Chroniques d'un passionné de la musique
Savez-vous que Pythagore a créé la gamme à douze notes en s'inspirant des pyramides d'Égypte ? Que le loup est l'inventeur du chant choral ? Ou que Bach brillait pour ses battles d'impro ?
À travers quarante chroniques, André Manoukian retrace une histoire fascinante et méconnue de la musique, un art qui puise sa source en Orient, dans les raffinements des civilisations indiennes, perses ou égyptiennes. Ces influences ont irrigué la musique occidentale, qui évolue au fil des siècles sous l'impulsion de personnages extraordinaires, musiciens, penseurs, religieux ou scientifiques.
Des instruments préhistoriques au chant des planètes, des philosophes antiques au rap, André Manoukian nous initie à cet art et nous dévoile par touches les petites histoires qui ont fait la grande musique.
À propos de l'auteur
Auteur-compositeur, arrangeur, pianiste et chroniqueur, ANDRÉ MANOUKIAN nourrit depuis toujours une passion communicative pour la musique. Depuis 2013, il est chroniqueur musical sur France Inter.
« Une petite histoire de la musique subjective et transversale. Bach côtoie Fats Waller, Miles Davis dialogue avec Beethoven. Une rééducation de l'oreille et des neurones par le plaisir. » Classica
Comment écrire une histoire de la musique qui soit sérieuse tout en étant drôle, complète sans être encyclopédique, accessible aux néophytes comme aux mélomanes plus avertis ? La cheffe d'orchestre Mélanie Levy-Thiébaut relève le défi en nous offrant un voyage enthousiaste dans l'histoire de la musique occidentale à travers les artistes qui l'ont édifiée et les grandes oeuvres qui l'ont marquée depuis le Moyen Âge jusqu'à nos jours, du chant grégorien aux oeuvres de Iannis Xenakis, Pierre Boulez ou encore Karlheinz Stockhausen. Chemin faisant, elle nourrit son récit de ses multiples expériences artistiques, d'anecdotes savoureuses et d'une solide connaissance des compositeurs et compositrices.
On y croise tout au long des siècles de fortes personnalités aussi fascinantes que celles d'un Mozart ou d'un Berlioz, d'une Hildegarde de Bingen ou encore de Lili Boulanger et Betsy Jolas, toutes et tous soumis au supplice de la création.
Le résultat est foisonnant, subjectif, toujours passionnant, jamais exempt de cette pédagogie indispensable à qui veut atteindre à l'ivresse de l'art...
Non, Mozart n'était pas une femme. Mais Mozart aurait pu être une femme : Maria Anna Mozart fut, comme son frère, un prodige de la musique, avant de devoir se marier et de disparaître de la scène - mais aussi des livres, des films et de l'histoire. Résultat : personne ne se souvient d'elle.
Qui peut se vanter de pouvoir citer ne serait-ce qu'une compositrice ? Connaissez-vous... Cassienne de Constantinople, l'une des premières de l'histoire ? La flamboyante Hildegarde de Bingen, femme de pouvoir et pionnière de la musique médiévale ? Ou encore Élisabeth Jacquet de La Guerre, protégée de Louis XIV et claveciniste de génie ? Quant à Hélène de Montgeroult, après avoir échappé à la guillotine grâce à sa virtuosité, elle rédige l'une des plus importantes méthodes d'enseignement du piano de l'histoire. D'autres, comme Clara Schumann, Fanny Mendelssohn ou Alma Mahler, ont vu leur talent et leur prénom rester dans l'ombre d'un grand homme.
Compositrices, instrumentistes, cheffes d'orchestre, fondatrices d'ensembles... nombreuses sont celles qui ont dû renoncer au succès. Pourtant, la musique classique leur doit beaucoup. Et si on réécrivait l'histoire ?
Avec une passion et un engagement communicatifs, Aliette de Laleu s'attache à réparer des siècles d'invisibilisation en rendant aux femmes leur place dans l'histoire de la musique. Parce qu'il n'est pas de vocation sans modèles, pas de progrès sans héritage ni de génies sans histoires.
En seulement 18 leçons (et autant de partis pris), ce petit manuel décalé et rafraîchissant vous révélera la seule et unique vérité : les Rolling Stones méritent encore la palme du «meilleur groupe de rock au monde», léguée par les Beatles après qu'ils eurent fini de traverser leur fameux passage piéton. Vous y apprendrez notamment que Keith Richards est un stoïcien qui s'ignore, que Gustave Flaubert s'est rêvé Mick Jagger, que le véritable carburant de l'adulation est la déception, que la drogue n'explique pas tout (mais presque) et que les Rolling Stones ont pour seul combat celui de la Liberté. L'auteur n'oublie pas que «fan» est l'abréviation de fanatique, et la mission de ce livre n'est donc pas tant de séduire le lecteur que de le convertir. Et si ça marche alors... bienvenue au club!
Milan Dargent vit et travaille à Paris. Il a publié plusieurs romans qui, de près ou de loin, ont à voir avec sa passion du rock, un sport qu'il exerça lui-même au tournant des 70's et 80's au sein d'un groupe lyonnais resté méconnu, pour ne pas dire inconnu, les Swing Diplomates.
Apparue dans les 60's dans le milieu de la boxe grâce à la gouaille de Muhammad Ali puis appliquée, avec le succès retentissant qu'on connaît, au rap dans les 80's sous la plume du rappeur Rakim, la punchline a fait couler beaucoup d'encre. Si elle était constitutive du style de la première génération de rappeurs, elle divise désormais et se retrouve parfois tournée en ridicule par la nouvelle génération qui cherche à s'affranchir de cette science du langage jugée trop ampoulée. En prenant comme point de départ le succès «Bonjour» du rappeur Vald, l'auteur remonte la généalogie du terme et propose une analyse vivante de la joute verbale, convoquant dans un joyeux mélange, des analyses stylistiques de lyrics, des clashs de rappeurs, des poèmes de boxeurs et l'amour du jeu littéraire.
Daniel Adjerad est professeur agrégé et docteur en philosophie. Il est l'auteur chez Ellipses d'un ouvrage sur Gilles Deleuze publié en 2017 et a soutenu, en 2019, sa thèse de philosophie sur « Le concept d'économie chez Pierre Bourdieu » à l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne.
Si, au XIXe siècle, l'opéra français a continué à se définir en tant
qu'expression artistique distincte des opéras italiens et allemands, au
cours du XXe siècle l'internationalisation du répertoire et des créations
conduit à une modification profonde de la notion d'école nationale.
En revanche, perdure un lien important entre l'État, les collectivités
territoriales et le genre, comme en témoigne l'inauguration en 1989 de
l'Opéra Bastille, voulu par François Mitterrand, ou le label « opéra
national », décerné par le ministère de la Culture à quelques théâtres en
régions.
Plus que jamais, la place de l'opéra dans la société est un défi, à la
fois esthétique, culturel, économique, social et politique. Jusqu'à 1945,
et malgré sa lente et inexorable désagrégation, le système mis en place
précédemment maintient la vie lyrique dans une relative continuité avec
le XIXe siècle.
L'opéra du XXe siècle, que l'on élargira aux deux premières décennies
du XXIe, est l'opéra de toutes les aventures et de toutes les crises, qui l'ont
un temps conduit aux limites de ses possibles et menacé de disparition.
Face aux révolutions de tout ordre - de la société des loisirs, de la démocratisation
et de la décentralisation, du multiculturalisme et de la mondialisation,
du langage musical occidental et de la mise en scène, des
nouvelles technologies et des musiques populaires urbaines -, face aux
avant-gardes, aux nouveaux médias et aux nouvelles formes d'art comme
le cinéma, l'opéra a su se réinventer. Son aptitude à absorber sans se
perdre les nouveaux outils et les nouvelles questions du monde contemporain
est stupéfiante.
À l'encontre des idées reçues, ce sont encore, de Debussy à
Saariaho, des centaines d'oeuvres que ce siècle de turbulences a produites.
Tragiques ou légères, formules radicales ou partitions pour enfants,
grandes fresques ou opéras-minutes, opérettes ou comédies musicales,
elles n'ont cessé de reconfigurer le genre et d'élargir son spectre.
Ce continent lyrique restait à explorer dans la diversité de ses
aspects. Une histoire s'imposait donc pour en faire le récit et en décrire
les mécanismes, pour en reconstituer les valeurs et les tendances, pour
suivre ses acteurs et découvrir ses productions.
Entreprise sans précédent par ses dimensions et par sa conception, cette
Histoire de l'opéra français en trois volumes réunit une équipe internationale
de plus de cent cinquante auteurs - musicologues, littéraires et philosophes,
historiens et spécialistes du théâtre, de la danse et des arts. Elle est placée sous la
direction d'Hervé Lacombe, professeur de musicologie à l'université Rennes 2
Rock et justice : un couple improbable. Et pourtant, les musiciens ont souvent eu affaire aux tribunaux. On y arbitre les relations tumultueuses entre musiciens, imprésarios et labels qui tournent souvent à l'avantage des producteurs et autres agents exploitant allègrement les artistes. On y organise les ruptures au sein des groupes, face aux haines qui naissent et aux séparations houleuses. Il y est question de faits divers, de drogue, de sexe, de ces affaires qui font la joie des médias. Sans oublier ces petits arrangements avec la loi que s'accordent des artistes entendant suivre leurs propres règles. Car, par sa vision transgressive, subversive, son jeu perpétuel avec les codes et les limites, le rock met à l'épreuve la société et ses institutions.
Spécialiste des ces affaires, avocat et chroniqueur dans divers magazines, Fabrice Epstein nous dresse une histoire judiciaire du Rock and Roll des années 50 à nos jours entre petites affaires et grands scandales.
Durant un bref moment de grâce musicale au tournant des années 1980 et 1990, dans le prolongement de la révolution punk, les losers l'emportent enfin aux États-Unis. Alors que le conservateur Ronald Reagan entre à la Maison Blanche et que le hard-rock et la synth-pop entament une décennie dorée, émerge sous l'impulsion de labels indépendants une scène rock qualifiée d'«alternative». Et, avec elle, de nouvelles esthétiques: le grunge, les Riot Grrrls, la lo-fi Il ne lui manque qu'une étincelle pour conquérir le monde: elle s'appellera Nevermind, deuxième album de Nirvana, paru il y a 30 ans en septembre 1991. Cette anthologie revient sur une période prolifique du rock américain et ses classiques (R.E.M., Nirvana, Cat Power) ses succès (Beck, Pixies, Sonic Youth) et ses trésors cachés.
Né en 1982, Jean-Marie Pottier est journaliste indépendant. Ancien rédacteur en chef du magazine en ligne Slate, il écrit régulièrement sur la musique et la société américaines. Il a publié, aux éditions Le mot et le reste, Indie Pop 1979-1997, une anthologie du rock indépendant britannique saluée par la presse (Les Inrockuptibles, Télérama, France Musique...), Ground Zero, une histoire musicale du 11 Septembre et Smile, la symphonie inachevée des Beach Boys.
Au milieu des 80's, le paysage musical noir américain est en pleine mutation. Le funk et la soul évoluent ; Michael Jackson et Prince deviennent des pop stars internationales ; une partie de la jeunesse se reconnaît davantage dans le hip-hop. De jeunes artistes sentent qu'ils peuvent faire la synthèse de toutes ces sensibilités et cette musique prend le nom de R&B. Jimmy Jam & Terry Lewis, Babyface & L.A Reid ou Teddy Riley sont les chefs de file de cette révolution qui débute avec les stars du new jack swing (Keith Sweat, Al B.Sure), les boys bands élevés au gospel (Boyz II Men) ou les girl groups sexy (En Vogue, TLC). Mary J.Blige, R.Kelly, Alicia Keys Frank Ocean ou Beyoncé s'imposent dans le temps comme les nouveaux souverains de la great black music.
Belkacem Meziane est musicien professionnel, enseignant, conférencier et chroniqueur pour Soul Bag et New Morning Radio. Aux éditions Le mot et le reste, il a déjà publié une anthologie sur le funk, On The One! et une anthologie sur le disco, Night Fever.
Au-delà des artistes italiens qui jouissent d'une grande popularité chez nous, une multitude de pépites reste à découvrir. Au menu de cette anthologie, 100 albums - des historiques, des oubliés, de l'underground - rassemblés sous le dénominateur pop, un format qui regroupe aussi bien le rock'n'roll (Adriano Celentano), le prog (Nino Ferrer), le jazz (Paolo Conte), le disco (Raffaella Carrà), la new wave (Litfiba) ou le rap (Jovanotti), des pionniers des 60's à la scène indie actuelle (Andrea Laszlo De Simone). Au fil des chroniques, certains aspects historiques ont été particulièrement mis en lumière, comme le rôle important de la contre-culture et des femmes (Patty Pravo). À l'arrivée ce livre est un plan pour voyager dans l'Italie de ces soixante dernières années, unifiée par la musique.
Rosario Ligammari est journaliste et traducteur d'italien. Ces dix dernières années, il a écrit sur la musique (Gonzaï, Magic, Section26...), le cinéma (Canal+) et le sexe (feu Wyylde Le Mag). Buongiorno pop, 100 albums italiens de 1960 à nos jours est son premier livre.
Le Groupe des Six ? Voilà les musiciens qui ont occupé le devant de la scène artistique parisienne dans l'immédiat après-Première Guerre mondiale. Parrainés par Erik Satie et soutenus par Jean Cocteau, à la fois leur imprésario et leur éminence grise, les Six furent les porte-drapeaux de l'Esprit Nouveau qui soufflait alors sur Paris. Voix intermittentes du néoclassicisme hexagonal pour les uns, simples farceurs embobinant dans leurs canulars un public crédule et une critique complaisante pour les autres, ils ont marqué comme peu cette période d'effervescence, où tout semblait possible. Les Six, donc : Georges Auric, Louis Durey, Arthur Honegger, Darius Milhaud, Francis Poulenc et Germaine Tailleferre.
Conçu en 1968 pour la télévision afin de promouvoir l'album Beggars Banquet, The Rock and Roll Circus a connu un destin singulier. Ce film qui juxtapose sets musicaux et numéros de cirque est tourné en live sous un chapiteau reconstitué en studio, dans joyeux chaos. Outre Mick Jagger et consorts, d'autres icônes pop montent sur scène : John Lennon, Yoko Ono, Eric Clapton, Marianne Faithfull, les Who, etc, pour un rassemblement des plus cultes. Pourtant, insatisfaits de leur prestation, les Stones renoncent à diffuser l'émission spéciale. S'ensuit un black-out de 28 ans. Quand le film de Michael Lindsay-Hogg paraît en 1996, il devient le documentaire culte d'une époque révolue. On y voit l'énergie créatrice et l'esprit communautaire prévaloir sur un show business désormais standardisé.
Édouard Graham est docteur ès lettres (Sorbonne Nouvelle) et chercheur en littérature. Il est notamment l'auteur de Passages d'encre (Gallimard), de Guillaume Apollinaire au centre des avant-gardes (Fata Morgana) et de Joni Mitchell, Songs Are Like Tattoos (Le mot et le reste).
"On n'a pas choisi ce drôle d'amour/ Qu'il te faut cacher, aux portes du jour"... chantait Gribouille dans "Ostende", en 1968.
Selon les époques, l'homosexualité féminine fut tour à tour ou simultanément frappée d'opprobre, niée, invisibilisée. Mais clandestine ou pas, à mots couverts ou crus, cette réalité a trouvé pour se dire la voie de la chanson. Et de Suzy Solidor à Chris en passant par Barbara, Brigitte Fontaine, Marie Paule Belle, Juliette Armanet et bien d'autres encore, jusque dans le Club Dorothée, nombreuses sont les voix féminines à l'avoir chantée sur tous les tons.
Rendant à Sappho ce qui est à Sappho, cet ouvrage illustré de dessins de Julie Feydel nous retrace l'histoire de 40 chansons lesbiennes - de la complicité de leurs paroliers et parolières et de leurs interprètes, aux cabarets et aux clips vidéo, de la réception par la critique à l'accueil du public... qui ne sait pas toujours d'où vient ce qu'il fredonne !
Mais qu'est-ce qu'une sonate de Scarlatti ?
Un monde miniature. L'infiniment grand dans l'infiniment petit. Un télescope dans lequel on voit se mouvoir les planètes dans un univers en expansion. De la vie condensée et de la fantaisie cadenassée par les mathématiques.Des "comprimés de bonheur" comme écrivait Giono... Et beaucoup d'autres choses que l'on
va découvrir dans cet ouvrage.
« Sans la musique, la vie serait une erreur », affirmait Nietzsche. Art du son et du temps, la musique occidentale se distingue des musiques ethniques par son incessante évolution liée à son système de notation. Cette musique savante est à la fois art, science et philosophie. Vocale ou instrumentale, elle accompagne les sociétés dans leurs rituels et festivités. Cet ouvrage retrace l'histoire de la musique européenne, du IVe au XXIe siècle, au fil de trois parties chronologiques : l'âge modal, l'âge tonal, l'âge de la « tonalité suspendue ».
"La, la, la, mine de rien, la voilà qui revient, la chansonnette..."
"La chanson ? C'est nous. Les Copains d'abord et La Marseillaise, La Vie en rose et L'Aigle noir, La Javanaise et Mes emmerdes, Au clair de la lune et Osez Joséphine...
Nos émotions, nos joies, nos larmes, nos plaisirs, nos déprimes, nos exaltations et, finalement, nos vies entières sont écrites en chansons. Disposer d'un tel patrimoine est une singularité française, qui mêle les airs transmis en famille aux tubes radiophoniques, la chanson de poète et le commerce de variétés. Et aucun francophone n'échappe à cet héritage touffu, proliférant, inépuisable. Voici pourquoi explorer la chanson française est explorer notre pays, son âme, sa mémoire et ses passions.
Voici pourquoi explorer la chanson française consiste à rencontrer d'immenses artistes et à ouvrir des coffres à merveilles. Voici pourquoi explorer la chanson française consiste aussi à ne pas toujours comprendre les mystères du succès et de la postérité.
Ce Dictionnaire amoureux de la chanson française évoque donc Brassens, Gainsbourg, Barbara, Souchon, Piaf, Brel, Bashung, Gréco ou Delerm, mais aussi la censure, les yé-yé, Paris, l'oubli ou le bon vieux temps. Une traversée hédoniste, mélancolique, gourmande et parfois polémique pour saisir d'un même regard les grands maîtres et les petits génies, les légendes chéries et les vérités contestées, les monuments historiques et les splendeurs ignorées."
Bertrand Dicale
L'oeuvre de Vladimir Jankélévitch mêle intimement philosophie et musique, régime de correspondance auquel le philosophe-musicien a toujours aimé se tenir. « La musique, rappelle-t-il, est un art temporel non point secondairement, comme la poésie, le roman ou le théâtre, mais essentiellement. » Son domaine est la « temporalité enchantée », le mystère de l'instant, le charme de la nostalgie, du nocturne et des parfums de la nuit, du lointain, du silence surtout, puisque la musique, née du silence, y retourne.
Ce livre réunit des textes peu connus, inédits ou depuis longtemps inaccessibles. Comptes rendus de concerts et de festivals, évocations poétiques des musiciens chers à son coeur : les musiciens français, particulièrement Debussy, Ravel, Fauré ; les musiciens de l'Europe centrale, Chopin et Liszt, le rhapsode et baladin du monde européen, image même de notre modernité ; les génies de la musique russe, notamment Moussorgski et Rimski-Korsakov. Pour Vladimir Jankélévitch
« on ne pense pas la musique », mais on peut penser en musique, ou musicalement. Le lecteur retrouvera dans ces textes le bonheur de la mystérieuse connivence d'une pensée sur la musique qui donne à entendre musicalement.
Cette histoire de la musique est un récit chronologique, une histoire qui se raconte à partir des grandes périodes historiques, repères partagés par tous, au-delà de l’histoire de l’art, mais aussi une mise en contexte de la musique, des pratiques musicales, de la sociologie de la musique, au regard des événements, dans le cours de l’histoire, mais encore un point de vue à partir d’oeuvres de référence, connues ou peu connues. Chaque oeuvre, chaque composition est prise et entendue comme un document, une expérience de son temps, comme un symbole, et la marque d’une époque.
Mais enfin, c'est un récit qui veut donner des clés sur le contexte des oeuvres, ouvrir d’autres horizons, tisser des liens avec le présent, entre temps de l'événement et le temps long.Pourquoi écrire une nouvelle histoire de la musique occidentale ?Les réponses se trouvent parfois là où se trouvent les auteurs. Élisabeth Brisson est historienne, rompue à l’exercice de l’analyse de documents et de la contextualisation. Jérôme Thiébaux est pédagogue et médiateur de la musique, habitué à la question de la transmission. Les points de vue se mêlent avec un point commun, moteur de l'écriture et de la recherche entre les deux auteurs : celui de donner à lire l'histoire de la musique occidentale pour tenter d'entendre autrement ; découvrir les environnements de la musique ; les relations des compositrices et compositeurs avec la société et les événements marquants de notre histoire européenne. Le fil conducteur de cette entreprise est cependant toujours le même : partager l’histoire pour mieux se plonger soi-même dans l’écoute et la découverte de notre patrimoine.
En 1994, Christophe Miossec, tout juste trentenaire, est révélé par Les Inrocks et J.-D. Beauvallet avec sa chanson « Non, Non, Non, Non (Je ne suis plus saoul) ». C'est dans un mélange de musique tendance rock acoustique et de chanson française que le public le découvre et l'adopte, le consacrant, aux côtés de Dominique A ou Arthur H, comme un des hauts représentants de la Nouvelle chanson française. Depuis son bout du monde brestois, il chante ce qu'il est et ce qu'il connaît, sur des albums aux titres clairs et crus (Baiser, Boire, À prendre). Il bâtit très vite son écriture au travers des petits riens d'une classe sociale prolétaire et des maux de son quotidien. Progressivement, ses textes directs et sans maniérisme s'universalisent, et il livre en 2018 son onzième opus : Les Rescapés.
Thierry Jourdain, né à Rouen en 1979, travaille dans le milieu de la culture et de l'organisation d'événements artistiques en Normandie depuis 2004. En 2014, il fonde avec plusieurs amis l'association Equilibre Fragile avec laquelle il crée un micro label K7 puis une revue papier trimestrielle du même nom, consacrée à la musique, la photographie et la littérature. Il est l'auteur de plusieurs livres sur la musique (Elliott Smith, Bruce Springsteen, Dominique A).
L'histoire de Francis Paudras et Bud Powell semble exceptionnelle, romancée. Et pourtant ce récit qui nous plonge dans le milieu du jazz à la fin des années cinquante à Paris est bien réel. Comment ne pas être séduit par ce jeune illustrateur passionné de jazz qui, découvrant petit à petit l'enfer que vit Bud Powell, son maître, décide de le sauver. S'en suit le récit de longues années, où la générosité côtoie le génie, pour le meilleur et pour le pire, à la rencontre de grandes figures du jazz et des clubs et bars qu'ils ont hantés des années durant.
Tantôt solaire, tantôt cru dans la réalité qu'il dépeint, ce récit et également l'occasion de revenir, articles et témoignages à l'appui, sur l'évolution d'une musique qui était, à cette époque, à un tournant essentiel de son histoire.
Né en 1935 et mort en 1997, Francis Paudras étudia le piano classique dès l'âge de cinq ans et joua lui-même en amateur. Après des études d'arts graphiques, il crée un studio et réussit une carrière d'illustrateur à Paris.
Il a collaboré à des revues de jazz, des émissions radio et télé, dans un seul souci : faire entendre et connaître cette musique.
De la sortie de Unknown Pleasures de Joy Divison en 1979 à celle de OK Computer de Radiohead en 1997, le Royaume- Uni a assisté à l'âge d'or de ses labels indépendants (Factory, Rough Trade, 4AD, Creation etc), à l'accession au pouvoir de Margaret Thatcher puis à celle de Tony Blair et à la parution d'un nombre impressionnant d'albums qui marqueront à jamais l'image du rock anglais. Cet ouvrage dresse le portrait de cette période musicale mouvementée, de sa naissance avec la création des premiers charts indépendants à son déclin avec l'absorption des structures indépendantes par les majors. Des Smiths à Blur en passant par les Stone Roses, Oasis ou Pulp, cette anthologie analyse cent disques qui ont construit l'image contestataire et indépendante du rock britannique associant dans un même élan des bastions comme Londres, Manchester, Glasgow, Cardiff ou Belfast.L'auteur a créé, en parallèle de son ouvrage, un blog qui servira à mettre en avant tout ce que le livre papier ne lui a pas permis d'intégrer, que ce soit pour des raisons de place ou de format (photos, vidéos...) : http://gimmeindiepop.tumblr.com
Marseille, ville rap? Depuis les 60's, c'est pourtant le rock qui prévaut dans la cité phocéenne : en atteste ce deuxième tome de l'Histoire du rock à Marseille qui couvre ces quarante dernières années. Acteur de ce mouvement, Pascal Escobar continue le travail de mémoire commencé par Robert Rossi et rassemble dans un indispensable ouvrage les groupes constitutifs de la scène rock marseillaise. Au fil des pages, on retrouve le rock des Neurotic Swingers et de Oaï Star, la pop de Nasser, Aline et des Husbands, la new wave d'Hôtel du Nord, le rock indé d'Elektrolux, le rockabilly des Mosquitos, le noise de Kill The Thrill et tous les lieux et collectifs incontournables qui les ont accueillis et permettent à cette musique d'exister. Marseille, ville rock!
Pascal Escobar est né à Marseille en 1974. Guitariste, il a enregistré et tourné entre 1998 et 2015 dans des combos garage punk rock'n'roll de Marseille dont Gasolheads, Neurotic Swingers, Ich Bin Dead et Keith Richards Overdose. Militant de la cause rock'n'roll, il a présidé de 1998 à 2005 l'association Ratakans, organisatrice d'une centaine de concerts dans la cité. En squat ou en SMAC.Écrivain, il raconte depuis 2016 sa vie de rocker dans le magazine Dig it!
Le titre de l'ouvrage le dit : une musique dans un film ne s'y dissout
pas, mais elle en est modifiée tout en le modifiant. C'est dans le
film même qu'il faut l'étudier. Ce retour aux oeuvres, à leur vision et à leur
écoute - à leur « audio-vision » - fait apparaître, loin des professions de
foi abstraites, la richesse des scènes, des effets, des situations. Le cinéma
est, étymologiquement, ce mouvement que le mouvement de la musique
tantôt entraîne et soutient, et tantôt immobilise et charme.
Depuis la première édition de cette somme, le quart de siècle écoulé a
vu apparaître de nouvelles formules de présence de la musique au cinéma
et de nouveaux auteurs ; l'intérêt pour le thème n'a cessé de croître, en
même temps que l'accès aux oeuvres musicales et cinématographiques
- par câble, tablettes, « baladeurs » internet, vidéo à la demande - s'est
diversifié. Cette nouvelle édition de La Musique au cinéma, refondue
et complétée, en tient compte et en montre l'impact dans les films eux-mêmes.
Elle propose aussi une chronologie réactualisée, se concentrant
notamment sur soixante films marquants parmi des milliers.
Une ronde internationale de noms et de films, de chansons et
de danses, d'images et de sons tourbillonne dans ces pages, du cinéma
expérimental aux films-opéras, de Claude Debussy au Kasai Allstars du
Congo, en passant par Ennio Morricone, Arvo Pärt et Hans Zimmer, de
Bernard Herrmann à Michel Legrand, du Chanteur de jazz à Birdman, de
Jean-Luc Godard à Jia Zhangke, et de Nino Rota à Federico Fellini.
Compositeur de musique concrète, réalisateur de films et d'oeuvres audiovisuelles,
cofondateur de l'association Acoulogia qui se consacre à des
formations, Michel Chion a publié une trentaine d'essais, dont plusieurs sur
le son et le langage au cinéma, et, chez Fayard, sur l'oeuvre de Pierre Henry,
la symphonie romantique et la musique à programme.
La première édition de cet ouvrage a reçu en 1995 le Prix du Syndicat
français de la Critique de cinéma
Deuxième édition revue et augmentée
Les voyages sont inscrits au coeur même de la vie musicale. Après les pérégrinations du Moyen Âge et de la Renaissance, les musiciens sont plus autonomes et leurs déplacements deviennent plus personnels. Ils étudient auprès des plus grands maîtres, jouent devant les publics les plus divers et se font connaître à travers le monde.
Ces voyages en grande partie choisis s'accompagnent de découvertes : les contrées inconnues, les éléments, les paysages et les habitants rencontrés ne peuvent pas être sans incidence sur la création. Corinne Schneider en présente ici tous les aspects, en s'appuyant sur des récits savoureux pour nous faire mesurer les conditions matérielles de ces odyssées souvent périlleuses.
Surtout, dans un tour du monde en quatre-vingts oeuvres, elle retient ce qui, au passage par tous les continents, a nourri la création : des visions, des climats, des usages et des rites, des rythmes, des timbres et des harmonies.
Tel Ulysse dont le périple a inspiré tant de compositeurs, on part pour revenir - mais on ne revient pas le même, et on ne revient pas sans bagage, pour la délectation de nos oreilles.
Productrice à France-Musique, la musicologue Corinne Schneider est également l'auteure d'une biographie de Carl Maria von Weber (Gisserot, 1998) et d'une étude de la réception de l'oeuvre de Franz Schubert (Reflets schubertiens, Fayard/Mirare, 2007).