La Fée-Cinéma est le récit autobiographique d'Alice Guy : première femme cinéaste du monde.
Écrire vite. Raconter son enfance, d'abord : la jeune Alice est élevée entre le Chili, la Suisse et la France. Puis le pensionnat et la vie à Paris. Suivent des études de sténographie, avant qu'elle ne devienne en 1895 la secrétaire de Léon Gaumont au Comptoir général de Photographie. C'est à la suite de la première projection du cinématographe des frères Lumière qu'Alice a l'idée de tourner de courtes fictions pour soutenir la vente des caméras Gaumont.
Déjà "mordue par le démon du cinéma", elle n'a qu'une obsession : raconter des histoires en réalisant ses propres films, dont le plus célèbre, La Fée aux choux, considéré comme le premier film de fiction...
Longtemps effacée de l'Histoire, Alice Guy décrit ici avec précision les débuts du cinéma, la magie des accidents, des expérimentations et autres bouts de ficelle. Sans détour et sans romance, d'une écriture intime et urgente, elle dit la beauté du 7e art qu'elle a "aidé à mettre au monde" ; elle se réhabilite.
Elle meurt en 1968 et ses Mémoires, pourtant achevés en 1953, ne seront publiés qu'en 1976.
"Romy écrit partout, tout le temps, à tout le monde. Sur le papier à en-tête des hôtels dans lesquels elle descend, sur des bouts d'enveloppe, des menus de restaurant, des mouchoirs en papier, des tirages de photos, des pages arrachées à des magazines. A son agent, à ses amours, à ses amis, aux comédiens et techniciens dont elle est proche mais aussi à ceux qu'elle ne croise, sans vraiment les connaître, que sur un seul tournage, Romy adresse sans cesse ce genre de minuscules missives qu'elle aime faufiler sous les portes, transmettre par des intermédiaires, acheminer à leurs destinataires par des moyens détournés, compliqués, enfantins..."
Qui, plus que Romy Schneider, ravissante icône au triste destin, a fasciné les foules ? Lorsqu'elle est retrouvée morte dans un appartement parisien, le matin du 29 mai 1982, à seulement 43 ans et quelque mois après le décès de son fils, la presse s'enflamme. Suicide ou mort accidentelle ? Chacun interprète, fantasme, invente les circonstances de cette fin tellement cinématographique.
Avec grâce et affection, loin de tout sensationnalisme, Violaine de Montclos tente de percer ce mystère et reconstitue, grâce aux nombreux témoins qu'elle a rencontrés, ce que furent ces derniers jours. De la Romy inquiète, maternée par son habilleuse, à la star colérique qui gifle le jeune Harvey Keitel, elle dresse le portrait d'une actrice adulée mais aussi d'une éternelle enfant que rien ne tranquillise. Au fil des pages, on croise Alain Delon le jour du drame, Orson Welles subjugué, Marlène Dietrich complice, mais aussi Claude Sautet et Jean-Louis Trintignant...
Dans la lignée de Sagan à toute allure, cette micro-biographie pétillante et profonde raconte en kaléidoscope le talent et la déchéance, les caprices et les ivresses, les joies et les infortunes d'une comédienne qui a tout fait, jusqu'au bout, pour qu'on ne l'oublie pas.
" J'aurais pu en déduire que cet homme, mon père, ne m'aimait pas, et ainsi le laisser anéantir une partie de moi. Mais j'avais compris qu'il m'avait désiré comme rien d'autre au monde, de cet amour et cette fougue sans limites si propres à la jeunesse. "Fils d'un monstre sacré du cinéma et d'une comédienne éprise de liberté, Anthony Delon lève le voile sur sa famille, celle qui se révélait une fois les micros éteints et la porte refermée. Il offre un témoignage bouleversant sur son enfance, ses années de jeunesse, la maladie de sa mère qu'il a accompagnée jusqu'au dernier jour.
Son questionnement est universel. Comment dépasser ses peurs, ses blessures, ses déceptions ? Comment ne pas reproduire le schéma imposé par une famille, où l'amour serait la première victime d'une malédiction qui se transmettrait de génération en génération ? Comment, enfin, devenir un homme et rester debout ?
Si l'essor de la photographie a eu lieu dans un contexte intellectuel et spirituel précis (la culture technoscientifique, le positivisme, l'industrialisation), il convient de s'interroger sur le contexte actuel d'apparition de la post-photographie (la mondialisation, la virtualité, l'hyper-modernité).
L'excès et l'accès caractérisent la matière visuelle de cette nouvelle ère et nous incitent à reformuler les lois qui régissent nos relations à l'image. La post-photographie devient ainsi un contexte de pensée visuelle qui entérine la dématérialisation de l'image et de son auteur, et dissout les notions d'originalité et de propriété, de vérité et de mémoire.
Depuis Les Valseuses, Gérard Depardieu s'est construit une filmographie de premiers plan, en collaboration avec les plus grands noms. Pourtant, rien ne prédestinait ce jeune Castelroussin à un tel parcours... Retour sur la trajectoire de cet acteur hors norme.
" Au commencement était un homme assis sur une chaise trop petite pour sa démesure. Il dit : "Je suis triste, ce soir.' Peut-être ne l'a-t-il jamais été. Peut-être n'a-t-il été que son personnage. Pourtant, Sylvie Pialat, à son propos, a évoqué sa " tristesse douce, fréquente '.
Il y a chez lui un désir de voyage, d'ailleurs, comme lorsqu' il était avec sa grand-mère, à Orly, et qu'il voyait les avions décoller. De vivre débarrassé de tous ces biens qui alourdissent, dans un thonier construit sur mesure pour lui, quelque part dans un port turc. D'être seul, avec quelques élus formant ronde autour de lui.
Quand on lui adresse la parole, il sourit. Parfois il raconte une blague, dit un gros mot, bougonne. Son visage est recouvert d'un masque lunaire qui tombe la nuit venue. "
Pascal Louvrier trace ici le portrait puissant et charpenté d'un homme qui a toujours dépassé les normes. De ses trafics d'adolescent à son génie de comédien, de sa passion pour la viticulture à sa rencontre éblouie avec Saint-Augustin, Gérard Depardieu y apparaît dans toutes ses lumières et toutes ses ombres.
À Hollywood, elle a révolutionné les codes du glamour. À New York et Paris, ceux du style et de la mode. De Vacances romaines à Diamants sur canapé, en passant par Charade ou My Fair Lady, les chefs-d'oeuvre peuplent la filmographie d'Audrey Hepburn. Pourtant, c'est de son visage et de sa silhouette, d'abord, dont on se souvient. Tous les malheurs du monde et les drames intimes qu'elle a traversés - de son enfance sous la Seconde Guerre mondiale au début des années 90 - semblent s'éclipser derrière ce visage parfait, ce sourire bienveillant, ce regard accueillant, qui semblent dire que rien n'est grave, que tout va bien.
Pierre Charpilloz est journaliste et critique de cinéma. Il collabore aux magazines « Viva cinéma » sur les chaînes Ciné+ et « Court-circuit » sur Arte, ainsi qu'aux revues Sofilm, Revus & Corrigés et Bande à part. Parallèlement, il enseigne le cinéma à l'université de Strasbourg.
"Que le cinéma aille à sa perte, c'est le seul cinéma.
Que le monde aille à sa perte, qu'il aille à sa perte, c'est la seule politique."
Marguerite Duras, Le Camion
Cet ouvrage recueille, pour la première fois, un ensemble de textes et d'entretiens de Marguerite Duras, la plupart inédits ou difficiles d'accès, autour des dix-neuf films qu'elle a réalisés des années 1960 à la fin des années 1980. Depuis La Musica jusqu'aux Enfants, en passant par India Song, Le Camion ou Le Navire Night, Marguerite Duras a rédigé des textes pour des dossiers de presse, des notes de tournage et des déclarations d'intention, des commentaires et des réflexions sur ses écrits, ses films et sur la situation du monde et du cinéma. Pour Marguerite Duras, tout est écriture, d'un bref entretien, d'un commentaire de film au roman, à la pièce de théâtre ou radiophonique, jusqu'au film lui-même.
'Quand venait l'heure de nous coucher et de nous mettre en pyjama, notre père restait près de nous et nous apprenait à disposer nos vêtements dans l'ordre très exact du rhabillage. Il nous avertissait, nous savions que la cloche de la porte extérieure nous réveillerait en plein sommeil et que nous aurions à fuir, comme si la Gestapo surgissait. Votre temps sera chronométré, disait-il, nous ne prîmes pas très longtemps la chose pour un jeu. C'était une cloche au timbre puissant et clair, actionnée par une chaîne. Et soudain, cet inoubliable carillon impérieux de l'aube, les allers-retours du battant de la cloche sur ses parois marquant sans équivoque qu'on ne sonnait pas dans l'attente polie d'une ouverture, mais pour annoncer une brutale effraction. Sursaut du réveil, l'un de nous secouait notre petite soeur lourdement endormie, nous nous vêtions dans le noir, à grande vitesse, avec des gestes de plus en plus mécanisés au fil des progrès de l'entraînement, dévalions les deux étages, sans un bruit et dans l'obscurité totale, ouvrions comme par magie la porte de la cour et foncions vers la lisière du jardin, écartions les branchages, les remettions en place après nous être glissés l'un derrière l'autre dans la protectrice anfractuosité, et attendions souffle perdu, hors d'haleine. Nous l'attendions, nous le guettions, il était lent ou rapide, cela dépendait, il faisait semblant de nous chercher et nous trouvait sans jamais faillir. À travers les branchages, nous apercevions ses bottes de SS et nous entendions sa voix angoissée de père juif : Vous avez bougé, vous avez fait du bruit. - Non, Papa, c'est une branche qui a craqué. - Vous avez parlé, je vous ai entendus, ils vous auraient découverts. Cela continuait jusqu'à ce qu'il nous dise de sortir. Il ne jouait pas. Il jouait les SS et leurs chiens.'
Écrits dans une prose magnifique et puissante, les Mémoires de l'auteur de la Shoah disent toute la liberté et l'horreur du XXe siècle, faisant du Lièvre de Patagonie un livre unique qui allie la pensée, la passion, la joie, la jeunesse, l'humour, le tragique.
Trois Sissi en trois ans. De quoi propulser cette adolescente au rang d'icône à tout juste 18 ans. D'un internat religieux très strict aux projecteurs, de l'adoration excessive du public à l'indifférence ou l'acharnement, de films kitchs à l'eau de rose au grand cinéma d'auteur des années 70, la vie et la carrière de Romy Schneider sont une succession de grands écarts. Eternelle insatisfaite, elle remet son titre en jeu dans chacun de ses rôles (prostituée, soeur incestueuse, actrice ratée ou femme brisée), dans lesquels elle se jette à corps perdu, quitte à y laisser un peu d'elle-même. La femme et l'actrice se confondent désormais. A tel point que son statut d'icône dépasse aujourd'hui sa seule carrière et vient auréoler sa vie de femme et son destin tragique.
Collaboratrice au magazine Sofilm depuis 2016, Faustine Saint-Geniès a également co-écrit Les Soprano by Sofilm (éditions Capricci). Auparavant, elle a travaillé comme journaliste politique et comme correspondante à New York.
Deux artistes de deux pays et deux générations très différentes, Ken Loach et Edouard Louis, échangent sur l'art, le cinéma, la littérature et leur rôle aujourd'hui. Comment l'art peut-il, notamment, poser et repenser la question de la violence de classe ? Comment représenter les classes populaires comme ont tenté de le faire les deux auteurs du présent livre dans leur travail ? Et quel est le rôle de l'art dans un contexte politique mondial où les plus précaires se tournent vers l'extrême-droite ? Comment repenser la gauche pour défaire cette tendance, palpable tant dans la montée du Front National, que dans l'ascension de Trump, ou encore de Bolsonaro ? En confrontant leurs réflexions, et à partir de leurs oeuvres, Loach et Louis tentent de répondre à ces questions.
" Additionne ! " : c'est le conseil donné un jour par Georges Wilson au jeune Alexandre encore à ses débuts de comédien. Un conseil qui résonne comme un précepte, presque un principe de vie, une ligne de générosité qui embarque aussi le legs des Brasseur qui l'ont précédé. Une légende familiale, surtout lorsqu'elle remonte aussi loin que celle-ci, tisse un récit aux fils entremêlés. Celui d'Alexandre, dernier du nom à occuper la scène, convoque ainsi à la fois le fantôme de Pierre, ce grand-père disparu juste après sa naissance, et l'ombre de Claude, ce père emporté pendant l'écriture de ce livre. Singulière occasion de mettre à leur place toutes les pièces de ce puzzle familial. L'âge classique de Pierre, accolé aux noms mythique des Prévert, Arletty, Renoir, Jouvet et Carné. L'âge moderne de Claude, virevoltant de Sautet à Yves Robert, en passant par Vidocq et la Boum. Enfin l'heure d'Alexandre, acteur emblématique de cet art si actuel de la série, faisant le grand écart entre le très reconnu Bureau des Légendes et le succès grand public de Demain nous appartient.
À l'écran comme sur les planches, chacun dit ainsi quelque chose de son époque, où chaque génération s'est reconnue dans un Brasseur comme incarnation de ses attentes et de ses projections. Le passé d'une lignée d'acteurs revisité par le présent de celui qui l'incarne aujourd'hui.
François Truffaut livre ses secrets de cinéma.
En 1981, François Truffaut, l'ancien fougueux critique de cinéma, fait l'autocritique de ses propres films.
En s'appuyant sur des scènes et des anecdotes de tournage, Truffaut revisite, avec émotion et franchise, sa carrière, des Mistons (1959) à La Femme d'à côté (1981).
Des échanges précieux dans lesquels il se remémore la genèse des films, révèle leurs secrets de fabrication et n'hésite pas à juger avec sévérité certains de ses partis pris de mise en scène. Un long entretien inédit et richement illustré qui dessine en filigrane le portrait d'un immense artiste.
Plus qu'une leçon de cinéma, une réponse à la question fondamentale : qu'est-ce que le cinéma ?
Pendant trente ans, Alain Resnais a dialogue avec Francois Thomas a la sortie de chacun de ses films. Ce livre reunit leurs entretiens. De L'Amour a mort (1984) a Aimer, boire et chanter (2014) en passant par Melo, On connait la chanson ou Les Herbes folles, le cineaste retrace la genese de ses longs metrages. Toujours soucieux de mettre en avant le cote artisanal du cinema et l'apport de ses collaborateurs, il devoile aussi quantite de principes de travail et de secrets de fabrication. Deux entretiens thematiques, l'un sur ses relations a la bande dessinee, l'autre sur sa vie de spectateur de theatre, eclairent en outre un des aspects majeurs de son cinema : le dialogue entre les arts.
Francois Thomas est l'auteur de L'Atelier d'Alain Resnais (1989), d'Alain Resnais, les coulisses de la creation (2016) et d'un documentaire pour Arte sur la genese d'On connait la chanson (1997). Il est egalement le coauteur de deux livres sur Orson Welles et a codirige des ouvrages collectifs sur l'age d'or du court metrage francais et sur le director's cut. Il est professeur en etudes cinematographiques a la Sorbonne Nouvelle et collaborateur de la revue Positif.
C'est un livre sur les actrices, mais pas n'importe lesquelles. On y parle des «actrices sorcières», les bizarres, les mechantes, les trash, les punks, les cool, les marginales. Reliées par leur puissance de feu, toutes ont en commun de sortir du rang en incarnant la possibilité d'une autre voie : Asia Argento et Béatrice Dalle, Margaret Hamilton du Magicien d'Oz, la Catwoman des sixties Eartha Kitt, Sheryl Lee sacrifiée sur l'autel de Twin Peaks, l'anomalie Jennifer Jason Leigh, Jeanne Moreau période fauchée, Rose McGowan avant #MeToo, Tilda Swinton et ses mille visages ou Sean Young, l'androïde grillé de Blade Runner. Voici leurs histoires, intimes et collectives : des trajectoires de femmes qui, dans les films, dans la vie, auront ete autre chose que des princesses endormies.
Thomas Stélandre est critique littéraire, pour Libération notamment. Actrices sorcières est son premier livre.
C'est à partir de cinquante photos qu'il a choisies que Willy Ronis dessine ici son autoportrait. À quatre-vingt-seize ans, sa mémoire est toute fraîche. Il se souvient de chaque instant, de chaque mouvement de la lumière, celle des rues de Paris, celle des bords de la Marne, un encore celle d'une petite ville du Sud, quand il vivait là-bas avec sa femme, Marie-Anne, et son fils Vincent. Une photo, c'est un moment pris sur le vif, mais c'est aussi l'histoire d'un jour. Ce jour-là : un autoportrait à la manière d'un Je me souviens.
Pour lui, on sent bien que la photo a joué le rôle d'une mémoire ineffaçable et c'est avec émotion que ce livre feuillette à la fois son être le plus intime, son talent de photographe et son talent de conteur. Partout, sur un visage, dans l'ombre d'un couple derrière un rideau, dans le corps d'un enfant, dans le mouvement d'un bal, dans une foule comme dans un escalier de Montmartre un matin d'hiver, il nous raconte une histoire, un scénario, un poème.
Analyser un film, c'est avant tout s'interroger sur l'origine de nos émotions. Comment un simple film peut-il réussir à nous parler, à nous bouleverser, à changer l'image que nous avons de nous-mêmes, à nous persuader qu'il dit des choses vraies sur le monde qui nous entoure ?
Pour répondre à ces questions, Laurent Jullier propose trois types de lectures filmiques : 1) l'analyse typologique : quel genre d'histoire racontent les films ? 2) l'analyse formelle : quel arsenal technique et symbolique déploient-ils ? 3) l'analyse conceptuelle : quelles interprétations permettent des disciplines comme la sémiologie, l'esthétique, les Gender et les Cultural Studies, l'anthropologie, la psychanalyse, la narratologie, la poétique historique... ?
Sans distinction d'époque, de prestige ou de genre, Laurent Jullier convoque un grand nombre de films du patrimoine mondial et s'adresse à la fois aux étudiants, aux enseignants et à tous les cinéphiles.
Claude Chabrol est un cinéaste à la fois célèbre et méconnu. Il fut, jusqu'à sa disparition en septembre 2010, un personnage public pendant un demi-siècle et il a, de lui-même, façonné un portrait de bon vivant gourmand, joyeux ou sarcastique. Il a attiré dans les salles françaises près de cinquante millions de spectateurs - ils ne sont pas nombreux à pouvoir en dire autant. Pourtant, son oeuvre proliférante - cinquante-sept films, vingt-trois téléfilms - n'a jamais permis à Chabrol d'entrer au Panthéon culturel du cinéma français. Aucun César, aucun prix au Festival de Cannes. Il faut donc redécouvrir Chabrol, immense metteur en scène, auteur d'une oeuvre, bien sûr inégale, mais beaucoup plus profonde et cohérente que sa réputation n'a bien voulu la dire.
Claude Chabrol adorait les entretiens ; il parlait de lui, de son travail et de ses films mieux que personne, de manière juste et subtile, sans s'aveugler ni s'envoyer des fleurs. Loin de tout narcissisme et de toute mythomanie, il a toujours voulu dire la vérité. Pour un biographe, ces confessions forment un trésor. « J'ai trois masques, disait-il, derrière lesquels je me cache. D'abord le masque de bon vivant, puis celui de vieux rigoriste, enfin celui de l'intellectuel. » En reconstituant ces trois Chabrol, en tissant ensemble ces trois fils, cette biographie dessine un portrait de la France sur trois quarts de siècle. Chabrol a filmé sa « comédie humaine », comme il en avait l'ambition en regard de ses maîtres et alter ego, Balzac, Flaubert, Maupassant, Simenon.
Breaking Bad fait l'objet d'un culte tenace, sans commune mesure dans l'histoire de la télévision américaine. Au fil de 5 saisons pleines de twists, de trahisons et de morts violentes, Walter White - ce bon prof de chimie sans histoire - est devenu le baron de la drogue le plus terrifiant des années 2000, entraînant les spectateurs dans les confins les plus poisseux de l'âme humaine. Rythmé par des illustrations pop et dynamiques, ce livre mêle interviews, analyses, portraits et stories : de la maison de la famille White au casting, en passant par des focus sur les costumes, l'écriture des épisodes, la musique, ou encore la dimension philosophique de la série... Breaking Bad by Sofilm est un shoot exclusif pour (re)devenir accro à une série qui n'avait pas encore livré toutes ses recettes.
Breaking Bad est un livre piloté par le magazine Sofilm, qui raconte depuis 2012 le monde du cinéma et des séries comme vous ne l'avez jamais lu. C'est-à-dire avec de grandes histoires, un peu d'humour et beaucoup d'humain.
Il est écrit par le journaliste Arthur Cerf (collaborateur de Society et Vanity Fair, également auteur de Marlon Brando : Les stars durent dix ans aux éditions Capricci) et illustré par la dessinatrice indépendante Manon Skotnicki.
Les textes ici rassemblés, publiés dans des journaux et mis en recueil par Pasolini lui-même, témoignent par leur violence d'une démarche provocatrice. L'auteur de Théorème y examine tour à tour le problème de l'avortement, le fascisme, l'antifascisme et surtout la consommation de masse qui conduit à une déshumanisation de la société et à la destruction de l'identité italienne.
Pasolini dévoile ainsi, peu de temps avant de mourir assassiné sur une plage d'Ostie, une nouvelle facette de sa personnalité et de son talent inclassables, livrant à ses contemporains sa révolte nostalgique face au monde qui l'entoure.
Découvrez les dialogues complets du film culte de Michel Hazanavicius et Dominique Mézerette. OEuvre clandestine depuis sa sortie en 1993, La Classe américaine entre enfin dans la collection Les Grands Classiques.
OEuvre clandestine depuis sa sortie en 1993,
La Classe américaine entre enfin dans la collection Les Grands Classiques.
Découvrez les dialogues complets du film culte de Michel Hazanavicius et Dominique Mézerette, accompagnés d'un appareil critique et enrichis d'illustrations originales d'un des auteurs. Celui qui est vivant. L'autre dessinait mieux, mais il est mort. Monde de merde.
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Pour moi, c'est parfait de A à Z. Il y a trop de vannes que j'aurais voulu écrire." Alain Chabat
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Le train de tes injures roule sur les rails de notre indifférence." M. Hazanavicius & D. Mézerette
« Quand commence-t-on à mourir ? À partir du moment où l'on n'a plus peur de la mort. »Le 5 mai 1981, David, le fils de Romy, meurt accidentellement à Saint-Germain-en-Laye, chez les parents de son père. Commence alors pour l'actrice une année de souffrance, qui se terminera par sa mort tragique le 29 mai 1982. Évoquer cette année faite de tournages et d'errances est l'occasion, pour Bernard Pascuito, de retracer toute la vie de Romy Schneider : sa vocation d'actrice, son rôle dans Sissi qui la marquera à jamais, ses relations avec Alain Delon ou Claude Sautet. Grâce à des témoignages inédits de ses anciens médecins ainsi qu'à des révélations exclusives, Bernard Pascuito dresse une biographie de référence de Romy Schneider.
Bernard Pascuito est l'auteur de biographies à succès de Gainsbourg, Coluche, Montand (Sand), Annie Girardot (Flammarion). Il vient de signer les textes d'un livre photos sur Johnny Hallyday (Grund) et a publié en 2017, avec Olivier Biscaye, un essai très remarqué, Les Politiques aussi ont une mère (Albin Michel).
Jane Campion par Jane Campion propose un regard unique sur le processus créatif de l'une des plus grandes cinéastes contemporaines, à travers une série d'entretiens réalisés depuis ses débuts à ses projets les plus récents par Michel Ciment. Chaque chapitre contient l'analyse d'un film, des courts métrages réalisés pendant ses études de cinéma à l'Australian Film Television and Radio School à son dernier film The Power of the Dog (2021). Une étude biographique et un essai général mettent son oeuvre en contexte.
Chronologiquement organisés film par film, les entretiens sont illustrés par des photographies de tournage et de plateau, des photogrammes ainsi que par des scripts annotés, des story-boards et des documents personnels confiés par Jane Campion. L'ouvrage reproduit également trois nouvelles et un texte sur le poète John Keats écrits par la réalisatrice et les « souvenirs éclatés » de l'actrice Holly Hunter sur leur collaboration dans La Leçon de piano et Top of the Lake. Une bibliographie et une filmographie détaillées de la cinéaste complètent cet ouvrage de référence, où sont reproduites plus de 300 illustrations couleur et noir et blanc.
MICHEL CIMENT, membre du comité de rédaction et coordinateur de la revue Positif, participe au Masque et la Plume (France Inter) depuis 1970 et a produit pendant 26 ans Projection privée (France Culture). Maître de conférences émérite en civilisation américaine à l'université Paris 7, il est également l'auteur d'une trentaine de livres de référence sur le cinéma et le président d'honneur de la Fédération internationale de la presse cinématographique.
The Power of the Dog (2021) a remporté le Lion d'argent de la Meilleure réalisation à Venise. Il a également reçu 3 prix aux Golden Globes 2022, dont Meilleur film, Meilleure réalisation et Meilleur second rôle.
Prix du Meilleur album de cinéma du Syndicat français de la critique de cinéma
Lecture conseillée sur tablette et smartphone pour une expérience optimale des illustrations couleur
Le présent volume a pour ambition de combler un manque criant dans les études cinématographiques françaises, notamment rapporté à la pléthore de travaux portant depuis un bon demi-siècle sur les anciens Jeunes Turcs de la Nouvelle Vague auxquels on crut un temps devoir le rattacher. Hors la monumentale et magistrale biographie due à Pierre Billard (Louis Malle. Le rebelle solitaire, 2003), aucun ouvrage critique ou universitaire n'a en effet été consacré, ces dernières décennies, en langue française à l'oeuvre pourtant unique et essentielle de Louis Malle. Une oeuvre imprévisible et inclassable, éclectique et audacieuse.
Philippe Met est Professeur de Cinéma et de Littérature Française à l'Université de Pennsylvanie (États-Unis), et Rédacteur en Chef de la revue French Forum. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, ainsi de que de très nombreux articles dans les domaines de la poésie, de la littérature fantastique et du cinéma. Parmi ses dernières publications : (co-dir.) Screening the Paris suburbs: from the silent era to the 1990s (Manchester UP, 2018) ; Ponge et le cinéma (Nouvelles Éditions Place, 2019).
Nadine Trintignant raconte pour la première fois, dans ce livre lumineux et bouleversant, son histoire d'amour avec Jean-Louis Trintignant, son premier mari.
C'est avec l'accord de l'acteur qu'elle livre aujourd'hui ce témoignage. " Écris-le, lui a-t-il dit, tu es la seule à me connaître en profondeur. La seule à avoir compris. " Elle révèle, au fil de ses souvenirs, des éléments de leur correspondance amoureuse, reflet de leur passion réciproque.
Le récit de cette relation, dont elle ne cache aucune des péripéties, est jalonné de confidences de Jean-Louis sur lui-même, son enfance, sa carrière. Nadine Trintignant, qui fut de son côté réalisatrice de films célèbres (Défense de savoir, Ça n'arrive qu'aux autres, Colette), nous plonge au coeur d'une aventure artistique qui lui a permis de côtoyer les plus grands. De Jules Dassin, Marlon Brando, Jacques Prévert, Catherine Deneuve et Marcello Mastroianni à Yves Montand,
Simone Signoret, Louis Malle, Claude Lelouch, Costa-Gavras et tant d'autres. Figures d'une époque excetionnelle dans l'histoire du cinéma français, dont nous gardons tous la nostalgie.
Entre ombres et lumières, Nadine Trintignant revient sur la mort tragique de Marie et celle, prématurée, de sa seconde fille, Pauline. Deux épreuves partagées avec un homme lui-même aujourd'hui aux prises avec la maladie, dont elle montre l'admirable dignité dans le grand âge.