Un premier roman à l'écriture ciselée et aux multiples rebondissements, l'histoire d'une vie bouleversée par l'amour et un vent de liberté.
Le Caire, années 1980. La vie bien rangée de Tarek est devenue un carcan. Jeune médecin ayant repris le cabinet médical de son père, il partage son existence entre un métier prenant et le quotidien familial où se côtoient une discrète femme aimante, une matriarche autoritaire follement éprise de la France, une soeur confidente et la domestique, gardienne des secrets familiaux. L'ouverture par Tarek d'un dispensaire dans le quartier défavorisé du Moqattam est une bouffée d'oxygène, une reconnexion nécessaire au sens de son travail. Jusqu'au jour où une surprenante amitié naît entre lui et un habitant du lieu, Ali, qu'il va prendre sous son aile. Comment celui qui n'a rien peut-il apporter autant à celui qui semble déjà tout avoir ? Un vent de liberté ne tarde pas à ébranler les certitudes de Tarek et bouleverse sa vie.
Premier roman servi par une écriture ciselée, empreint d'humour, de sensualité et de délicatesse, Ce que je sais de toi entraîne le lecteur dans la communauté levantine d'un Caire bouillonnant, depuis le règne de Nasser jusqu'aux années 2000. Au fil de dévoilements successifs distillés avec brio par une audacieuse narration, il décrit un clan déchiré, une société en pleine transformation, et le destin émouvant d'un homme en quête de sa vérité.
Un premier roman captivant qui imagine la périlleuse et controversée restauration de La Joconde, le plus célèbre tableau du monde Aurélien est directeur du département des Peintures du Louvre. Cet intellectuel nostalgique voit dans le musée un refuge où se protéger du bruit du monde. Mais la nouvelle présidente, Daphné - une femme énergique d'un pragmatisme désinhibé -, et d'implacables arguments marketing lui imposent une mission aussi périlleuse que redoutée : la restauration de La Joconde.
À contrecoeur, Aurélien part à la recherche d'un restaurateur assez audacieux pour supporter la pression et s'attaquer à l'ultime chef-d'oeuvre. Sa quête le mène en Toscane, où il trouve Gaetano, personnalité intense et libre. Face à Monna Lisa, l'Italien va confronter son propre génie à celui de Vinci, tandis que l'humanité retient son souffle...
Ce roman au style vif porte un regard acéré sur la boulimie visuelle qui caractérise notre époque, sur notre rapport à l'art et notre relation au changement. Paul Saint Bris met en scène une galerie de personnages passionnants en action dans le plus beau musée du monde. Jusqu'au dénouement inattendu, il démontre, avec humour et brio, que l'allègement des vernis peut tout autant bénéficier aux oeuvres qu'aux êtres qui leur sont proches.
Un roman captivant, une enquête drôle et ironique dans les milieux des parcs aquatiques et de la mafia de la Côte Sébastien, documentariste en mal de projets, réussit à convaincre son producteur de l'envoyer à Nice en repérage pour un film sur les orques, ces prodigieux cétacés. Mais le spectacle auquel il assiste au parc aquatique Océland tourne au désastre lorsqu'une vieille orque entraîne son dresseur Ludo au fond de la piscine. La mort suspecte de ce dernier quelques jours plus tard à l'hôpital, alors qu'il est quasiment rétabli, ainsi que celle de son ami journaliste à La Provence persuadent Sébastien qu'Océland baigne dans un milieu aussi saumâtre que l'eau de ses bassins. Depuis le couple qui dirige l'établissement jusqu'aux mafias de l'Est et du Proche-Orient, en passant par des rumeurs de sextapes dans le club de foot local : ça craint, c'est dangereux. Sébastien escomptait réaliser un film sur l'harmonie du vivant, le voilà emporté dans le tourbillon de la grande chasse d'eau des basses-fosses humaines.
Avec verve et humour, Vincent Maillard nous embarque dans l'univers de la télévision, des parcs aquatiques qui révulsent par la maltraitance animale qu'on y pratique, des orques éblouissantes de Norvège, et de la mafia de la Côte, plus près de la beaufitude bling-bling que des gentlemen cambrioleurs. Le smoking, ce sont les orques qui le portent.
Un roman riche et sonore qui ne laissera personne indemne, pas même le sommet de la République...
Un premier roman en forme de road trip, dans les pas d'une grand-mère et de sa petite-fille. Un grand bol de vie, tendre et juste.
La santé fragile de Léopoldine conduit ses enfants démunis à envisager son placement en Ehpad. Mais sa petite-fille Chloé n'est pas du même avis. N'écoutant que l'amour qu'elle porte à sa grand-mère, et avec pour bagage l'innocence aveugle de son jeune âge, elle entraîne sa " Léo " dans un road trip hasardeux. Peut-être cherche-t-elle aussi à fuir son propre chagrin ? Camille, le garçon qu'elle aime depuis l'adolescence, vient tout juste de la quitter.
S'engage alors une course contre la fatalité, durant laquelle les deux femmes, depuis deux âges opposés de la vie, se redécouvrent mutuellement et doivent faire face à leurs peurs. Quels souvenirs résisteront à la maladie ? Après une vie consacrée à trois enfants et un mari qu'on n'aimait peut-être pas autant qu'on a voulu le prétendre, quels secrets risquent de se réveiller ? Comment Chloé peut-elle retrouver goût à la vie ? Et pour Léopoldine, est-il encore temps d'écrire un nouveau chapitre de son histoire ?
Dans ce premier roman d'une profonde sensibilité, Léa Frédeval raconte une dernière échappée à la fois mélancolique et teintée de joie, mais surtout animée d'un incurable espoir en la vie.
Kigali, 2018. Depuis sa rupture avec Vincent, Erika vit sur un fil, et écrit à sa soeur pour « exorciser de son corps » un amour-dévastation qui l'habite toujours. Elle raconte son histoire, mais également celle des êtres fragiles auxquels elle est attachée, qui eux aussi tentent de vivre. Avec James, son frère second hand, Manzi, le séduisant karatéka, Maman Colonel, Tonton Damas, les coeurs débordants comme la mousse des bières décapsulées au bar L'Église, ils reconstruisent une nouvelle famille qui illumine ce roman.
Du Rwanda, pays aux mille collines florissantes, où après le génocide des Tutsis chacun a été forcé de tourner la page, Dominique Celis montre que derrière la rhétorique officielle d'unité nationale chacun a « incarcéré ses peines à perpète ». Des blessures sans cesse ravivées lorsqu'on peut croiser les bourreaux d'hier au détour d'une station-service ou sur la rive calme du lac Kivu...
Dans ce saisissant premier roman, Erika fait le récit d'un amour qui tente de résister à la fatalité tragique héritée du passé. Même lorsque Vincent se sépare d'elle, leur passion charnelle ne faiblit pas, et c'est une femme vibrante de regrets, encore taraudée par le désir, qui rédige ces lettres splendides, puisque sur sa peau « rien ne veut s'effacer ».
Un récit intime et percutant qui décortique les mécanismes de l'amnésie traumatique à la suite de violences sexuelles Marie a été violée à l'âge de six ans par un cousin. Instantanément, un système de défense s'est mis en place - l'oubli total. Mais ce bouclier psychique qui la protège désormais a un prix : elle ne peut plus toucher personne, ni être touchée. Ni faire de sport de contact. Ni supporter trop de bruit, trop de monde. Ni s'approcher des garçons. Elle serre les dents, au sens propre. Jusqu'au jour où le bouclier craque. Soudain, elle se souvient de tout. Elle a vingt-sept ans.
Le bouclier de Marie est une autobiographie singulière, qui relate moins le crime lui-même que ses effets, l'après. En racontant le phénomène de l'amnésie traumatique, Marie Rebour apporte une contribution essentielle au débat sur l'inceste et le viol. Mais le plus bouleversant est ce style pur et direct, sans aucune volonté de scandale, qui fait de ce témoignage un moment extraordinaire de littérature, de dignité et de beauté.
Un livre tendre où Jean-Louis Fournier se souvient avec humour et nostalgie de son petit frère, de leur complicité, de leur enfance.
Les deux frères étaient bien différents.
L'aîné, Jean-Louis : vif, farceur, cancre, séducteur.
Le cadet, Yves-Marie : discret, timide, premier de classe, peu entreprenant auprès des filles...
Ils s'aimaient, si proches, seulement treize mois les séparaient, liés par leurs jeunes années d'un autre siècle à Arras, fils d'un père médecin alcoolique et d'une mère courageuse s'efforçant de tenir le rang de la famille malgré le manque cruel d'argent.
Par ce livre, Jean-Louis Fournier signe une remontée vers l'enfance, dans son style unique, fait de drôlerie, de sensibilité et de nostalgie.
Un hommage émouvant à un petit frère disparu.