et Prosp vont voyager des îles Féroé vers l'Islande. Gus prend progressivement conscience qu'il est peut-être le témoin d'une chose inconcevable à l'époque : l'extinction d'une espèce. Alors qu'il a fondé une famille, il devient obsédé par le destin de son ami à plumes, au détriment de tout le reste. Mais il vit une expérience unique, à la portée métaphysique troublante : que veut dire aimer ce qui ne sera plus jamais ?
Un matin, Adrien, maître-chien, est appelé pour un colis suspect en gare de Strasbourg. Bloom, son chien hyper-sensible, est le premier à sentir que les larmes de Capucine, venue récupérer sa valise oubliée, cachent en réalité une bombe prête à exploser dans son coeur. Hasard ou coup de pouce du destin, Adrien retrouve Capucine quelques jours plus tard dans la salle d'attente d'un couple de psychiatres. Dès lors, il n'aura de cesse de découvrir l'histoire que porte en elle la jeune femme.Dénouant les fils de leur existence, cette rencontre pourrait bien prendre une tournure inattendue et leur permettre de faire la paix avec leur passé afin d'imaginer à nouveau l'avenir.
La France est noyée sous une tempête diluvienne qui lui donne des airs, en ce dernier jour de 1999, de fin du monde. Alexandre, reclus dans sa ferme du Lot où il a grandi avec ses trois soeurs, semble redouter davantage l'arrivée des gendarmes. Habité par ses plus tendres souvenirs, il va revivre les années flamboyantes de cette vie paysanne qui lui paraissait immuable enfant. Dans ce grand roman de «la nature humaine», Serge Joncour orchestre presque trente ans d'histoire nationale où se répondent jusqu'au vertige les progrès et les luttes qui ont jalonné la fin du XX? siècle. Une instruction magnifique sur notre humanité en péril, à moins que la nature ne vienne reprendre certains de ses droits...
À l'âge où il est d'usage d'envisager un repos bien mérité, Lionel Duroy a choisi d'enfourcher son vélo et de s'en aller vers ces endroits qui l'ont toujours fasciné : la Roumanie, la Moldavie, la Transnitrie... et peut-être Stalingrad. Il avait dans l'idée de rouler sans autre projet que de jouir du plaisir d'exister, jusqu'à s'épuiser, pour finalement passer seul et sans cérémonie de l'autre côté. Disparaître. Il l'a tenté, mais la vie est un roman qu'il a fini par écrire.
«Qu'on me laisse parler de la façon dont la fréquentation des hommes m'a longtemps changée en servante, en muse et en geisha, de la façon dont ma volonté de les comprendre m'ampute de ma capacité à vivre lorsqu'ils sont là et qu'ils me regardent, j'emmagasine alors les impressions de vie pour les écrire et sentir quelque chose.» Emma vit à Berlin et vient d'avoir un enfant. À mesure que son quotidien se dessine, une douloureuse sensation d'étouffement la bouleverse. Peut-on rester femme en devenant mère ? Qu'advient-il du couple lorsque l'on devient parent ? Peut-on rester soi dans le désir des hommes ? Avec humour et mordant, Emma Becker confirme son talent littéraire.
Si l'oeuvre éblouit, l'homme était détestable. Charles Baudelaire ne respectait rien, ne supportait aucune obligation envers qui que ce soit, déversait sur tous ceux qui l'approchaient les pires insanités. Drogué jusqu'à la moelle, dandy halluciné, il n'eut jamais d'autre ambition que de saisir cette beauté qui lui ravageait la tête et de la transmettre grâce à la poésie. Dans ses vers qu'il travaillait sans relâche, il a voulu réunir dans une même musique l'ignoble et le sublime. Il a écrit cent poèmes qu'il a jetés à la face de l'humanité. Cent fleurs du mal qui ont changé le destin de la poésie française.
«J'ai un programme politique. Je suis pour la suppression de l'héritage, de l'obligation alimentaire entre ascendants et descendants, je suis pour la suppression de l'autorité parentale, je suis pour l'abolition du mariage, je suis pour que les enfants soient éloignés de leurs parents au plus jeune âge, je suis pour l'abolition de la filiation, je suis pour l'abolition du nom de famille, je suis contre la tutelle, la minorité, je suis contre le patrimoine, je suis contre le domicile, la nationalité, je suis pour la suppression de l'état civil, je suis pour la suppression de la famille, je suis pour la suppression de l'enfance aussi si on peut.»
Laure a 19 ans, elle est anorexique. Hospitalisée au dernier stade de la maladie, elle comprend peu à peu pourquoi elle en est arrivée là.